la structure de la société française actuelle

Légende alternative :

diplômés que les anciennes générations / on accumule + de revenus et de patrimoine avec l'âge mais cela diminue à la retraite la catégorie socioprofessionnelle ensemble de professions cohérentes, en fonction du métier exercé, la place dans la hiérarchie du travail, salarié ou non, niveau de qualification... 6 catégories d'actifs : agriculteurs, artisans commerçants et chefs d'entreprises, cadres et professions intellectuelles supérieures, professions intermédiaires, employés et ouvriers 2 catégories d'inactifs : retraités et divers (chômeurs, étudiants...) Selon la PCS le mode de vie, l'accès aux études supérieures pour les enfants, le capital culturel ne seront pas les mêmes ex de hiérarchie : Ingénieurs → donnent de ordres à des techniciens → donnent des ordres aux ouvriers le revenu Revenu disponible = revenus primaires + revenus de transfert - prélèvements obligatoires → revenu qu'un ménage dispose réellement pour consommer ou épargner Le revenu permet de consommer pour avoir un certain mode de vie, ou d'épargner pour pouvoir faire face aux risques sociaux ou investir (dans le patrimoine par exemple) ex de hiérarchie : le revenu des 10% des ménages les + aisés est 5x supérieur à celui des 10% les - aisés en France en 2015 la composition du ménage Ménage = ensemble des occupants d'un même logement 3 types de famille : - familles nucléaires traditionnelles composées de parents et d'enfants (70% des familles) - familles recomposées + familles monoparentales (18% des familles) - familles variées, atypiques, isolées, unions libres, relations tendues entre membres les familles monoparentales auront + de risques de pauvreté ex de hiérarchie : une famille avec 2 salaires aura de meilleures conditions qu'une dans la même situation avec 1 seul salaire le sexe ségrégation selon le sexe : • verticale : + difficile pour les femmes que pour les hommes de s'élever dans la hiérarchie • horizontale : à niveau hiérarchique similaire, les femmes et les hommes n'occupent pas les mêmes emplois impact sur la répartition des tâches, accès aux positions de pouvoir, place sur le marché du travail même si cela évolue ex de hiérarchie : 72% des mères de familles ont un travail contre 85% des pères en 2010 le lieu de résidence facteur d'élection et de stigmatisation ( + ou - d'accès au travail ). Les espaces ont une valeur économique et symbolique différente (ex les "beaux quartiers") ex de hiérarchie : les différents lieux de vie indiquent un accès différent aux ressources notamment culturelles ce qui aura des conséquences sur la vie des enfants. le diplôme diplôme = niveau d'enseignement, d'aptitude, de performance, de savoirs et de savoirs faire ( connaissances + savoir se tenir, la voix, l'accent...). Capital culturel et symbolique ex de hiérarchie : les différents diplômes ne donnent pas accès aux mêmes emplois et donc aux mêmes revenus B. un espace social hiérarchisé du fait des inégalité économiques et sociales 1.Le caractère multiforme des inégalités selon le niveau de vie Part cumulée détenue (en) 100 70 30 20 10 0 30 40 50 60 70 80 Part cumulée des ménages (en) 2.le caractère multiforme des inégalité sociales Revenus Patrimoine 10 inégalités sociales = (sens large) Inégalités de patrimoine, de revenus, de niveau de vie autres inégalités ( santé, culture, éducation, pouvoir, prestige) 100 courbe de Lorenz ex: les 50% des ménages les moins riches détiennent 8% du patrimoine global les inégalités du patrimoine sont les plus fortes coefficient de Gini déduit de l'aire entre une courbe de Lorenz et la première bissectrice 0 = égalité parfaite 1 = inégalité extrême → Inégalités économiques → inégalités sociales (sens restreint) Les inégalités sociales portent sur les différences de répartitions de ressources socialement valorisées: • la culture (livres possédés et lus, type de langage utilisé...) • le pouvoir (accès aux mandats politiques, plafond de verre) • la santé (espérance et conditions de vie, recours à la médecine) Ces inégalités se retrouvent entre individus ne faisant pas parti de la même classe sociale et même si ces inégalités