La théorie cellulaire et ses origines
La théorie cellulaire repose sur trois principes fondamentaux : tout organisme vivant est constitué d'une ou plusieurs cellules, la cellule est l'unité de base de la vie, et toute cellule provient d'une autre cellule. Cette théorie n'est pas apparue du jour au lendemain, mais s'est construite progressivement.
Au XVIIe siècle, Hooke et van Leeuwenhoek ont inventé le premier microscope, permettant d'observer pour la première fois la cellule, invisible à l'œil nu. Avant cette révolution, depuis Aristote, on acceptait la théorie de la génération spontanée selon laquelle les organismes pouvaient apparaître spontanément.
C'est au XIXe siècle que Schwann affirme que la cellule est l'unité du vivant, puis Virchow complète en précisant que toute cellule provient d'une autre cellule. Les expériences de Pasteur ont définitivement réfuté la théorie de la génération spontanée, confirmant le principe de la multiplication cellulaire.
💡 La théorie cellulaire est le fruit d'intuitions, d'observations, d'expérimentations et d'innovations technologiques sur plus de deux siècles, illustrant parfaitement comment se construit une théorie scientifique.
Structure et observation des cellules
La cellule est délimitée par une membrane plasmique qui la sépare de l'extérieur. Cette membrane possède une structure complexe en mosaïque composée d'une bicouche lipidique et de protéines. Sa stabilité est assurée par les propriétés hydrophiles et lipophiles (hydrophobes) des molécules qui la constituent.
Pour observer les cellules, différents types de microscopes sont utilisés. Les microscopes électroniques ont permis des avancées majeures : le MET (microscope électronique à transmission) utilise un faisceau d'électrons traversant l'échantillon, tandis que le MEB (microscope électronique à balayage) produit des images 3D de la surface cellulaire.
On peut calculer la taille réelle des cellules en utilisant l'échelle fournie sur les images microscopiques. Par exemple, une bactérie du genre Shigella mesure environ 1,3 micromètres de long, bien trop petite pour être visible à l'œil nu. Quant aux virus, ils sont encore plus petits et nécessitent un microscope électronique pour être observés.