Articles 9, 10 et 11 : La situation tragique des femmes
Les articles 9, 10 et 11 de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne mettent en lumière la situation difficile des femmes tout en revendiquant leurs droits fondamentaux. Olympe de Gouges y aborde des sujets sensibles tels que la liberté d'expression et la reconnaissance de la maternité.
L'article 9 affirme que toute femme déclarée coupable est soumise à la rigueur de la loi, soulignant l'égalité face aux sanctions légales.
L'article 10 est particulièrement frappant. Il revendique le droit des femmes à exprimer leurs opinions, même les plus fondamentales, et établit un parallèle provocateur entre le droit de monter à l'échafaud et celui de monter à la tribune.
Citation : "Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes fondamentales; la femme a le droit de monter sur l'échafaud; elle doit avoir également celui de monter à la tribune"
Analyse : Cette comparaison audacieuse entre l'échafaud et la tribune illustre l'ironie de la situation des femmes, qui peuvent être punies mais n'ont pas le droit de s'exprimer politiquement.
L'article 11 aborde la liberté d'expression des femmes, notamment en ce qui concerne la maternité. Il affirme le droit des femmes à reconnaître publiquement leurs enfants, remettant en question les normes sociales de l'époque.
Highlight : La mention de la "légitimité des pères envers les enfants" souligne les inégalités dans la reconnaissance de la paternité et de la maternité.
Ces articles sont essentiels pour comprendre la portée révolutionnaire du texte d'Olympe de Gouges et son importance dans l'histoire du féminisme français. Ils constituent un élément clé pour toute fiche de lecture de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.