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SES Spé 1ère - Chapitre 5

21/09/2022

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Chapitre 5 - Quels sont les processus sociaux qui contribuent à la déviance ?
Introduction : Découvrir les notions introductrices au chapitr
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Introduction : Découvrir les notions introductrices au chapitr
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Chapitre 5 - Quels sont les processus sociaux qui contribuent à la déviance ? Introduction : Découvrir les notions introductrices au chapitre Activité 1 : Questions : Lécher son assiette à la fin du repas 1) Complétez le tableau ci-dessous 2) Parmi les actes déviants référencés dans le tableau, deux peuvent être considérés comme délinquants. Lesquels ? De ce fait, quelle différence peut-on faire entre déviance et délinquance ? Fumer dans un restaurant Sauver une vie lors d'un incendie Commettre un meurtre (homicide volontaire) Faire la bise à son supérieur hiérarchique (dans une grande entreprise) Y a-t-il S'agit-il d'une norme transgression juridique (légale) ou d'une d'une norme ? autre norme sociale ? Oui Oui Non Oui Oui Norme sociale Norme sociale Oui : - par l'entourage Norme juridique et sociale avec des regards désapprobateurs et accusateurs, se faire sortir des restaurant, amende, dire: arrêter de fumer Norme juridique Y aura-t-il une réaction sociale ? (Si oui, par qui et comment ?) Norme sociale Oui : par l'entourage - avec des regards désapprobateurs et accusateurs, de la moquerie et dire : pas le faire Oui : - par la population si héroïque : admiration, remerciement, décoration (médaille ) Oui : - par les juges, les personnes qui travaillent dans le cadre policier/ judiciaire et la population - peine de prison Oui : - par le supérieur hiérarchique et les collègues - supérieur hiérarchique = choqué, collègues = surpris → mieux à faire = serrer la main déviance (définition ) : désigne l'ensemble des comportements qui transgressent les normes sociales en vigueur. contrôle social (définition )...

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: désigne l'ensemble des moyens qui amènent les individus à respecter les nor prescrites (avec des sanctions positives et négatives). 2) Fumer dans un restaurant et commettre un meurtre sont deux actes déviants qui peuvent être considérés comme délinquants. délinquance (définition): est une forme de déviance, elle concerne uniquement la transgression des normes juridiques, c'est-à-dire de la loi. Problématique : La déviance n'est-elle qu'une transgression des normes sociales ? I. La diversité des formes de contrôle social et de déviance A. Un contrôle social multiforme • Activité 2 : Les formes du contrôle social Le contrôle social [est] mis en œuvre par une société pour s'assurer de la conformité de ses membres aux normes en place. Ce contrôle peut s'exercer par le biais d'institutions contraignantes, productrices de lois et règlements (institutions scolaires, policières, judiciaires, religieuses, médicales), mais aussi par des formes de contraintes intériorisées au cours de la socialisation familiale, scolaire, urbaine et professionnelle : [c'est] l' « autocontrôle ». [...] Cette première distinction (contrôle imposé/intériorisé) s'assortit d'une seconde [...] entre contrôle social formel et informel: le contrôle social exercé par des institutions peut faire l'objet de procédures formalisées, mais aussi d'interactions plus individualisées. Source: Serge Paugam, Les 100 mots de la sociologie, PUF, coll. Que sais-je ?, 2010. Questions : 1) Quelle est la fonction du contrôle social, selon le texte ? 2) Quelles sont les différentes formes de contrôle social ? Définissez-les. 3) Parmi les « réactions sociales » vues en introduction, quelles sanctions sont associées à un contrôle social formel et informel ? 4) Classez les sanctions suivantes dans le tableau en fonction du type de contrôle dont elles relèvent : diplôme du baccalauréat, mise à l'écart d'un groupe d'amis, canonisation, licenciement pour faute, cadeaux, exclusion d'un lycée, punition des parents, félicitations orales 1) La fonction du contrôle social est d'assurer la conformité (au niveau individuel = créer de la conformité) de ses membres aux normes en place et de vivre ensemble, en harmonie avec des bases communes, pour avoir une cohésion sociale ( au niveau social). 