La nullité absolue et la nullité relative du contrat sont deux concepts juridiques fondamentaux qui déterminent la validité des contrats en droit français.
La nullité absolue intervient lorsqu'un contrat viole l'ordre public ou les bonnes mœurs. Par exemple, un contrat ayant pour objet le trafic de stupéfiants est frappé de nullité absolue. Cette nullité peut être invoquée par toute personne ayant un intérêt et n'est pas susceptible de confirmation. Le délai de prescription pour une action en nullité absolue est de 5 ans à compter de la conclusion du contrat.
La nullité relative protège les intérêts privés et ne peut être invoquée que par la partie protégée. Un exemple de nullité relative serait un contrat conclu par un mineur sans l'accord de ses représentants légaux. Le déséquilibre significatif dans les droits et obligations des parties peut également entraîner la nullité relative, particulièrement dans les contrats d'adhésion. L'obligation précontractuelle d'information joue un rôle crucial dans la prévention des nullités. Selon le Code civil, le professionnel doit fournir à son cocontractant toutes les informations déterminantes pour son consentement. Le non-respect de cette obligation peut entraîner la nullité du contrat et engager la responsabilité de son auteur. La jurisprudence a développé une importante doctrine sur l'obligation d'information précontractuelle, notamment en matière de crédit où une fiche d'information précontractuelle est obligatoire. Les sanctions peuvent inclure des dommages et intérêts en plus de la nullité du contrat.
Le déséquilibre contractuel peut se manifester sous différentes formes, notamment économique ou juridique. Entre professionnels, le déséquilibre significatif est particulièrement surveillé pour maintenir l'équité dans les relations commerciales. Les tribunaux examinent attentivement les clauses créant un déséquilibre économique du contrat et peuvent les annuler si elles sont jugées abusives.