Les défis de la croissance : inégalités et limites écologiques
Le progrès technique bouleverse le marché du travail et accentue les inégalités de revenu. D'un côté, il crée un effet de substitution (les machines remplacent les travailleurs peu qualifiés), et de l'autre, un effet de complémentarité (les travailleurs hautement qualifiés voient leur productivité augmenter). Cette dynamique favorise une polarisation du marché du travail entre emplois très qualifiés bien rémunérés et emplois peu qualifiés aux salaires stagnants.
Les inégalités s'étendent également aux territoires : certaines régions concentrent les activités innovantes (comme la Silicon Valley ou l'Île-de-France), tandis que d'autres restent à l'écart de cette dynamique. De même, les détenteurs de capital bénéficient davantage de la croissance que les autres, renforçant les écarts de richesse.
La croissance économique soutenable se heurte à des limites écologiques majeures : épuisement des ressources naturelles, émissions de gaz à effet de serre et réchauffement climatique. Face à ces défis, deux visions s'affrontent : la soutenabilité faible (qui mise sur le progrès technique pour surmonter ces limites) et la soutenabilité forte (qui considère le capital naturel comme non substituable).
⚠️ Attention : La "tragédie des biens communs" explique pourquoi des ressources accessibles à tous finissent par être surexploitées. C'est un concept fondamental pour comprendre les défis écologiques actuels, de la surpêche à la pollution atmosphérique.