La réaction inflammatoire est un mécanisme de défense naturel essentiel de l'organisme qui se déclenche en réponse à une agression.
L'immunité innée représente la première ligne de défense de l'organisme contre les agents pathogènes. Cette réponse immunitaire non spécifique se caractérise par plusieurs étapes distinctes. Tout commence par la reconnaissance des signaux de danger par les cellules sentinelles. S'ensuit la réaction inflammatoire locale qui comprend quatre signes cardinaux classiques : rougeur (rubor), chaleur (calor), gonflement (tumor) et douleur (dolor). Ces manifestations sont dues à la vasodilatation des vaisseaux sanguins et à l'augmentation de leur perméabilité, permettant aux cellules immunitaires d'accéder au site de l'infection.
Les étapes de la réaction inflammatoire se déroulent de manière coordonnée. La phase vasculaire initiale est suivie du recrutement des leucocytes (principalement les neutrophiles et les macrophages) qui vont phagocyter les agents pathogènes. La production de médiateurs inflammatoires comme les cytokines et les prostaglandines amplifie la réponse. Si l'inflammation persiste, elle peut devenir chronique et nécessiter une prise en charge médicale. La durée d'une inflammation aiguë varie généralement de quelques jours à quelques semaines, selon la cause et la gravité. La résolution de l'inflammation implique l'élimination des débris cellulaires et la réparation tissulaire. L'immunité adaptative peut également être activée si nécessaire, offrant une réponse plus spécifique et une mémoire immunitaire. La compréhension de la physiopathologie de l'inflammation est cruciale pour le développement de traitements ciblés contre les maladies inflammatoires.