2) Les différentes formes du contrôle social sont : - imposé (externe) et intériorisé (interne = auto-contrôle) - formel et informel 3) Les sanctions associées à un contrôle social formel sont : fumer dans un restaurant ; les remerciements pour avoir sauver une vie lors d'un incendie ; commettre un meurtre. Les sanctions associées à un contrôle social informel sont : lécher son assiette à la fin du repas ; la décoration pour avoir sauver une vie lors d'un incendie; faire la bise à son supérieur hiérarchique. Contrôle social formel Contrôle social informel Le contrôle social peut être Sanctions Sanctions positives Sanctions négatives Sanctions positives Sanctions négatives À chaque type de contrôle social sont associés des sanctions. Les sanctions associées au contrôle social formel, s'énoncent le plus souvent sous forme écrite (exemples : règlement intérieur, code pénal...). Tandis que les sanctions associées au contrôle social informel, prennent généralement la forme d'approbation ( exemples: sourire, clin d'œil...) ou de désapprobation ( exemples: moquerie, mise à l'écart...). Schéma de synthèse : Contrôle social formel et informel Formel LÉGISLATION RELATIVE À L'AVORTEMENT Informel Illustrations diplôme du baccalauréat, canonisation (= admettre une personne défunte comme une personne sainte) - exclusion d'un lycée, licenciement pour faute cadeaux, félicitations orales punition des parents, mise à l'écart d'un groupe d'amis Légal sur demande Légal en cas de viol, raisons de santé et motifs socio-économiques Illégal sauf viol, risques vitaux, malformations ou maladies mentales Illégal sauf viol, risques vitaux et/ou maladies mentales Illégal sauf risques vitaux ou risques pour la santé de la mère Illégal sauf risques vitaux Illégal sans exception Non renseigné Par des institutions : l'école, la police, la justice, l'armée, ➡ l'Église, les sectes, les entreprises... Par l'entourage : Le groupe de pairs, les parents, les voisins, d'amis... B. Une déviance qui revêt également des formes variées ( dans l'espace, le temps et le milieu social) • Activité 3 : À chaque pays ses lois DROIT À L'AVORTEMENT PAR JURIDICTION COMPÉTENTE EN 2020 Lors d'une procédure formalisée O ATLASOCIO.COM À tout moment, dans les interactions quotidiennes avec les autres Sources: Législations nationales et/ou fédérales. Questions : 1) Citez un pays où l'avortement est illégal, un pays où il est autorisé avec des restrictions, enfin un pays où il est libre. 2) L'avortement a-t-il toujours été libre en France ? 3) Cherchez d'autres exemples de comportements illégaux dans un pays, mais autorisés dans d'autres. 1) L'avortement est illégal au Nicaragua, il est autorisé avec des restrictions au Royaume-Uni, il est libre en France. 2) L'avortement est autorisé en France depuis 1975, grâce à la loi Veil qui a été promulgué à ce moment. 3) D'autres exemples de comportements illégaux : - Le droit de vote pour les femmes ( autorisé en France et interdit en ) - la drogue ( autorisé en Uruguay et interdit en Chine) - l'euthanasie (autorisé au Canada et interdit au Brésil) - la prostitution (autorisé en Allemagne et interdit en Roumanie) • Activité 4 : À chaque milieu social ses déviances Vidéo : Le Monde, 4 avril 2016: https://www.lemonde.fr/panama-papers/video/2016/04/04/panama- papers-comprendre-le-systeme-offshore-en-3-minutes_4895053_4890278.html Questions: 1) Décrivez l'affaire des « Panama Papers » (avril 2016 ) 2) Pourquoi parle-t-on pour qualifier ce type d'affaire de délinquance << en col blanc >> ? 1) L'affaire des « Panama Papers » désigne la découverte des documents confidentiels, qui détaillent des informations sur des sociétés écrans (fictives) situées dans des paradis fiscaux, ainsi que les noms de ses actionnaires véritables de ces sociétés. Parmi lesquels figuraient des hommes politiques, des stars du cinéma, du football.... L'objectif est de dissimuler une partie de ses revenus à l'administration fiscale. C'est donc de la fraude fiscale, ce sont toutes les infractions qui visent à réduire le montant des impôts qu'on doit payer. 