Une éducation ridicule et une logique défaillante
Dès le début, Pangloss apparaît comme un professeur dont le nom même ("tout en langue") révèle le caractère verbeux et pédant. Il enseigne une matière au nom ridiculement pompeux : la "métaphysico-théologo-cosmolonigologie", où Voltaire glisse malicieusement le mot "nigaud" pour suggérer la stupidité de cette science.
Le raisonnement de Pangloss repose sur une logique apparente mais fondamentalement absurde. Il utilise des connecteurs logiques comme "donc" et "par conséquent" pour établir des relations de cause à effet totalement farfelues : "les nez ont été faits pour porter des lunettes", "les jambes sont visiblement instituées pour être chaussées". L'accumulation de ces exemples, construits sur un schéma identique, crée un effet comique dévastateur.
Candide, quant à lui, absorbe ces leçons sans réfléchir. Ce jeune homme naïf "écoutait attentivement, et croyait innocemment" tout ce que professe son maître. Malgré sa naissance noble non reconnue, il observe passivement le monde aristocratique sans chercher à y trouver sa place légitime.
💡 Astuce pour l'oral : Identifiez les procédés ironiques utilisés par Voltaire pour dénoncer l'optimisme leibnizien - les répétitions sonores en o, l'accumulation d'exemples absurdes, et le contraste entre la prétendue logique et l'absence réelle de sens sont des éléments clés à mentionner dans votre analyse linéaire du chapitre 1 de Candide.