Remise en question de la justice et vision d'un monde nouveau
Dans la dernière partie de son texte, Olympe de Gouges évoque l'espoir d'un monde nouveau, tout en remettant en question la notion de justice de son époque. Elle fait référence à une "main divine", s'inscrivant dans une conception déiste en continuité avec la religion.
Definition: Déisme - Croyance en l'existence d'un être suprême sans adhérer à une religion révélée.
L'auteure aborde le concept de liberté avec ironie, utilisant l'italique pour souligner le caractère étranger de "cette liberté" tant vantée. Elle adopte un ton solennel et un vocabulaire administratif pour souligner l'importance et la rigueur nécessaires à l'application d'une loi juste.
Example: L'opposition entre les termes "dégénère, abus" et le vocabulaire administratif met en lumière le contraste entre l'idéal de justice et la réalité de son application.
Olympe de Gouges compare la situation pré et post-révolution, dénonçant une détérioration des conditions et accusant l'Assemblée Nationale de ne pas avoir résolu les problèmes dans les colonies.
Highlight: La justice et les colonies dans la littérature d'idées sont ici présentées comme intrinsèquement liées, l'auteure posant la justice comme responsable des problèmes coloniaux.
En conclusion, l'analyse du Contrat social de l'homme et de la femme révèle une critique acerbe de l'esclavage et de l'injustice dans les colonies françaises. Olympe de Gouges appelle à une refonte du système judiciaire et à une véritable égalité. Son texte s'inscrit dans un contexte historique qui aboutira à l'abolition de l'esclavage le 4 février 1794, suite aux nombreuses révoltes dans les colonies, notamment à Saint-Domingue et Haïti.