2) On parle de délinquance « en col blanc »>, car c'est une délinquance de riches. Elle concerne systématiquement les personnes du milieu social aisé. Conclusion: La déviance varie dans le temps et selon les pays. Elle revêt également des formes variées, selon les milieux sociaux. On peut donc dire que la déviance est une notion très relative (qui dépend ). II. La déviance, produit des interactions sociales A. Stigmatisation, étiquetage et carrières déviantes • Activité 5: Le stigmate selon Goffman et la stigmatisation des homosexuels a) Les Grecs [...] inventèrent le terme de stigmate pour désigner des marques corporelles destinées à exposer ce qu'avait d'inhabituel et de détestable le statut moral de la personne ainsi signalée. Ces marques étaient gravées sur le corps au couteau ou au fer rouge, et proclamaient que celui qui les portait était un esclave, un criminel ou un traître, bref un individu frappé d'infamie, rituellement impur, et qu'il fallait éviter. [...] Le mot de stigmate servira donc à désigner un attribut qui jette un discrédit profond [...]. Erving Goffman, Stigmate, les usages sociaux du handicap (1963), Editions de Minuit, 1975. b) << Sale pédé» («< sale gouine ») ne sont pas de simples mots lancés au passage. Ce sont des agressions verbales qui marquent la conscience. Ce sont des traumatismes plus ou moins violents ressentis sur l'instant mais qui s'inscrivent dans la mémoire et dans le corps (car la timidité, la gêne, la honte sont des attitudes corporelles produites par l'hostilité du monde extérieur). [...] L'injure me fait savoir que je suis quelqu'un qui n'est pas comme les autres, pas dans la norme. Si quelqu'un me traite de « sale pédé » ou même tout simplement de « pédé », il ne cherche pas à me communiquer une information sur moi-même. L'injure produit des effets profonds dans la conscience de l'individu parce qu'elle lui dit : « je t'assimile à », « je te réduis à». Elle a pour fonction d'instituer, ou de perpétuer, la coupure entre les << normaux» et ceux que Goffman appelle les « stigmatisés », et de faire entrer cette coupure dans la tête des individus. [...] L'injure produit un sentiment de destin sur l'enfant ou l'adolescent qui se sentent en contravention avec l'ordre sexuel, et un sentiment durable et permanent d'insécurité, d'angoisse, et parfois même de terreur, de panique. De nombreuses enquêtes ont montré que le taux de suicides ou de tentatives de suicide chez les jeunes homosexuels est considérablement plus élevé que chez les jeunes hétérosexuels. Didier Eribon, Réflexions sur la question gay, Fayard, 1999. Questions : 1) Qu'est-ce qu'un stigmate ? En quoi consiste la stigmatisation ? 2) De quelle forme de stigmatisation est-il question dans le texte b ? 3) Quelles sont les conséquences de la stigmatisation ? 1) stigmate (définition): attribut qui peut être une caractéristique physique (exemples : couleur de peau, gros, origine qui apparaît, maladie visible...) ou une caractéristique morale (exemples : homosexualité, fille facile...) réelle ou supposée, qui jette le discrédit sur la personne, dans ses relations avec les autres. stigmatisation (définition ) : réduire la personne à son stigmate, réduire son stigmate de façon péjorative, la faire sentir différente des autres ; pour en faire une caractéristique de la personne et la discréditer en pointant du doigt son stigmate. 2) Le texte b est une stigmatisation a caractère moral avec l'homosexualité et l'injure « pédé ». 