La folie et la mort de Raphaël
La seconde partie de l'extrait montre l'escalade de la folie qui s'empare des deux amants, culminant avec la mort de Raphaël.
Vocabulaire : Hyperbole - Figure de style qui consiste à exagérer l'expression d'une idée pour la mettre en relief.
Balzac utilise des adjectifs et adverbes hyperboliques pour accentuer la violence de la scène : "terrible", "violemment", "inouïe".
La folie de Raphaël atteint son paroxysme :
Citation : "Par une force singulière, dernier éclat de vie, il jeta la porte à terre"
Cette force surhumaine suggère que Raphaël est traversé par un souffle presque démoniaque, renforçant l'aspect fantastique du récit.
La folie contamine également Pauline, décrite par une accumulation de verbes d'action violents :
Exemple : "se roulant", "se déchirer le sein", "s'étrangler avec son châle"
Balzac crée une antithèse frappante qui résume le dilemme tragique des amants :
Citation : "Si je meurs, il vivra"
Cette phrase fait écho aux propos de Raphaël et souligne que la survie de l'un passe par la mort de l'autre, illustrant parfaitement le thème central de l'agonie dans La Peau de chagrin.
La scène se termine sur une image saisissante de Pauline, transformée en une sorte de Furie antique, soulignant le caractère mythologique et universel de cette passion destructrice.
Cet excipit de La Peau de chagrin offre ainsi une conclusion puissante au roman, mêlant réalisme psychologique et éléments fantastiques dans une allégorie saisissante de la vie humaine et de ses passions dévorantes.