persistent, on assiste à une uniformisation des modes de vie et la généralisation à l'accès aux système éducatif différents capitaux rejoignent les facteurs d'inégalités : le capital symbolique (le prestige), familial et social (ce que son réseau social permet d'obtenir), économique et culturel 3.l'aspect cumulatif des inégalités les inégalités sont cumulatives : ● un groupe social peut cumuler les avantages ou désavantages chaque individus peut appartenir à plusieurs groupes sociaux avantagés ou désavantagés • certaines inégalités s'alimentent et se renforcent mutuellement • la part des inégalités économiques ou sociales en entrainent d'autres • les inégalités ont tendance à se reproduire sur plusieurs générations ● inégalité du milieu d'origine inégalité de formation inégalité d'accès aux loisirs et à la culture - inégalité de revenus : -salaire -patrimoine inégalité d'accès aux inégalité d'accès aux inégalité d'accès aux biens logements soins de + en + de pers salariés de - en -d'indépendants. Les entreprises sont de + en + grandes suite inégalité de genre homme/femme C. La dynamique de la structure socioprofessionnelle Les évolutions de la structure socioprofessionnelle en France depuis la 2nde moitié du XXe : la salarisation : à la mondialisation et ont besoin de + de main d'œuvre. 30 glorieuses (45/73) inégalité d'emplois beaucoup d'emplois, forte croissance + développement de la protection sociale conséquences : → processus continu jusque dans les années 2010 → crise de 2008 → chômage → acceptation du statut d'indépendant + de salariés et donc volonté d'augmentation, meilleur partage des richesses + de droits la tertiarisation : de + en + d'emplois dans le secteur tertiaire (personnel pour s'occuper de la protection sociale + plus de facilité pour avoir ces aides). moins de mines car le charbon est produit ailleurs (mondialisation) → diminution du secteur primaire. Gains de productivité forts dans les secteurs primaires et secondaires. + de revenus pour les travailleurs le niveau de qualification : processus de massification scolaire,+ d'accès à l'éducation, 1 pers /2 poursuit après le bac Besoin de + en + de pers dans le secteur tertiaire et d'emplois plus qualifiés dans tout les secteurs Volonté politique de former + et d'arrêter le travail des enfants la féminisation : + de femmes sont en emplois, avant leur travail était "invisible" car il n'y avait pas de rendu marchand. Besoin de main d'œuvre. Evolution des mentalités et des droits de femmes (70's) + reconnaissance d'une égalité hommes/femmes. contraception, IVG → permet la possibilité d'émancipation individuelle des femmes conséquences : amélioration des conditions de vie et donc de l'espérance de vie, le travail laisse + de temps pour faire autre chose (loisirs) → favorise le développement personnel, individuel conséquences : développement de construction des individualité par rapport à ces qualifications conséquences : augmentation du taux d'activité global + de libertés, émancipation →+ de revendications spécifiques 2/L'ANALYSE SOCIOLOGIQUE DE LA STRUCTURE SOCIALE A.La classe sociale comme analyse de la structure sociale: l'approche de Karl Marx Selon Karl Marx une classe sociale est un ensemble d'individus : occupant la même place dans les rapports de productions et partageant le même mode de vie = classe en soi Il y a selon lui 2 principales classes : • la bourgeoisie : les capitalistes qui sont propriétaires des moyens de production • le prolétariat : les prolétaires qui vendent leur force de travail pour vivre Ces deux classes ont des intérêts antagonistes (baisse des salaires = + de profit) → il a donc une conception binaire de la structure sociale même si il reconnaît l'existence d'autres classes ils considèrent qu'elles se fondent dans celles ci Les classes jouent un rôle dans le fondement de la société : → elles déterminent sa structure → elles déterminent les relations entre ses membres → elles déterminent les transformations de la société mode de production capitaliste rapport sociaux de production ayant conscience d'appartenir à une même classe et qui s'organisent pour défendre leurs intérêts = classe pour soi capitalistes