Préambule de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne
Le préambule de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne établit d'emblée le ton revendicateur du texte d'Olympe de Gouges. L'auteure y montre que les hommes et les femmes sont indissociables, en utilisant une énumération marquante : "Les mères, les filles, les sœurs". Cette formulation souligne les liens familiaux entre les sexes et prépare l'argumentation en faveur de l'égalité.
Olympe de Gouges procède ensuite à un détournement accusateur du texte original. Elle féminise systématiquement les termes pour mettre en lumière l'exclusion des femmes. L'ajout de la notion de "bonnes mœurs" est une critique subtile des hommes, accusés de ne se préoccuper que de leur propre bonheur.
Highlight: La féminisation systématique du texte original est une stratégie rhétorique puissante pour dénoncer l'exclusion des femmes.
Le préambule mêle habilement compassion envers les femmes et humour grinçant envers les hommes. Olympe de Gouges évoque les "souffrances maternelles" tout en qualifiant ironiquement les hommes de "sexe supérieur, en beauté comme en courage".
Quote: "Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation, demandent d'être constituées en Assemblée nationale."
Cette ouverture percutante pose les bases d'une analyse linéaire du préambule d'Olympe de Gouges qui révèle toute la force de son argumentation en faveur des droits des femmes.