L'introduction au monde de Candide
L'incipit de Candide nous plonge dans un univers où règne une philosophie absurde enseignée par Pangloss, dont le nom signifie ironiquement "tout en langue". Ce précepteur enseigne la "métaphysico-théologo-cosmolonigologie", terme inventé par Voltaire où se cache le mot "nigaud", révélant d'emblée la critique.
La problématique du chapitre 1 tourne autour de l'éducation : Pangloss utilise un raisonnement apparemment logique avec des connecteurs comme "donc" et "par conséquent", mais ses conclusions sont complètement absurdes. Il affirme par exemple que "les nez ont été faits pour porter des lunettes" ou que "les jambes sont visiblement instituées pour être chaussées", créant un effet comique par l'accumulation d'exemples ridicules.
Candide, jeune homme naïf d'environ 12 ans, absorbe ces leçons sans réfléchir. Le narrateur le décrit avec deux verbes révélateurs : il "écoutait attentivement et croyait innocemment". Cette crédulité absolue envers son maître montre un personnage qui n'a jamais appris à penser par lui-même.
💡 Voltaire utilise l'ironie dès ce premier chapitre pour critiquer la philosophie optimiste de Leibniz, incarnée par Pangloss qui répète sans cesse que "tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles".