L’école est-elle le seul déterminant de la mobilité sociale ?

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donc la possibilité d'atteindre des emplois plus qualifiés. Néanmoins, l'école peut influencer la reproduction sociale ! En effet, les individus de classes favorisées ont davantage de chance de reproduire la situation sociale de leurs parents que ceux des classes défavorisées. Cela s'explique du fait que ces premières possèdent un capital culturel plus élevé et ont donc plus de chance de réussite scolaire. Selon l'INSEE, en France en moyenne sur 2003,2004 et 2005, 65% des enfants de cadres, professions intermédiaires(dont enseignants) âgés de 25 à 29 ans déclarent détenir un diplôme d'enseignement supérieur, contre 28% des enfants d'employés et ouvriers. Nous devons de plus prendre en compte le paradoxe d'Anderson: Détenir un diplôme supérieur à celui des parents ne veut pas dire que les individus vont obtenir des emplois plus importants. Cette dévalorisation vient de la scolarisation en masse et l'évolution de la structure socio- professionnelle. Le nombre de diplômés est supérieur au nombre de postes qualifiés, ce qui créer alors la dévalorisation des diplômes. L'école n'est alors pas la meilleur ressource en terme de mobilité socia Nous pouvons alors analyser deux autres déterminants. Dans un premier temps, il s'agit de la structure socio-professionnelle: son évolution encourage ou freine la mobilité sociale des individus. En effet, il y a une fluctuation des postes occupés par les individus au fil des années. Certaines catégories socioprofessionnelles régressent tandis que d'autres se développent .Les individus circulent alors d'une position à une autre. Selon l'enquête de l'INSEE sur la formation et la qualification professionnelle,en 2014-2015 en France, 6,0% des personnes âgées de 30 à 59 ans sont ou étaient artisans et commerçants, alors que c'était le cas de 11,1% de leurs pères. À l'inverse, 18,9% sont ou étaient employés et ouvriers non qualifiés, contre 13,0% de leurs pères. La structure socio-professionnelle a donc une influence sur la mobilité sociale à travers la mobilité structurelle. En France, elle a un rôle important depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, pendant les Trente Glorieuses .La mobilité était alors ascendante ce qui signifie une augmentation du nombre d'emplois qualifiés, comme les cadres, les professions intermédiaires. Enfin, le dernier déterminant est le rôle la famille. Cette dernière va utiliser ses ressources afin de mettre en place des stratégies de socialisation anticipatrices pour permettre l'ascension sociale des enfants. En effet les parents visent une position plus élevée dans un groupe social pour leur enfant. Ils peuvent alors investirent davantage dans la réussite scolaire, à l'ouverture à la culture actuelle, grâce notamment à leur capital culturel, économique et social. Cependant, l'utilisation de ces capitaux peuvent pousser à la reproduction sociale, où les enfants détiennent une place sociale égale à celle de leurs parents. Cela peut aussi se voir sous le choix du conjoint par exemple, influencer par le capital de la famille : les individus font souvent preuve d'homogamie sociale, c'est à dire choisir son ou sa conjointe dans le même groupe social que sois, ou par son style de vie.