classe en soi | 7 conscience de classe prolétaires classe pour soi B.L'approche tridimensionnelle de la structure sociale de Max Weber Selon Max Weber l'analyse en terme de classe n'est pas suffisante pour comprendre la stratification sociale car elle ne prends en compte que l'aspect économique. Il établit une stratification sociale selon 3 critères, la richesse, le pouvoir et le prestige et chacun des individus peut avoir une position différente sur chaque critères, ils sont indépendants. Son analyse est nominaliste, les individus sont regroupés selon certains critères, c'est une construction artificielle faite par le sociologue pour l'aider a comprendre la société. Il a une vision moins conflictuelle que celle de Marx, il pense a une mobilité sociale Ne pas confondre son approche ternaire (que éco) et son approche tridimensionnelle catégories utilisées critères de différenciation Hiérarchie selon Echelle économique La classe sociale place dans la production et capacité à accéder aux biens éco La richesse C.L'espace social selon Bourdieu Echelle sociale groupe de statuts (membres unis par le prestige, l'honneur...) style de vie et de consommation, valeurs partagées et sentiment d'appartenance Le prestige Echelle politique Les partis politiques (sens large) Capacité à accéder au pouvoir politique Le pouvoir Selon Bourdieu, la position dans la hiérarchie sociale dépend de la possession de capitaux : → le capital économique (ressources éco: revenus + patrimoine ) → le capital culturel (ressources culturelles d'un indiv) il existe une "culture légitime" (celle à avoir) possédée par les classes dominantes. Il y a plusieurs forme de capital culturel : • institutionalisée : titres et diplômes scolaires ● incorporée : savoirs, manière de parler • objectivée : possession d'objets culturels (livres, disques...) → le capital social (ensemble du réseau de relations ) Pour lui, il y a 3 classes principales : → une classe dominante : volume important de capitaux + impose une culture légitime, défini sa norme sociale. Dès que cette classe est rattrapée par les autres elle modifie ses pratiques culturelles (course à la distinction ) → une petite bourgeoisie: caractérisée par une volonté d'ascension sociale, elle essaie d'imiter la classe dominante → une classe populaire: peu dotée en capital éco et dominée sur le plan culturel. Subit une violence symbolique à travers les jugements sociaux défavorables sur leurs pratiques 3/LES CLASSES SOCIALES, UN OUTILS TOUJOURS PERTINENT POUR DÉCRIRE LA SOCIÉTÉ ? Le développement des sociétés modernes entraine un processus d'individualisation, il est donc nécessaire de prendre en compte les différentes situation pour analyser la structure sociale ce qui complexifie l'analyse en terme de classes A.une "moyennisation" de la société française remettant en cause l'analyse en terme de classes sociales moyennisation de la société = plusieurs phénomènes simultanés • réduction des inégalités économiques • transformation de la structure socio-professionnelle + essor des catégories intermédiaires ● homogénéisation des modes de vie (- de différences entre les catégories) déclin des identités de classe (plus de classes pour soi) Ces phénomènes renforcent le poids des classes moyennes et brouillent les frontières entre classes 1.La réduction des inégalités sur le long terme · théorie de Simon Kuznets 50's : dans un pays les inégalités économiques augmentent pendant les premières étapes de la croissance économique et du développement puis diminuent à partir d'un certain niveau de richesse et de développement ● courbe de Kuznets Pendant le XXe on observe une réduction des inégalités de revenus dans les pays développés qui s'explique principalement par : • la réduction des inégalités de patrimoine (destruction liées aux guerres + crise des années 30) • la progression des salaires (permise par le contexte éco et politique) • le développement des systèmes de redistribution Il y a aussi eu une réduction des inégalités sociales notamment en matière d'éducation (+ d'accès) 2.les transformations de la structure socio-professionnelle transformations au XXe : diminution du nombre d'agriculteurs • diminution du nombre d'artisans et de commerçants expansion du nombre d'ouvrier jusqu'à la fin des 30 glorieuses depuis déclin augmentation du nombre d'employés essor des cadres et professions intermédiaires → moyennisation car les classes populaires représentent une moins grande partie de la population et + de classes moyennes ● ● ● Inégalités • le taux d'équipement à changé (voiture, téléphone, frigo...) • utilisation des médias de masse (radio, télé, cinéma, internet...) 