Le vote : choix libre ou socialement déterminé ?
Le vote secret, constitutionnalisé depuis 1958, représente théoriquement un choix libre et individuel. L'adoption des enveloppes et de l'isoloir en 1913 a été une étape cruciale pour garantir cette liberté.
La théorie du vote sur enjeux propose une vision de l'électeur comme:
- Rationnel et compétent politiquement
- Capable d'ajuster son vote selon l'offre politique et la conjoncture
- Choisissant un candidat en fonction d'enjeux spécifiques pouvoird′achat,seˊcuriteˊ,cho^mage...
- Votant pour des idées plutôt que par fidélité à un parti
La volatilité électorale s'accroît depuis les années 1980, rendant le vote moins prévisible. Cette volatilité se manifeste sous trois formes principales:
- Changement d'avis pendant la campagne électorale
- Passage d'un candidat à l'autre entre deux tours
- Changement de parti politique d'une élection à l'autre
Évolution importante : Le "vote de classe" s'affaiblit progressivement. L'exemple le plus frappant est celui des ouvriers qui, historiquement liés aux partis de gauche, tendent depuis les années 90 à voter davantage à droite, voire à l'extrême droite.
Cette volatilité électorale reflète aussi l'émergence d'un électorat plus diplômé qui utilise le vote comme un instrument stratégique.