Analyse de l'excipit de La Princesse de Clèves
L'extrait final de La Princesse de Clèves se divise en trois mouvements distincts, chacun illustrant un aspect crucial de la conclusion du roman.
La tentative désespérée du Duc de Nemours
Le passage s'ouvre sur les efforts infructueux du Duc pour revoir la Princesse. Cette dernière a pris des mesures pour éviter tout contact direct, utilisant une intermédiaire pour communiquer.
Highlight: La détermination de la Princesse est soulignée par une gradation : "lui avait non seulement défendu... mais même de lui rendre compte".
La douleur du Duc est exprimée de manière hyperbolique, illustrant l'intensité de ses sentiments.
Quote: "M. de Nemours pensa expirer de douleur"
L'utilisation du discours indirect et de tournures impersonnelles crée une distance entre les personnages, préfigurant leur séparation définitive.
L'extinction de la passion du Duc
Le deuxième mouvement décrit comment le temps et l'absence finissent par éteindre la passion du Duc de Nemours.
Vocabulary: La métaphore du "feu amoureux" qui s'éteint est utilisée pour décrire la fin de la passion.
Cette vision réaliste et pragmatique de l'amour contraste avec les romans idéalistes de l'époque, offrant une perspective plus nuancée sur la durabilité des sentiments amoureux.
La fin vertueuse de la Princesse
La conclusion du roman se concentre sur le destin de la Princesse, qui choisit une vie de retraite et de dévotion.
Example: Le champ lexical de la religion est omniprésent : "maison religieuse", "retraite", "saintes", "austères", "vertu".
La Princesse renonce définitivement à la vie mondaine et à la cour, incarnant un idéal de vertu qui devient exemplaire.
Definition: L'excipit est la conclusion d'une œuvre littéraire, ici utilisée pour affirmer la morale du roman et le triomphe de la vertu sur la passion.
Cette analyse linéaire de La Princesse de Clèves démontre comment Madame de La Fayette utilise l'excipit pour renforcer les thèmes centraux de son œuvre, offrant une réflexion profonde sur l'amour, le devoir et la vertu dans le contexte de la cour française du XVIIe siècle.