Préambule et premiers articles de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne
Le préambule de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne expose la nécessité de constituer une Assemblée Nationale féminine. Olympe de Gouges utilise un langage puissant et des techniques rhétoriques pour souligner l'importance de l'égalité entre les sexes.
Highlight: Olympe de Gouges commence par une accumulation frappante : "Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation, demandent à être constituées en assemblée nationale".
Cette ouverture établit immédiatement la solidarité entre les femmes et leur droit à la représentation politique. L'auteure emploie ensuite une gradation pour dénoncer le traitement des femmes : "l'ignorance, l'oubli et le mépris", renforçant ainsi l'urgence de sa demande.
Vocabulary: Le terme "pastiche" utilisé pour décrire ce texte signifie une imitation stylistique d'une œuvre existante, ici la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen.
Olympe de Gouges structure son argumentation autour de la locution conjonctive "afin que", soulignant la dimension juridique et argumentative de son préambule. Elle insiste sur les "droits naturels, inaliénables, sacrés" des femmes, une énumération ternaire qui fait écho au langage de la Révolution française.
Example: L'utilisation de la métaphore "membre du corps social" illustre l'exclusion des femmes de la société et la nécessité de leur intégration.
Le texte est parsemé de parallélismes, comme "pouvoir des femmes" / "pouvoir des hommes", qui inscrivent littéralement l'égalité dans la structure même de la phrase. L'emploi constant du présent de l'indicatif traduit la volonté d'Olympe de Gouges de voir des changements immédiats et effectifs, pas de simples promesses futures.
Quote: "Le sexe supérieur en beauté comme en courage dans les souffrances maternelles"
Cette périphrase audacieuse renverse la hiérarchie traditionnelle en affirmant la supériorité des femmes, une provocation délibérée visant à remettre en question les préjugés de l'époque.