Page 3 : Suite du deuxième mouvement
La troisième page poursuit l'analyse du deuxième mouvement du poème "Au lecteur" de Baudelaire, se concentrant sur la présence du mal et son influence sur l'humanité.
Baudelaire introduit la figure de Satan à travers deux présentatifs marquants : "c'est Satan" et "c'est le diable". Ces formulations directes semblent pointer du doigt la source du mal, rendant sa présence presque palpable dans le poème.
Quote : "C'est Satan qui tient les fils qui nous remuent"
Le poète décrit l'action insidieuse du mal sur l'esprit humain. Satan est présenté comme une force qui "berce notre esprit" et "vaporise" notre volonté. Cette image évoque un endormissement de la conscience morale, préparant subtilement la descente aux enfers.
Highlight : L'utilisation du verbe "vaporiser" pour décrire l'effet du mal sur la volonté humaine crée une image puissante de dissolution et de perte de contrôle.
Baudelaire emploie un enjambement significatif entre "notre volonté" et "est tout vaporisé". Cette séparation du sujet et du verbe imite visuellement l'échappement de la volonté, comme une fumée qui déborde d'un verre.
La métaphore des humains comme marionnettes manipulées par le mal lui-même renforce l'idée d'une humanité privée de libre arbitre face aux forces du vice. Cette image puissante conclut le mouvement en soulignant la vulnérabilité humaine face au mal.
Definition : Enjambement : procédé poétique consistant à faire déborder une phrase d'un vers sur le suivant, créant un effet de continuité ou de rupture.
Cette partie du poème "Au lecteur" approfondit ainsi la vision baudelairienne d'une humanité profondément marquée par le mal, tout en maintenant une fascination esthétique pour cette condition.