Analyse linéaire Juste la fin du Monde, prologue

Légende alternative :

mort. Lecture linéaire : L.1: pléonasme « plus tard, l'année d'après » -> appui sur l'importance du temps l'anaphore: l'année d'après vient déranger la syntaxe de la tirade de Louis et transforme toutes ses phrases en anacoluthe. Cette anaphore permet de remarquer que la dimension fatale de la pièce vient de la maladie de Louis. Louis est le seul à parler dans ce prologue moderne, il est le narrateur de l'histoire. A travers une prolepse, il annonce des faits à venir comme une prophétie « plus tard, l'année d'après, j'allais mourrir à mon tour >> L.3 utilisation de l'adverbe temporel « maintenant » + utilisation du futur de l'indicatif donne une impression d'une distorsion temporelle - L.4 : utilisation de l'imparfait « je mourrai » donne une dimension fatal, il connait son destin et l'appréhende. - L.6: l'énumération lui sert à énumérer ce qu'il a fait afin de montrer l'importance pour lui de prendre une décision qui paraitrait évidente: annoncer à sa famille qu'on va mourir. Il lui faut 3 mois de réflexion pour se décider à retrouver voir ses proches. - L.6-L.8: répétition « de nombreux mois » qui sert à accentuer le temps qui c'est écoulé. - L.16-19: répétition « malgré tout » suggère que Louis veut se battre contre la maladie, il veut bousculer son destin en retournant au près de sa famille. - L.17: emphase « la peur », il dédie une phrase entière à décrire ses émotions - L.21 répétition du préfixe re « retourner les voir », « revenir sur mes pas »: traduit un retour aux sources nécessaire pour Louis mais qui est menacé par le temps qui s'écoule et par la maladie. - L.23 accumulation -> beaucoup de descriptions, qui servent à amplifier l'importance pour Louis de retourner voir sa famille, c'est une décision importante. - L.24: digression « ce que je crois >> Plusieurs marques de négation comme « ne rien faire », « a ne plus savoir », « ne plus » etc... montre la perspective négative dans la quelle Louis se trouve. Conclusion : Le personnage de Louis dans ce prologue se révèle être torturé par ses émotions, il en est même parfois pathétique et, donc tragique. Il n'a aucun contrôle sur sa maladie et sur son avenir. Il attache cependant une grande importance à annoncer sa mort prochaine à sa famille. Jean Luc LAGARCE cherche donc à montrer comment la crise personnel du personnage - être condamner à mourir, jeune - va se rajouter à une crise familiale. A travers un prologue moderne, l'auteur s'attarde à décrire les nombreuses émotions de Louis dans le but d'en montrer la complexité face à un aussi tragique avenir. Dans une mesure comparable, le personnage de Meursault dans le livre L'Etranger d'Albert Camus, est lui même condamner à mort. Mais ses émotions face à sa sentence sont détaché et paradoxal à ce qu'il lui arrive.