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terminale SES - la stratification sociale

07/12/2021

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Différences sociales : distinction des individus ou des groupes à partir d'un certain nombre de traits
distincts (sexe, age, style de vie, P
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Différences sociales : distinction des individus ou des groupes à partir d'un certain nombre de traits distincts (sexe, age, style de vie, PCS, origine ethnique...). Ce sont elles qui créent des inégalités sociales, et ainsi la structure sociale. SES-La stratification sociale inégalité : différence d'accès à une ressource socialement valorisée par la société (richesse, position sociale, prestige, pouvoir...). elle sont dites sociales parce que les individus disposant de la même caractéristique différentielle (PCS, catégorie d'âge, sexe, religion...) partagent le même avantage. Elles peuvent être du domaine économique (inégalités de revenus ou de patrimoine) ou bien du domaine social (espérance de vie en fonction des professions, niveau d'étude, sexe...) Ces inégalités induisent une hiérarchie dans les sociétés. Les analyses traditionnelles de la stratification sociale sont elles pertinentes pour rendre compte de la dynamique de la structuration sociale contemporaine française ? I° Comment l'espace social est il structuré ? Espace social: représentation du monde social dans laquelle les individus et groupes sociaux se situent les uns par rapport aux autres selon leurs ressources ou leur prestige. (C'est donc une représentation de la hiérarchie sociale à travers la prise en compte des multiples statuts que peuvent occuper les individus en fonction de leurs différences, appartenances et caractéristiques). Les ordres et les castes Les ordres → structure sociale de la société française sous l'ancien régime...

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avec le Clergé, la Noblesse et le Tiers-Etat. groupes sociaux endogames (fermés) → ce sont des groupes sociaux fermés et hiérarchisés. → distinction formée à partir d'une hiérarchie de droits. → fondements: honneur, estime, dignité + fonction sociale Clergé: premier des ordres, fonction : intermédiaire entre le monde divin et le monde humain. Noblesse jouit d'un prestige égal au clergé, fonction : métier des armes pour maintenir l'ordre terrestre.Soucis de la pureté du sang et de la lignée engendre une forte endogamie (on ne peut se marier qu'entre membres d'un même ordre). Tiers Etat fonction : taches laborieuses et peu prestigieuses (agriculture, artisanat, commerce). Les castes → structure sociale en Inde (hiérarchie socio-religieuse) → groupes sociaux endogames (fermés) → strictement hiérarchisé et héréditaire la loi religieuse prévaut : elle définit le nombre de castes, leur composition, les fonctions de chacune, leurs privilèges... tradition prégnante → reflet terrestre de l'ordre divin organisée par la loi → donne a chaque individus des droits et des devoirs différents imposent à leur membre des manières de penser, d'agir, des valeurs et des normes un habitus. toutes relations sociales sont régentées par le système et repose sur le principe de pureté → interdit formellement les contacts physiques en tout genre avec les membres des castes différentes (si contact à lieu → rite de purification) → tribunaux de castes jugent les déviants. Si exclusion → plus d'identité sociale → transmission des fonctions sociales largement héréditaire → abolis en France par la Révolution, privilèges supprimés lors de la nuit du 4 aout 1789, la France devient alors une hiérarchie de fait. stratification ensemble des différences sociales associées aux inégalités de richesses, de pouvoir, de savoir, de prestige qui déterminent la division de la société en groupes de droit ou de fait, donnant lieu à une hiérarchisation, et corrélativement à une gratification des positions ou des fonctions sociales occupées au sein d'une société. → dans d'autres termes : division de la société en groupes différents en fonction de critères variables, propre à une société donnée. : Multiples critères : morale, religion, sexe, age, appartenance ethnique, structure de la parenté, pouvoir, prestige, honneur, profession, revenus, beauté force, naissance → souvent représentée par la métaphore de l'échelle ou de la pyramide position socio-économique : grâce aux PCS PCS (profession et catégories socio-professionnelles : répartition des actifs et non actifs français dans des catégories dont les membres présentent présentent une certaine «homogénéité sociale», à partir de critères socio-professionnels. Actifs cela fait de la profession le critère majeur de l'identité sociale mais les critères secondaires sont l'activité (actifs ou inactifs), le statut économique (salarié ou indépendant), le secteur d'activité (primaire, secondaire, tertiaire), le niveau de qualification et la nature du travail (manuel ou non manuel). Inactifs → on en distingue 8: -les agriculteurs exploitant, Employés -les artisans, commerçants et chefs d'entreprises -les cadres et professions intellectuelles supérieures - les professions intermédiaires - les employés - les ouvriers - les retraités - les autres inactifs Cette nomenclature permet en partie de mettre en évidence une hiérarchie de l'espace social, puisque plusieurs des critères utilisés par l'INSEE permettent d'ordonner les individus sur une échelle graduée. aboli en 1947 mais cela reste une puissante influence sur les mentalités en Inde. Cadres Professions intermédiaires Ouvriers Chefs d'entreprise + 10 salariés Commerçants Artisans Agriculteurs Nomenclature socio professionnelle : grille de lecture de la société. C'est un outil précieux pour l'analyse statistique et sociologie des comportements et des pratiques. Permet d'aller au-delà des logiques individuelles pour faire ressortir les logiques collectives (régularités statistiques). Exemple: vote. Chaque catégorie socio-professionnelle présente ne homogénéité sociale. Le classement des individus en professions permet de rendre compte des différences et inégalités dans la société française. La hiérarchie des sexes sexe → inégalités sur la place sociale Ces inégalités jouent systématiquement en défaveur des femmes (salaire, sport, médias...). Les inégalités de salaires peuvent s'expliquer par le fait que les femmes travaillent plus souvent à temps partiel, qu'elles ont des carrières plus souvent interrompues (grossesses), et qu'elles occupent des postes moins qualifiés que les hommes. Mais a diplôme, temps et poste égaux, les femmes gagnent en moyenne 9 points de % de moins que les hommes. Ces inégalités sont structurelles, elles sont liées à la façon dont les individus sont socialisés et aux représentations liés aux femmes. Femmes basses dans l'échelle sociale Cycle de vie Franco Modigliani a constaté: si le revenu des individus évolue en fonction de l'age, l'épargne également. Jeunesse = revenu faible, endettement, épargne négative activité = augmentation du revenu (dépasse le niveau de consommation souhaité)), constitution d'épargne et ainsi de patrimoine retraite = baisse du revenu, les individus désépargnent (piochent dans leur épargne) afin de maintenir le niveau de consommation patrimoine des personnes âgées > patrimoine des personnes jeunes car au cours de leur vie, les individus peuvent épargner et obtenir des héritages, ce qui permet de constituer un patrimoine, notamment immobilier. Le niveau du revenus/patrimoine et la position hiérarchique ont ainsi tendance à augmenter avec l'âge, alors que les jeunes sont en bas de l'échelle et font face à plus de difficultés d'insertion sur le marché du travail. Cycle de vie peut être représenté de manière pyramidale (ascension sociale de l'enfance à l'adulte, puis déclin à mesure que l'on vieillit) → certaines positions dans le cycle de la vie sont socialement plus valorisées que d'autres. Plusieurs autres facteurs d'inégalités : composition des ménages, lieu de résidence, origine ethnique, lieu de résidence, niveau de diplôme Catégorie socio-professionnelle Profession, statut, Place dans la hiérarchie Niveau de diplôme Sans diplôme - bac+5 Niveau de revenu, de patrimoine schéma de synthèse Age Place dans le cycle de la Vie (étudiant, actif, retraité) "Place dans la stratification sociale Genre Conciliation vie familiale Et vie professionnelle Composition du ménage Famille monoparentale/ Couple avec enfants Lieu de résidence Zone urbaine, périurbaine, Rurale, type de quartier et de logement Evolution de la structure sociale Comment a évolué la structure socio-professionnelle et quelles sont les causes de ces transformations ? Nombreuses modification de la structure sociale depuis le début du siècle dernier : - beaucoup moins d'agriculteurs et de travailleurs indépendants (8 millions à 3 millions) - moins d'ouvrier (7 millions à 5,5 millions) - plus d'employé (devenu groupe majeur avec 6 millions de membres) - grande croissance des cadres et professions intermédiaires (groupe ayant eu la croissance la plus forte) → essor de la salarisation et de la tertiarisation salarié : travailleur lié à