Une égalité fondée sur la nature et la raison
Olympe de Gouges poursuit son analyse linéaire en s'appuyant sur "les lois de la nature et de la raison" pour justifier l'égalité. Dans les articles 6 à 10, elle associe systématiquement "femme et homme" ou "citoyen et citoyenne", créant une parfaite symétrie qui renforce son argumentaire en faveur de la justice.
L'autrice aborde la question des droits politiques et judiciaires avec précision. Elle revendique que l'octroi des places dans la société se base uniquement sur les capacités et talents, jamais sur le sexe. Dans l'article 7, elle utilise une négation "nulle...ne" et une accumulation ternaire "accusée, arrêtée, détenue" pour abolir tout prétendu privilège féminin face à la loi.
Le résumé de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne montre comment l'article 9 renforce l'idée d'égalité en dénonçant la présomption de culpabilité qui pèse sur les femmes, contrairement à la présomption d'innocence dont bénéficient les hommes. L'article 10, quant à lui, revendique clairement l'égalité des droits politiques.
🔍 L'article 15 remplace le mot neutre "Société" par "la masse des femmes", une périphrase plus révolutionnaire qui invite à la mobilisation collective pour défendre des droits légitimes.