L'art dans le quotidien moderne
Révolution majeure : "les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut" ! Apollinaire transforme la publicité urbaine en poésie. Génial, non ?
Il détaille avec précision le nouveau Paris industriel : les "sténo-dactylographes", les horaires de travail, les bruits de la ville moderne. Même les éléments les plus banals deviennent art poétique.
La synesthésie culmine avec "une jolie rue dont j'ai oublié le nom / Neuve et propre du soleil elle était le clairon". Le visuel (soleil) devient sonore (clairon) - technique très cubiste !
Apollinaire conclut en situant géographiquement son amour : "J'aime la grâce de cette rue industrielle / Située à Paris entre la rue Aumont-Thiéville et l'avenue des Ternes". Cette précision réaliste prouve que tout peut devenir poésie.
Le poète réussit son pari : sublimer le quotidien le plus ordinaire en lui donnant une "qualité presque magique". La forme épouse le fond - poème résolument moderne et optimiste qui célèbre l'inventivité du début du XXe siècle.
L'essentiel : Apollinaire prouve qu'on peut faire de l'art avec tout, même les éléments les plus prosaïques de la vie urbaine !