La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges est un texte fondamental pour l'histoire des droits des femmes en France.
Dans ce document historique publié en 1791, Olympe de Gouges propose une relecture féministe de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Elle y dénonce l'exclusion des femmes de la vie politique et revendique l'égalité totale entre les hommes et les femmes. Le texte est structuré de manière similaire à la Déclaration originale, avec un préambule, 17 articles et un postambule, mais adapté pour inclure explicitement les femmes. Dans le préambule, elle interpelle directement les hommes sur leur monopole du pouvoir et leur demande de reconnaître les droits naturels des femmes.
Les articles redéfinis par Olympe de Gouges affirment notamment que la femme naît libre et égale à l'homme en droits, que toute citoyenne peut participer à la formation de la loi, qu'elle a le droit de monter à la tribune, et qu'elle doit avoir accès aux emplois publics. Le postambule propose un nouveau contrat social entre les hommes et les femmes, sous forme de contrat de mariage égalitaire. Ce texte révolutionnaire va bien au-delà d'une simple prise de conscience chez les femmes : il propose une refonte complète de la société basée sur l'égalité des sexes. Malheureusement, ces idées progressistes valurent à Olympe de Gouges d'être guillotinée en 1793, accusée d'avoir voulu être un homme d'État et d'avoir oublié les vertus qui conviennent à son sexe. Son texte reste aujourd'hui une référence majeure dans l'histoire du féminisme et des droits humains.