Second mouvement : La satire féroce de l'Église
Les deux tercets s'attaquent maintenant à la religion avec un mépris éclatant. Rimbaud utilise une "tournure impersonnelle" avec "il" pour désacraliser Dieu - ce n'est plus qu'une divinité parmi d'autres.
Le poète dénonce la richesse matérielle de l'Église à travers une énumération d'objets de culte coûteux : "nappes damassées", "autels", "encens", "grands calices d'or". Pendant ce temps, Dieu "s'endort", indifférent aux souffrances humaines !
Le contraste final est saisissant : la richesse éclatante de l'Église face à la pauvreté des femmes qui offrent leurs derniers sous. Le "mouchoir" symbolise à la fois les larmes et le don dérisoire des plus démunis.
La chute du sonnet amplifie cette critique avec une tournure exclamative qui résonne comme un cri de révolte. Rimbaud mélange registre polémique et pathétique pour émouvoir et indigner.
L'essentiel : Rimbaud attaque les deux piliers du pouvoir - le politique et le religieux - rendus responsables des malheurs humains.