Les modalités de la redistribution
Le financement de la protection sociale en France passe par un système fiscal qui modifie la distribution des niveaux de vie. Il repose sur différents types d'impôts et de cotisations.
Les impôts directs correspondent aux impôts sur les revenus ou sur les sociétés, tandis que les taxes sont des impôts indirects (non versés directement).
Définition: L'impôt sur le revenu est dit "progressif" car son taux augmente avec le niveau de revenu.
Cette progressivité est l'outil principal de la redistribution verticale : elle prélève davantage sur les revenus plus élevés au profit des ménages moins aisés.
Le financement des transferts sociaux se fait principalement par :
- Les cotisations sociales, qui répondent à une logique d'assurance
Les types de transferts peuvent être :
- En numéraire (monétaire) : pour améliorer directement le niveau de vie des ménages en augmentant leur revenu disponible
- En nature : sous forme de biens et services pris en charge par l'État et les administrations publiques
Highlight: La politique sociale française combine donc des prélèvements progressifs et des transferts monétaires et en nature pour redistribuer les ressources.
Les objectifs de la politique sociale
Les principaux objectifs de la politique sociale en France sont :
- Réduire la pauvreté
- Lutter contre les inégalités de situation
Exemple: Avant redistribution, l'écart entre les 10% les plus riches et les 20% les plus pauvres est de 8,3. Après redistribution, cet écart est réduit à 3,9.
Highlight: La politique sociale française parvient donc à réduire significativement les écarts de revenus, même si des inégalités persistent.
Vocabulaire: Le terme "décile" désigne chacune des 10 parts égales d'une population classée selon un critère, ici le revenu.
Cette approche globale de la politique sociale vise à créer une société plus équitable, en combinant des mécanismes de solidarité, d'assurance et d'assistance pour faire face aux différents risques et situations sociales.