un employeur par un contrat de travail dans une relation de subordination (ce qui n'est pas le cas des indépendants, qui eux, travaillent à leur propre compte). Salarisation de l'emploi : montée de la part de l'emploi salarié dans le total des emplois. aujourd'hui les salariés représentent plus de 90% des actifs occupés (alors qu'en 1900 c'était 50%) expliqué par l'effondrement du nombre d'exploitants agricoles et d'artisans (en raison de la concurrence des entreprises industrielles de production en série et des commerçants indépendants avec le développement de la «grande distribution»>. On distingue 3 secteurs d'activité : - secteur primaire ensemble des activités dont la finalité consiste en une exploitation des ressources naturelles (agriculture, pêche, forêt, mines...) - secteur secondaire ensemble des activités consistant en une transformation plus ou moins élaborée des matières premières (industries manufacturières, construction...) - secteur tertiaire : production de services en recouvrant un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale. Tertiarisation de l'économie: croissance de l'emploi et de la production dans les services (éducation, commerce,...). De manière concomitante, la part des emplois agricoles et industriels (secteur primaire et secondaire) dans l'emploi ont totalement diminué. Cette tertiarisation, sous l'effet du progrès technique, a provoqué le déversement des travailleurs du secteur primaire dans le secteur secondaire (phase d'industrialisation), puis de ces deux secteurs dans le secteur des services des services du tertiaire (les gains de productivité rendent une partie des travailleurs inutiles dans le primaire et secondaire). Ajd, 78% des emplois sont dans le secteur tertiaire. Élévation du niveau de qualification emploi qualifié : emploi recquierant des compétences précises et spécifiques généralement en lien avec un diplôme pour pouvoir être occupé. La montée des qualifications, dû au progrès technique (nécessitant des employés toujours mieux formés) et aux progrès de la scolarisation ont favorisé la croissance des groupes socioprofessionnels qualifiés et très qualifiés, qui représente ajd près de la moitié des actifs. féminisation des emplois féminisation des emplois : processus à l'oeuvre au cours du XXème siècle consistant en l'augmentation du nombre et de la part des femmes dans la population active française. 1960 début de l'investissement des femmes su le marché du travail, due à l'évolution de la norme de la femme au foyer, ménages à deux revenus. Avant 1960, les femmes travaillaient mais gratuitement et invisible aux yeux de leur maris Cela a été possible notamment grâce à la tertiarisation des emplois. Les débats théoriques autour de la notion de classe sociale Traditionnellement, deux théories s'opposent quant à la définition des groupes sociaux qui composent la structure des sociétés : celle de Karl Marx et celle de Max Weber. 1) l'approche réaliste des classes sociales selon Karl Marx En observant les mutations de l'organisation de la production en France et en Angleterre, Marx est frappé par la contradiction entre l'organisation industrielle (gage d'efficacité donc de progrès), et la grande misère de la classe ouvrière. Il s'engage dans un combat politique contre le capitalisme. Pour Marx, ce ne sont pas les idées mais les conditions matérielles d'existence (situation économique des individus) qui déterminent l'histoire des hommes, leurs lutte sociale et les évolutions économiques. Les sociétés sont donc en conflits latents ou patents, induisant un changement social permanent. Pour lui, à tous les ages de l'histoire humaine se sont opposés deux types de groupes sociaux qu'il appelle classes sociales. L'histoire de l'humanité est donc une éternelle lutte des classes, déterminant autant de types différents de rapport sociaux instaurant un rapport dominant/dominé (maitres/esclaves, seigneurs/serfs, bourgeoisie/prolétariat → société capitaliste). Opposition entre ceux qui possèdent les moyens de productions, c'est à dire les entrepreneurs capitalistes (les bourgeois) et ceux qui ne possèdent que leur force de travail a vendre (les prolétaires) qu'ils vendent à la bourgeoisie contre un salaire de subsistance. Les bourgeoisie (les capitalistes) exploite le prolétariat en profitant de la plus-value (différence entre la valeur crée par la force de travail et la rémunération de cette force de travail. Les travailleurs reçoivent un salaire inférieur à la richesse qu'ils créent. La bourgeoisie maintient donc le prolétariat dans sa misère. La plus-value