analyse linéaire tu portrait d’Acis, La Bruyère

Légende alternative :

pour insister sur son comportement 1.27 «votre pompeux galimatias, de vos phrases embrouillées, et de vos grands mots qui ne signifient rien >> -LB se comporte en metteur en scène puisqu'il explique à Acis comment il doit parler : 1.20 « Vous abordez cet homme, ou vous entrez dans cette chambre ». 1.21 « je vous tire par votre habit et vous dis à l'oreille»>. LB manipule sa gestuelle avec l'utilisation du présent de l'indicatif -> Avis d'être un jouet dans les mains de LB. -Puis il donne une morale « Ne songez point à avoir de l'esprit, n'en ayez point, c'est votre rôle »>. C'est une conclusion logique par rapport au fait qu'il lui en manque. Mais, c'est aussi une critique des courtisans qui jouent « un rôle »>, qui sont hypocrites. - Enfin, la chute porte sur la façon de parler des courtisans: << ayez, si vous pouvez, un langage simple, et tel que l'ont ceux en qui vous ne trouvez aucun esprit: peut-être alors croira-t-on que vous en avez. »>. si vous pouvez » marque bien la défiance de La Bruyère sur la capacité à changer d'Acis. - La morale est que « le langage simple » démontre plus d'esprit, plus d'intelligence que la fausse complexité. Il condamne une dernière fois la prétention d'Acis qui prend de haut les autres, quand il est lui-même si bas. conclusion : Le portrait d'Acis prend la forme tout d'abord d'une leçon dans laquelle LB est professeur. Il cherche dans un premier temps à faire progresser son élève dans son expression. La seconde partie du texte prend généralise le cas d'axis à celui des courtisans et des précieux, qui pour le moraliste n'ont pas d'esprit, d'intelligence. (Reprise des conclusions des mouvements). Le texte, sous une apparence vivante et enlevée, possède un fort caractère argumentatif. Le propos est didactique, cherche à enseigner la supériorité de la simplicité du langage. Il est aussi satirique en critiquant le comportement des gens de cour. (réponse à la problématique). La Bruyère,dans le même chapitre, fait aussi une caricature d'un autre homme sur la parole, mais dans le fait qu'il s'exprime avec prétention sur des sujets qu'il ne connaît pas. Ainsi, « arias » semble le pendant d'acis. Texte 2: Extrait de Les Caractères de La Bruyère, « De la société et de la conversation » (1688) le portrait d'acis. Introduction : À l'époque de Louis XIV, Le mouvement du classicisme prend un aspect moral. Comme La Fontaine avec ses fables, La Rochefoucauld avec ses maximes, LB avec ses caractères fait partie de cette catégorie de texte, dit argumentatif et instructive voulant adopter le modèle « placere et docere » soit plaire est instruire. Après dix-sept années de travail, La Bruyère publie Les Caractères en 1688. L'oeuvre se compose de 16 parties constituées de portraits satiriques qui visent à dénoncer souvent grâce à une argumentation indirecte certains comportements de son époque, et plus généralement des travers humains universels. Dans ce passage tiré du livre cinq intitulé « de la société et de la conversation », La Bruyère fait le portrait d'Acis qui ne sait pas s'exprimer sans compliquer ses propos. Comment à travers ce texte La Bruyère fait-il une satire des courtisans ? Le texte peut se décomposer en deux mouvements. Tout d'abord, le premier mouvement s'étend du début du texte jusqu'à << et de parler comme tout le monde? >> expose une leçon didactique de La Bruyère sur le langage à Acis. Puis le second mouvement, de « Une chose vous manque, Acis.» jusqu'à la fin, expose une critique des courtisans, généralisant le cas d'Acis à le leur. 1er mouvement : une leçon didactique de La Bruyère sur le langage à Acis. -Le texte s'ouvre directement sur des questions réthoriques -> ce qui a pour but de captiver l'intention du lecteur et ainsi qu'il se sente concerné dès le début. -Ces questions indiquent que le narrateur ne comprend pas son interlocuteur qui est Acis: (1.1) « Que dites-vous ? Comment ? Je n'y suis pas; vous plairait-il de recommencer ? >> -Faux dialogue entre acis et le narrateur (« je ») puisque acis ne parle pas -> ce qui montre que le personnage d'acis n'est pas intéressant/ et souligne également un rapport de force du narrateur sur acis. Cela peut également montrer que ses propos n'ont pas d'importance puisqu'on l'entend pas. -(1.3) «J'y suis encore moins. Je devine enfin: », montre finalement une progression de la compréhension. Néanmoins, le «< enfin » souligne une certaine impatience du narrateur. -Apres l'effet d'attente des premières questions nous avons une réponse, (1.4)"vous voulez acis me dire qu'il fait froid" il y a un contraste entre les attentes du lecteurs : on s'imagine que Acis va aborder un sujet important, mais parle d'un sujet plutôt banal qui est la météo -> effet comique car LB joue sur l'effet de surprise du lecteur. -Ensuite, nous voyons La Bruyère donner une leçon à Acis, il emploie un ton didactique et se met donc à la place de professeur : il donne trois exemples simples et répétitifs, d'abord avec une formulation atténue (1.5)« que ne disiez-vous: << Il fait froid »?». Puis le ton se fait plus impératif, plus directif (l.7/9)«< dites: « Il pleut, il neige »> »>, << dites <<je vous trouve bon visage» ici acis prend le rôle d'un élève -> Ce qui montre encore une fois un rapport de force. -Le tiret débutant le second paragraphe indique l'objection d'acis, on le remarque avec la conjonction de coordination <<mais». Ses paroles sont toujours retransmis par le narrateur l.11 « Mais répondez-vous cela est bien uni et bien clair; et d'ailleurs, qui ne pourrait pas en dire autant? >>. -Cette fausse question porte les reproches d'Acis qui trouve qu'un propos simple n'est pas assez compliqué pour être intéressant. On peut donc dire que le but d'acis en parlant de façon compliquée et de paraître différent, supérieur et qu'on se rappelle de lui. il apparaît donc comme superficiel. C'est une critique de la préciosité. -Enfin, le narrateur par sa réponse pose un jugement et offre sa thèse au lecteur 1.14 « Qu'importe Acis? Est-ce un si grand mal d'être entendu quand on parle, et de parler comme tout le monde? ». La question est réthorique comme on le comprend par l'hyperbole ironique << si grand mal»>.