3) Les conséquences de la stigmatisation sont : - réduire la personne qui reçoit l'injure à sa sexualité (homosexuel) - rappeler la coupure avec la norme (hétérosexualité) => car la norme sociale est enfreinte. La stigmatisation est un effet négatif du contrôle social, avec plus d'effets pervers que d'effets positifs. Normalement, le contrôle social sert à faire revenir / conduire / ramener une personne, à la norme. Cependant, dans le cas de la stigmatisation, cela créer l'effet inverse. En effet, elle crée du mal-être avec le harcèlement, dans les pires cas elle conduit au suicide de la personne stigmatisé, la mise à l'écart de l'individu stigmatisé, un sentiment de honte.... La personne va essayer de le cacher (le stigmate ), pour solutionner le problème. • Activité 6: Les étapes d'une « carrière déviante » : la théorie d'Howard S. Becker Howard S. Becker propose de concevoir la déviance comme une carrière en cinq étapes, mue par une série d'interactions entre un déviant, ceux qui le jugent tels et ses pairs: 1. Première étape, un individu transgresse une norme. Cette transgression peut être involontaire. 2. La deuxième étape est celle qui conduit « de l'expérience occasionnelle à une forme d'activité déviante plus constante >>: au contact de pairs, l'individu développe un goût et un intérêt pour la pratique déviante qu'il a découverte. Il s'agit là d'une forme de socialisation. 3. La troisième étape, cruciale, est celle de l'étiquetage. L'individu est pris et publiquement désigné comme déviant », et son identité sociale est réduite à cette seule caractéristique : « appréhendé pour un seul acte déviant, [il] court le risque, par ce fait même, d'être considéré comme déviant ou indésirable sous d'autres rapports »>. Il s'agit là d'une forme de stigmatisation. 4. Celle-ci tend à amplifier la déviance. En effet, dans de telles situations, il est difficile pour un individu de se conformer aux autres normes ». Une personne étiquetée comme toxicomane aura par exemple beaucoup de mal à garder ou à retrouver un emploi, ce qui peut la conduire au vol. << Traiter une personne qui est déviante sous un rapport comme si elle l'était sous tous les rapports, écrit Becker, c'est énoncer une prophétie qui contribue à sa propre réalisation. >> 5. L'individu étiqueté cherche alors l'appui de ses pairs. « La dernière étape d'une carrière déviante consiste à entrer dans un groupe déviant organisé ». L'individu s'installe dans une sous-culture qui achève de le placer en marge des normes majoritaires. Il s'agit-là d'une forme de socialisation secondaire à la déviance, qui expose l'individu à de nouveaux étiquetages. À chaque étape de cette carrière, « démission » est possible, mais plus difficile qu'à l'étape précédente. Hachette 2011, d'après Howard S. Becker. Outsiders Findes de sociologie de la déviance,(1963). Editions Metailié. 1985. Questions : 1) Pour Becker, la déviance se limite-t-elle à la transgression des normes ? 2) Quelle est l'étape la plus importante de la « carrière déviante » pour Becker ? Pourquoi cette étape est-elle cruciale ? 1) Pour Becker, la déviance ne se limite pas à la transgression des normes. C'est un processus sur le long terme. C'est seulement la première étape, ce n'est pas la plus importante dans la « carrière déviante », mais la poursuite de celle-ci. 2) L'étape la plus importante de la « carrière déviante » pour Becker, est l'étiquetage. Car c'est à ce moment que l'individu va s'enfermer dans cette déviance / transgression et s'approprier l'image donnée par la société. Le résultat de l'étiquetage est une seconde socialisation. Pour Becker, la déviance ne se limite pas à la transgression des normes. Pour lui, ce n'est que la première étape de la « carrière déviante », qu'il qualifie de déviance primaire. Cette étape n'est pas la plus importante. L'étape la plus importante de la « carrière déviante » est l'étiquetage. C'est-à-dire, quand les membres d'une société désigne un individu comme déviant. Cette étape est cruciale, car l'individu va alors s'identifier à l'image que lui renvoie la société et persévérer dans sa pratique déviante. La déviance qui découlent de l'étiquetage d'une déviance primaire est qualifiée de déviance secondaire. B. Les difficultés de mesure de la déviance • Activité 7: La déviance comme étiquetage et les statistiques de police Le déviant est celui auquel cette étiquette a été appliquée avec succès et le comportement déviant est celui auquel la collectivité attache cette étiquette [...]. Des individus peuvent être désignés comme déviants alors qu'en fait ils n'ont transgressé aucune norme [...]