se transforme en capital (moyens financiers et nouveaux moyens de productions) pour la bourgeoisie (processus d'accumulation du capital). => bipolarisation de la société, et processus de domination des bourgeois sur les prolétaires. La classe en soi: classe virtuelle qui réunit des individus occupant la même place dans le processus de production, avec un mode de vie semblable. La classe pour soi: classe réelle, se mobilisant politiquement, luttant pour la conquête du pouvoir. On observe une conscience de classe et un sentiment d'appartenance. Les intérêts inconciliables des classes forme un conflit : c'est la lutte des classes, c'est le moteur de l'histoire. Pour lui, étude de la stratification sociale = analyse des classes sociales. Marx a une approche objective et réaliste car ce sont des classes construites naturellement. Le Marxisme se présentait comme une société en devenir, évoluant vers le communisme, c'est à dire sans classes. Pour lui, cette société sans classe succédera inéluctablement à la société capitaliste. 2) l'approche nominaliste de la stratification sociale selon Max Weber Weber définit les classes comme des regroupements d'individus partageant les mêmes << chance de vie », la même probabilité d'accès à un certain nombre de ressources socialement valorisées, mais ils n'ont pas forcément une conscience d'appartenir à un même ensemble, il n'y a pas de conscience collective, et donc ils ne luttent pas ensemble pour un intérêt commun → cela ressemble à la classe en soi pour Marx. Il n'y a donc pas de conflits sociaux (que Marx appelle lutte des classes). Weber a une approche nominaliste des classes sociales car pour lui, ce ne sont que des constructions intellectuelles, un outil de classement conceptualisé par les sociologues. Ces classes sont nécessaires pour comprendre le réel, mais elles n'ont pas d'existence réelle, elles n'existent pas dans la réalité. De plus, Weber critique le fait que Marx ne prenne en compte que l'économie dans la stratification. Selon lui, elle relève de trois échelles hiérarchiques distinctes approche tridimensionnelle hiérarchie économique : situation de classe. Regroupe des individus occupant la même position dans la sphère économique (salaire, propriété, niveau de vie….), avec les même probabilités d'accès aux ressources valorisées. Hiérarchie statutaire (sociale): situation statutaire. Fondé sur le prestige dont bénéficie un individu dans l'ordre social créant ainsi une hiérarchie. Le prestige (statut) est lié à la naissance mais aussi au style de vie, au niveau d'instruction, à l'exercice d'une profession particulière. Le style de vie est l'élément le plus déterminant. Cette distribution inégale du prestige donne lieu à la constitution de groupes de statuts, différenciés par les modes de vie. Ex : les médecins, les sportifs de haut niveaux, l'ancienne noblesse... Hiérarchie politique : situation de commandement. Capacité à influencer, à participer à la prise de décisions d'une communauté (partis politiques, groupes d'intérêt). La distribution du pouvoir de commander n'est pas répartie de manière égalitaire et constitue une autre hiérarchie. Pour Weber, ces trois ordres sont connectés et peuvent se recouper, mais ne se recouvrent pas : l'élite économique sont souvent au sommet de l'échelle politique et statutaire. Mais on peut se retrouver tout en haut d'une échelle et tout en bas d'une autre. Chaque échelle a une hiérarchie spécifique. Max Weber voit alors une stratification sociale, insistant sur le grand nombres de strates, a l'inverse de Marx qui n'en distingue que 2. A l'inverse de Marx, Weber ne conclue pas une polarisation de la société. MARX Démarche réaliste Conscience de classe Société confl ictuelle Vision pyramidale Structure sociale unidimensionnelle (1 seul critère, l'économie) WEBER Démarche nominaliste << les classes sociales de sont pas des communautés >> Société plus pacifiée Vision stratifiée Structure sociale multidimensionnelle (3 ordres, économique, statutaire, politique) Prolongement contemporain : la stratification sociale selon Pierre Bourdieu Selon Bourdieu, les relations entre les individus structurent le la société, sur un principe de distinction. Pour lui, espace social = phénomène hétérogène compartimenté et divisé en champs sociaux ayant leur règles et logiques propres. Au sein de 1 espace social, les individus ont des places différentes. Les rapports de domination sont déterminés par les écarts de positions entre chaque individus au sein de l'espace social. Cette structuration permet de distinguer trois classes sociales : les classes dominantes, moyennes et populaires, caractérisés par la possession de différents capitaux et habitus. 