3.L'homogénéisation des modes de vie différences moins flagrantes entre les classes qu'avant car + de pouvoir d'achat, accès massif à la consommation, points communs sur les pratiques culturelles, des consommation, de loisirs • les loisirs (sports, sorties...) • les modes vestimentaires ou l'alimentation (fasts-foods, plats préparés) 4.Le déclin des identités de classe Etapes du développement économique Les individus s'identifient de - en - à une classe sociale, leur position éco détermine moins qu'avant leur identité, leur culture ou leur orientation politique. l'existence des classes remise en cause par l'affaiblissement des identités de classe particulièrement dans la classe ouvrière car : • baisse du nombre d'ouvrier / essor des employés (petites entreprises) essor des profession intermédiaires et cadres (niveau de qualification élevé) ● + de chômage et de précarité (salariés en concurrence) • classe moins représentée politiquement (affaiblissement électoral) ● Croissance B.L'analyse en terme de classes sociales reste pertinente la persistance des inégalités et leur augmentation depuis les 80's fait penser à la "fin" des classes aux sociologues. Mais les classes sociales n'ont pas disparu elles ont connus des changements 1.un "retour" des inégalités Les inégalités de revenus et de patrimoine n'ont jamais disparu Le partage de la valeur ajoutée à changé : part des salaires + faibles et + de profits et de dividendes. cela est dû à : • une financiarisation de l'économie : les entreprises sont détenues par des actionnaires qui attendent une forte rentabilité → stagnation ou baisse des salaires progrès technique et à la mondialisation économique : augmentation du chômage, travailleurs peu qualifiés en concurrence avec ceux des autres pays → augmentation de la pauvreté + limitation de la progression des salaires Les revenus les + élevés ont augmentés : les revenus financiers (actions, obligations...) • les salaires des salariés les mieux payés (cadres dirigeants...) Certaines politiques de redistributions ont été remises en cause : • certains impôts sur le patrimoine ou les hauts revenus ont été supprimés (ISF) • certains revenus de transferts ont été limités (conditions plus strictes pour y avoir droit) ● Cette augmentation des inégalité amène certains sociologues à penser à une polarisation de la société et non à un moyennisation (+ de + pauvres) Ces inégalités économiques entretiennent des inégalités sociales (espérance de vie...) 2.des styles de vie encore marqués socialement il est exagéré de parler d'une homogénéisation des styles de vie car il reste des différences importantes entre les styles de vie : • la culture (lecture, musée, théâtre...) ● les loisirs/sports pratiqués et regardés possession d'une ou plusieurs voitures départ en vacances (petites vacances, ski...) ● ● ● équipement informatique Ces différences sont dues à des inégalités éco, une socialisation différenciée et des inégalités de capital culturel 3.des classes sociales transformées mais pas disparues Les ouvriers sont toujours une part importante de la pop active (20%) + employés (qui ont une situation éco proche, et souvent des mêmes familles) → classes populaires = environ 50% de la pop active. La classe ouvrière s'est tertiarisée mais n'a pas disparu L'identité de classe est plus rare mais n'a pas disparu + la profession impacte encore les comportements électoraux Il y a toujours une classe dominante: patrimoine et revenus très élevés, pouvoir sur la vie politique, lieux de résidence inaccessibles aux autres classes → groupe social marqué par des relations denses et codifiée et une capacité à défendre ses intérêts (classe sociale au sens de Marx.