. Et ceux qui ont effectivement transgressé une norme peuvent ne pas être tous appréhendés comme « déviants ». [...] Bref, le caractère déviant ou non d'un acte donné dépend en partie de la nature de l'acte (c'est-à-dire de ce qu'il transgresse ou non une norme) et en partie de ce que les autres en font. Comportement Perçu comme déviant Non perçu comme déviant Obéissant à la norme Accusé à tort Conforme Transgressant la norme Pleinement déviant Secrètement déviant Howard S. Becker, Outsiders. Étude de sociologie de la déviance, trad. Française Métailié, Paris, 1985. Questions : 1) Classez chacun des 4 cas suivants dans le tableau ci-dessus: - Marc a tagué la façade du lycée en pleine nuit, sans avoir été surpris par quiconque. - Tony a volé un sac dans un magasin, et a été interpelé par des policiers qui patrouillaient. - Fred a été arrêté pour agression d'une personne âgée qui prétend l'avoir formellement reconnu. En réalité, Fred, qui est connu défavorablement des services de police, est confondu avec quelqu'un d'autre. - Amélia, qui était assise dans un bus, vient de se lever pour laisser sa place à une femme enceinte. 2) Quels sont les exemples qui illustrent une possible insuffisance des statistiques de police en matière de recensement de la délinquance « réelle >> ? 1) - Marc a tagué la façade du lycée en pleine nuit, sans avoir été surpris par quiconque. → secrètement déviant - Tony a volé un sac dans un magasin, et a été interpelé par des policiers qui patrouillaient. → pleinement déviant (flagrant délit ) - Fred a été arrêté pour agression d'une personne âgée qui prétend l'avoir formellement reconnu. En réalité, Fred, qui est connu défavorablement des services de police, est confondu avec quelqu'un d'autre. → accusé à tort - Amélia, qui était assise dans un bus, vient de se lever pour laisser sa place à une femme enceinte. → conforme 2) La police dispose de deux sources : le flagrant délit et le dépôt de plainte. Cependant, les erreurs judiciaires (les accusés à tort ) et les secrètement déviant ne rentrent pas dans les statistiques chiffre noir de la délinquance (définition): écart entre la délinquance réelle et la délinquance recensée En effet, les statistiques judiciaires et policières donnent à voir une criminalité apparente, qui est forcément plus ou moins éloignée de la criminalité réelle, par essence impossible à mesurer. • Activité 8: La délicate mesure des violences sexuelles Alors que les victimes de harcèlement ou d'agression ont trois ans pour saisir la justice et dix ans en cas de viol (mais jusqu'à vingt ans après la majorité pour une victime mineure au moment des faits dans tous les cas), le nombre de plaintes et de condamnations reste faible. Explications. << Les victimes doivent être entourées et prises en charge >> Selon les chiffres du ministère de la justice, entre 5 000 et 7 000 condamnations pour violences sexuelles sont prononcées chaque année. Environ un quart d'entre elles concernent des viols, le reste mélangeant les agressions sexuelles et les cas de harcèlement sexuel. Des chiffres très éloignés des plaintes déposées en gendarmerie ou au commissariat (plus de 30 000 en 2014): << Il y 1 beaucoup d'affaires classées et non-lieux, faute de preuve, avance la psychiatre Muriel Salmona [...]. Certaines enquêtes préliminaires peuvent être bâclées, et la parole des victimes est parfois décrédibilisée parce qu'elles commettent des imprécisions ». Selon elle, « on ne prend pas suffisamment en compte l'état post-traumatique >> dans lequel se trouvent les personnes agressées, qui fait qu'elles peuvent apparaître déconnectées de leurs émotions et ne pas susciter d'empathie. « Elles doivent être entourées et prises en charge. » Même quand il y a condamnation, la réponse judiciaire n'est pas toujours à la mesure de la gravité des faits. Dans de nombreux cas, des viols sont déqualifiés en agressions sexuelles, selon une étude menée au tribunal de grande instance de Bobigny (Seine-Saint- Denis) dévoilée en mars 2016. Résultat : des crimes qui devraient en principe être jugés aux assises sont jugés comme délits, avec une attention et, le cas échéant, des peines nettement inférieures. « Une véritable injustice >>, estime Muriel Salmona. La grande majorité des victimes ne portent pas plainte