4 types de capitaux : - capital économique (richesse) - capital culturel (tableaux, livres, diplômes..) qui se manifeste dans l'habitus - capital social (appartenance à un groupe qui assure des liaisons permanentes) - capital symbolique (apparence physique, réputation, nom...) La position sociale de l'individu est définie par les différentes formes de capital qu'il accumule. Plus l'individu détient de capitaux, plus il est en position de domination à la fois économique et idéologique sur les autres classes. Permanence des rapports de domination et de lutte (malgré la société de consommation de masse) entre classes notamment pour le contrôle du capital culturel, enjeu majeur selon Bourdieu. L'analyse de la stratification en terme de classes sociale est elle pertinente pour rendre compte de la société française ? Avant, l'analyse de la société en classes pouvait être interessante au niveau sociologique, maintenant moins. Moyennisation de la société A partir des années 1950, forte croissance économique des Trente Glorieuses, beaucoup de changement économique et sociaux : - plein emploi (taux de chômage inférieur à 2%) - forte croissance des salaires (en particulier ceux des ouvriers → meilleures conditions sociales) - emplois de plus en plus qualifiés, développés dans le secteur tertiaire (notamment grâce à la << démocratisation scolaire », c'est à dire ouverture de l'école aux classes populaires, possibilité de mobilité sociale ascendante) - urbanisation (jeunes rejoignent la ville) - instauration d'un salaire minimum, soutient des bas revenus... (intervention de l'État providence) De plus, la classe ouvrière n'est plus le centre de la gravité numérique et culturel de la société. Les cadres et classes moyennes deviennent le modèle à suivre (afficher sa réussite sociale devient la règle). Uniformisation des modes de vie (rapprochement des modes et niveaux de vie), réduction des distances inter-classes (moins d'inégalités séparant les classes) donc moins de frontières entre classes. Cette homogénéisation (consommation de masse, mode de vie bourgeois et ouvriers qui se rapprochent...) des modes de vie ont produit une convergence vers un niveau de vie moyen. Selon Henry Mendras, c'est l'origine d'une création d'une vaste classe moyenne. C'est ce qu'on appelle la moyennisation de la société. Cela remet en question la pertinence du concept de classes sociales Certains sociologues l'appellent << embourgeoisement de la classe ouvrière » et d'autres déprolétarisation ». Selon Henry Mendras, la pyramide n'a plus lieu d'être. L'affaiblissement des distances interclasses conduit au développement d'une constellation centrale, et la structure sociale peut désormais être représentée sous forme de toupie (deux constellations aux faibles inégalités et sans dimension conflictuelle). Élite Divers- Constellation centrale Pauvreté Constellation populaire Indépen- dants Distance intra classes Constellation centrale : cadres (ingénieurs, enseignants, financiers, commerciaux...) Constellation populaire : ouvriers et employés Galaxie des indépendants : 5 % Elite : 3% Pauvres : 7% Affaiblissement de la conscience de classe Plus un pays est égalitaire, plus la toupie sera ventrue. Les classe sociales perdent aussi de leur cohérence en raison des distances intra classes. En effet, les inégalités qui séparent les membres d'une même classe sociale augmentent. Ainsi, les classes sociales sont composées d'individus au profil hétérogène. La bourgeoisie (anciennement par héritage) est progressivement rejointe par une autre forme, c'est à dire les enfants qui accèdent à une classe sociale supérieure (journalistes, chercheurs, professions libérales...). Gros capital culturel mais économique bien plus faible (on dit qu'ils sont bourgeois uniquement par diplôme). La tertiarisation a fracturé la classe ouvrière du fait qu'une partie de ses membres a vu ses conditions de travail modifiées. conscience de classe : identification d'un individu à un groupe social ou a une classe sociale, se traduisant par un sentiment d'appartenance et donc d'avoir conscience d'appartenir à une groupe ou une classe sociale, voire de revendiquer cette apparence (classe pour Soi chez Marx). Avec la moyennisation de la société, tous les individus se sentent appartenir à cette classe moyenne, et cela n'a plus de sens. Le terme de classe sociale n'a plus de pertinence car il n'y a plus de sentiment d'appartenance voire de conflits.