L'œuvre "Sido" de Colette est un hommage émouvant à sa mère, publié en 1929, qui mêle souvenirs d'enfance et portrait maternel.
Dans ce récit autobiographique, Colette dépeint avec tendresse et précision la figure de Sidonie Landoy, sa mère surnommée Sido. Le texte s'articule autour de plusieurs chapitres clés, notamment "Les Vrilles de la vigne" et "Étés réverbérés", où l'auteure explore ses souvenirs d'enfance dans la campagne bourguignonne. La narration oscille entre description du quotidien et moments de grâce, comme la scène emblématique du merle qui illustre la relation privilégiée entre Sido et la nature.
L'analyse linéaire révèle une écriture sensuelle et poétique, caractéristique du style de Colette. Le texte s'inscrit dans le mouvement littéraire de l'entre-deux-guerres, marqué par l'importance accordée aux sensations et aux souvenirs. La structure narrative alterne entre présent et passé, créant un effet de va-et-vient temporel qui souligne la permanence de l'influence maternelle. Les descriptions détaillées du jardin, des habitudes de Sido, et des interactions familiales constituent un portrait vivant et complexe. L'œuvre transcende le simple récit autobiographique pour devenir une méditation sur l'amour filial, la transmission, et la force du lien maternel. À travers son style impressionniste et ses observations minutieuses, Colette parvient à immortaliser non seulement le souvenir de sa mère, mais aussi toute une époque et un art de vivre particulier, ancré dans la nature et les traditions familiales.