Partie II : Argan apostrophe Molière
Dans cette seconde partie de l'analyse linéaire de l'Acte 3 scène 3 du Malade imaginaire, le débat s'intensifie et prend une tournure plus personnelle.
Argan continue de critiquer vivement Molière, l'accusant d'être un "nigaud" et un "impertinent" pour oser se moquer des consultations médicales et des ordonnances. Son langage devient de plus en plus virulent, reflétant son indignation croissante.
Example : Argan utilise des termes péjoratifs comme "nigaud" et "impertinent" pour dénigrer Molière.
Béralde, quant à lui, maintient une position plus mesurée. Il défend le droit du théâtre à représenter toutes les professions, y compris les médecins, tout comme il met en scène les princes et les rois.
Quote : "Que voulez-vous qu'il y mette, que les diverses professions des hommes ? On y met bien tous les jours les princes et les rois, qui sont d'aussi bonne maison que les médecins."
Cette réplique de Béralde soulève une question plus large sur le rôle du théâtre dans la société et sa capacité à critiquer toutes les couches sociales.
Definition : Antiphrase - Figure de style consistant à dire le contraire de ce que l'on pense, souvent dans un but ironique.
La scène met en lumière le contraste saisissant entre l'obstination d'Argan, fermement attaché à sa vénération des médecins, et l'approche plus rationnelle et ouverte de Béralde. Ce dernier tente de faire comprendre à son frère que la critique de Molière vise les travers de la médecine plutôt que les médecins eux-mêmes.
Highlight : La mention de Molière dans le texte crée une mise en abyme qui brise l'illusion théâtrale, ajoutant une dimension autoréflexive à la pièce.
Cette confrontation inattendue entre les personnages et l'auteur de la pièce renforce le caractère comique de la scène tout en permettant à Molière de se défendre indirectement contre les critiques qu'il a pu recevoir pour ses satires de la médecine.