Une Conclusion Patriotique
Dans la seconde partie de sa dédicace, Olympe de Gouges adopte un ton plus patriotique et prospectif. Elle présente à la reine Marie-Antoinette les conséquences potentielles de ses actions, oscillant entre compliments et avertissements voilés.
Quote: "Si vous étiez moins instruite [...] je pourrais craindre"
Cette phrase au conditionnel illustre la subtilité avec laquelle Olympe de Gouges manie la flatterie et la mise en garde. Elle reconnaît l'intelligence de la reine tout en suggérant les risques d'une inaction.
L'auteure utilise un champ lexical de la réussite et du futur, avec des termes comme "gloire", "vertus", "célébrité", "ambition", et "immortalisent". Cette projection positive vise à motiver la reine en lui montrant les bénéfices potentiels de son engagement pour les droits des femmes.
Example: "les plus grands crimes / les plus grandes vertus"
Cette antithèse souligne le choix crucial auquel la reine est confrontée : soutenir la cause des femmes et être célébrée, ou rester passive et risquer d'être condamnée par l'histoire.
Olympe de Gouges emploie également des impératifs et des futurs de certitude pour inciter la reine à l'action :
- "soutenez", "aurez", "défendez"
- "vous devez", "employez"
- "croyez-moi"
Ces formes verbales renforcent l'urgence et la nécessité de l'engagement de la reine pour la cause des femmes.
Highlight: La conclusion de la dédicace mêle habilement patriotisme, appel à la conscience morale et féminine, et projection d'un avenir glorieux pour la reine si elle choisit de soutenir les droits des femmes.
Olympe de Gouges termine sa dédicace en se rapprochant de la reine, utilisant le "nous" inclusif pour créer un sentiment de communauté et d'intérêt partagé. Elle souligne l'importance de l'amour du peuple et de la bienfaisance pour une souveraine, suggérant que le soutien aux droits des femmes pourrait être un moyen d'atteindre ces objectifs.
Quote: "notre vie est bien peu de choses, surtout pour une reine, quand cette vie n'est pas embellie par l'amour des peuples et par les charmes éternel de la bienfaisance"
Cette citation finale résume l'argument principal d'Olympe de Gouges : en soutenant les droits des femmes, la reine pourrait non seulement améliorer la condition féminine mais aussi assurer sa propre place positive dans l'histoire et l'affection du peuple.