Autre barrière : plus de neuf victimes sur dix ne portent pas plainte, selon les chiffres de l'Insee et de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). En interrogeant directement les hommes et femmes de 18 à 75 ans, les enquêtes « Cadre de vie et sécurité >> font apparaître des centaines de milliers de victimes qui n'ont pas poursuivi leur agresseur. Sans même être exhaustives, elles montrent le gouffre entre la réalité des violences et leurs suites judiciaires. Moins d'un viol commis sur personne majeure sur cinquante serait ainsi sanctionné d'une condamnation. Les viols sur des majeur(e)s en France en 2014 Ily une vraie difficulté à porter plainte à cause de la peur, des pressions voire du chantage affectif dans le cadre des violences conjugales », explique Muriel Salmona. Les victimes ne connaissent pas toujours leurs droits, notamment dans les cas de harcèlement sexuel, souvent minimisés. « Tout est fait pour banaliser les choses, y compris dans l'entourage », souffle la psychiatre. La culture du viol et les stéréotypes restent largement répandus en France, selon un sondage Ipsos publié en décembre 2015: 33 % des personnes interrogées estimaient par exemple, à tort, qu'une fellation forcée n'était pas un viol (en pratique, on parle de viol dès qu'il y a acte sexuel avec pénétration, mais sans consentement). De même, la notion de consentement semble poser des difficultés à au moins 21 % de répondants, selon lesquels les femmes peuvent prendre du plaisir à être forcées »>. Source : Adrien Sénécat, « Violences sexuelles : Pourquoi un tel décalage entre nombre de victimes et condamnations ? », LeMonde.fr, Publié le 11 mai 2016, mis à jour le 19 octobre 2017 à 15h59. Questions : 1) Positionnez sur le schéma ci-dessous les chiffres correspondants de l'article, pour l'année 2014 ? 2) Pourquoi les statistiques pénales (= de la police et de la justice) ne sont-elles pas fiables pour rendre compte des violences sexuelles ? Répondez en montrant le rôle des interactions sociales dans la minimisation de cette déviance, à chacun des maillons de la chaîne du schéma. 3) Quelle alternative existe-t-il pour les recenser ? Quelles en sont les limites ? 300 000 90 000 ► Les condamnations pour violences sexuelles en France 6000 7000 6000 5000 4000 3000 Infraction 2000 0 Activité policière 2011 2012 Propension à se plaindre Légende : Viols Agressions sexuelles Agressions sexuelles avec circonstances aggravantes Agressions sexuelles sur mineur sans circonstance aggravante Atteintes/ agressions sexuelles sur mineur avec circonstances aggravantes Infraction constatée par les services de police La victime dépose plainte 2013 = viols et 2014 Source: Ministère de la justice Victimes estimées 1318 Condamnations La victime ne dépose pas plainte 9/10 Interaction police - victime Procès-verbal d'infraction Statistique Crime ou délit >> 30 000 5 588 Les plaintes pour violences sexuelles en France métropolitaine. (Enregistrées par la police et la gendarmerie.) 35000 30000 = violences sexuelles 25000 20000 15000 10000 5000 200000 150000 (Hommes et femmes de 18 à 75 ans) 250000 100000 2011 50000 ▸ Estimation du nombre de victimes de violences sexuelles en France métropolitaine Viols sur des majeur(e)s Viols sur des mineur(e)s Harcèlements / autres agressions sexuelles sur des majeur(e)s Harcalements/ autres agressions sexuelles sur des mineur(e)s 2012 La plainte n'est pas prise en compte L'affaire est élucidée. Une personne est mise en cause Statistique << Personnes mises en cause » (police) L'affaire n'est pas élucidée Viols et tentatives 2013 2011/2012 Source: INHESI/ONDRP 2014 2012/2013 Violences sexuelles 2013, 2014 Source: INHESI L'affaire est classée en cause >> (justice) L'affaire est transmise à la justice Statistique << Personnes mises Procès Non-lieu Condamnation Statistique << Personnes condamnées >> 5 000 à 7 000: 5 800 en 2014 1 318 2) Tout d'abord, les dépôts de plaintes sont faibles, puis l'interaction entre la victime et son agresseur y joue aussi, car il conduit les victimes à ne pas porter plainte. De ce fait, l'agresseur peut avoir recourt au chantage affectif, à la pression et la victime ressent de la peur, de la honte... Ensuite, si la parole de la victime n'est pas considérée à sa juste valeur, est minimisée par l'agent de police, car il estime que les propos ne sont pas cohérents ou que la victime manque de crédibilité, de sentiments dans ses propos. Mais la victime est sous le choc du traumatisme qu'elle vient de vivre. Cette minimisation des faits peut conduire à des enquêtes bâclées, des non-lieux... Enfin, il existe une tolérance sociale aux violences sexuelles sur les femmes, suite aux stéréotypes de celles-ci et à la « culture du viol ». Cette culture persiste dans nos sociétés où un certain nombre de préjugés sexistes conduisent à minimiser la gravité des violences sexuelles et à rendre les femmes partiellement responsable. En effet, les habits portés lors de la violence sexuelle, le fait que la femme était seule, le comportement qu'elle a pu avoir, le fait que la femme dise non mais qu'elle pense oui en réalité, qu'elle prenne du plaisir, que les hommes ne peuvent pas réprimer leurs envies, sont des exemples de «< culture du viol », de préjugés sexistes et de stéréotypes des femmes. 3) Il existe une alternative pour recenser les statistiques pénales des violences sexuelles qui ne sont pas fiables, c'est de réaliser des enquêtes. Comme celle «< Cadre de vie et sécurité » du document. Ces enquêtes se nomment des enquêtes de victimisation. enquête de victimisation (définition ) : sont réalisées pour remédier aux défauts des statistiques pénales. Elles interrogent directement les individus, hommes et femmes adultes (de 18 à 75 pour celle du document) sur les infractions (crimes, délits...) dont ils ont été victimes. Ce qui a pour intérêt d'évaluer des actes délinquants, qui n'ont pas donné lieu au dépôt d'une plainte. Les limites de ces enquêtes de victimisation sont : - les personnes interrogées peuvent mentir - ne pas avoir les mêmes définitions des termes de la question, que celles de la loi - avoir une sensibilité différente par rapport à son passé / histoire, à son milieu social et à son âge → moins grave pour une personne qui la côtoie régulièrement → plus grave pour une personne qui la côtoie occasionnellement ou jamais - persiste une marge d'erreurs (elles essayent de la minimiser ) si l'infraction ne peut pas être mesurée, car il n'y y a pas de victime → pas de dénonciation : fraude fiscale → délit sans victimes ou victimes directes: fraude fiscale, homicide, immigration irrégulière... Conclusion: La mesure de la délinquance dépend des interactions sociales entre les victimes et leurs agresseurs, les victimes et les services de police... Finalement, il existe un écart entre la criminalité réelle et celle qui est recensée par la police et la justice, c'est le chiffre noir de la délinquance. Les enquêtes de victimisation peuvent permettre de combler cet écart, même si elles comportent elles- même de limites. Réponse à la problématique : La déviance n'est-elle qu'une transgression des normes sociales ? Par sa définition, la déviance désigne l'ensemble des comportements qui transgressent les normes sociales en vigueur. Néanmoins, la déviance est liée à des normes socialement construites et variables selon les époques, les sociétés et les milieux sociaux. Elle est associée à l'existence de normes sociales et juridiques, et à chaque fois il y a des personnes qui les transgressent. La déviance est un processus progressif, jalonné de plusieurs étapes, avec la déviance primaire et secondaire. Les interactions sociales de ce processus, engendrent, selon Becker et Goffman, l'étiquetage de l'individu comme déviant et sa stigmatisation, pouvant le faire entrer dans une carrière déviante. De plus, le chiffre noir est l'écart entre la délinquance réelle et la délinquance recensée. La délinquance est une forme de déviance, elle concerne uniquement la transgression des normes juridiques, c'est-à-dire de la loi. Ce chiffre noir montre que des personnes accusé à tort, celles secrètement déviante et celles qui ne portent pas plaintes, ne sont pas enregistrées comme des personnes déviantes, mais le sont et existent réellement. Alors, la déviance n'est pas qu'une transgression de normes sociales. Certes, c'est le principal facteur, mais les interactions sociales avec le contrôle social, y joue un rôle important. III. Deux illustrations des notions du chapitre • Activité 9: Épisode << nosedive », en français « chute libre » de la série dystopique Black mirror sur Netflix (saison 3, épisode 1) Questions: 1) En quoi consiste le système de notation décrit dans l'épisode ? 2) Qui participe à la notation ? 3) Quels sont les avantages liés à une bonne moyenne sur le réseau social? 4) Quel objectif se fixe Lacie ? Comment peut-elle y parvenir ? 5) Pourquoi son plan échoue-t-il ? 6) En quoi une mauvaise note peut être considérée comme un stigmate? 7) Que fait Lacie quand sa note moyenne est devenue très basse ? 8) Finalement, quels sont les avantages et les limites de ce type de notation sociale ? 1) Le système de notation consiste à noter les personnes en fonction de leurs actions, leurs interactions pour voir leurs popularités. C'est une note sur 5 étoiles. 2) Tout le monde participe à la notation, c'est un contrôle social informel. 3) Les avantages liés à une bonne moyenne sur le réseau social sont une remise sur le loyer, un accès au travail et à certains emplois, une ascension sociale. 4) Lacie se fixe comme objectif d'avoir 4,5 étoiles, pour avoir une réduction sur son appartement. Pour cela, elle doit côtoyer des personnes qui ont plus ou moins 4,5 étoiles, ce qui permettra de booster sa moyenne, sa popularité et atteindre son objectif. 5) Son plan échoue car elle devient impatiente et déviante, ce qui fait baisser sa note moyenne. 6) Une mauvaise note peut être considérée comme un stigmate, car elle entraîne un retrait de la personne stigmatisée, sa mise à l'écart, elle suscite également de la crainte pour les personnes stigmatisantes parce qu'elles voient la mauvaise note comme quelque chose de négatif. 7) Quand sa note est devenue très basse, Lacie est d'abord dans le dénie. Puis lorsqu'elle est étiquetée par les autres comme une personne déviante, elle se sent libérer de la contrainte d'être noter, elle n'a plus espoir de faire remonter sa note moyenne, son comportement est de pire en pire et elle chute socialement. En effet, elle est de plus en plus déviante, est évitée des personnes, n'a plus accès à certains endroits, car sa note moyenne est trop basse, n'a plus d'interactions sociales et n'a donc plus de possibilité de s'en sortir, de remonter sa note moyenne, ou c'est très difficile. 8) Les avantages de ce type de notation sociale sont que les individus sont plus courtois envers les autres, sont plus respectueux des normes sociales et commettent moins de déviance. Les limites de ce type de notation sociale sont qu'elle oblige les individus à se contenir, isole les personnes déviantes, les interactions sont moins réelles et plus fictives avec l'omniprésence du téléphone, les personnes ne sont pas eux-mêmes, les relations perdent en authenticité, il y a un marchandage permanent dans les relations ( en échange de bonnes actions, la personne reçoit une bonne note). • Activité 10 : Quand la réalité rattrape la fiction : Le « crédit social » en Chine, vers une « dictature numérique » ? https://youtu.be/XflMhukDH-s France 24, 1er mai 2019 Questions : 1) Quels points communs et quelles différences apparaissent avec l'épisode de la série ? 2) Quel est le risque soulevé par le militant des droits de l'Homme ? 1) Les points communs avec l'épisode de la série sont : la notation de personnes, les bonnes actions augmentent la note, les mauvaises diminuent la note, les avantages liés à une bonne note (réduction du prix ), pénalités liées à une mauvaise note (accès interdit à certains lieux, services), la note est un stigmate qui met à 'écart la personne stigmatisée. Les différences avec l'épisode de la série sont : la notation est plus obligatoire en Chine, seul le gouvernement chinois peu baissé ou augmenté la note, les conséquences d'une basse note sont plus graves en Chine, la note provient d'instances de contrôle social formel comme l'état, la banque. 2) Le risque soulevé par le militant des droits de l'Homme, est le non-respect des libertés individuelles et surtout de la liberté d'expression.