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Dissertation Les Fleurs du Mal Baudelaire
Sabrina Chikhaoui
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ancienne dissertation qui peut aider les élèves de premières.
1ère
Rédaction
Sujet : La poésie peut-elle, selon les mots employés dans “Le Soleil”, “ennoblir les choses les plus viles"? "L'artiste est celui qui crée des choses de beauté”, Le portrait de Dorian Gray, Oscar Wilde. Auteur de la période décadente, il libère la beauté de la notion de bien et de mal, de laid et de grandiose, de boue et d'or... Tel que Charles Baudelaire dans Les Fleurs du Mal, un titre antithétique et oxymorique, l'artiste ou encore le poète recherche le beau sous la tension de martyre, il vacille entre l'idéalisation et la vie matérielle... Ainsi, la poésie du XIXe siècle ou plutôt la poésie de Baudelaire dessine le poète différent de la norme, de ses semblables. C'est un être à part, il est unique. En outre, Charles Baudelaire est le fils maudit et audacieux de sa société. De même, il peut transformer "les choses les plus viles", la boue en or. Cependant, nous nous demandons ce qu'est la boue ? De l'eau de pluie et de la terre ? Ou simplement, la pourriture, la saleté, le dégoût, la misère et la honte. Ainsi, le poète, un dépressif entêté s'attarde aux choses terribles, au cadavre d'animal ou d'homme et aux bas-fonds de la société française du XIXe siècle. Il s'attarde aux femmes...
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fatales, les belles de la nuit et les misérables du jour: les prostitués, les nymphes et les muses de Paris ou de la rue des Monjoles. Elles peuvent être malades ou vénales. Elles restent issues de la boue, des rues étroites des arrondissements parisiens. Ces derniers, ont donné à ce dépressif dépensier, leur misère. Une opportunité pour le jeune poète: il peut tordre cette boue, la modeler, l’étrangler pour en faire de l'or. Un objet de désir plein de valeurs et de vertus. Ainsi, la poésie cherche à donner de la grandeur morale, de la noblesse aux marginaux. C'est un processus de transformation. Il cherche donc à dépasser les croyances populaires, cherche à changer l'image de cette boue: ceux qui sont rejetés à la fois par la loi, la morale et la religion. Par ailleurs, on se demande, Comment la poésie peut-elle transformer la marginalité sous toute ses formes en "or", un exemple d'idéal ? Mais ce processus comporte-t-il des limites; l'échec d'une idéalisation ? Nous répondrons à cette problématique par, la poésie Baudelairienne cherche à réinventer l'esthétisme moderne à travers la marginalité sous toutes ses formes. Ensuite, nous examinerons, l'apport d'un nouveau regard sur le monde qui entoure le poète. Enfin, nous verrons l'échec possible de l'alchimie poétique: Baudelaire a succombé à sa propre dualité. Tout d'abord, la poésie Baudelairienne cherche à réinventer l’esthétisme moderne à travers la marginalité sous toutes ses formes. En effet, Baudelaire cherche dans un premier temps à dépeindre la laideur. Alors que le XIXe siècle connaît l'image d'une société bourgeoise puritaine, rigoureuse et sévère. Le poète, le martyre de ses semblables impose la laideur. Alors, que la vision du monde exprimer par Baudelaire est marqué par le contraste et la dualité, la vision de la femme par exemple n'échappe pas à cette image vulgaire, démoniaque et sans grand interet. Il présente donc la femme baudelairienne comme le symobole de la vulgarité, on retrouve cette image dans "La Muse Vénale”, un sonnet, en rime croisée, le huitième poéme de la section "Spleen et Idéal". Sous cette forme, le poète défigure son image habituelle, une allégorie d'une muse vulgaire et marchande. Elle est représentée comme une muse fragile, associée aux dérèglements, à l'anomalie humaine. De même, elle est victime du froid de Paris, cela est marqué par le champ lexical du froid et victime de la nuit, un moment qui lui rappelle l'angoisse. De plus, la muse est vulgaire pour Baudelaire, elle veut vendre son corps pour de l'argent; “Il te faut, pour gagner ton pain de chaque soir". Mais encore, le poète expose une femme qui fait semblant d'être pieuse, pour lui elle “joue” et elle “ne crois guère” aux Te Deum pour remercier Dieu d'un accomplissement. Enfin, elle cherche à cacher sa mélancolie; "Et ton rire trempé de pleurs qu'on ne vois pas," une introduction à la laideur dans l'art de la muse et la religion au sein d'une société puritaine. En outre, derrière cette muse repoussable se cache la critique d'une société marquée par l'hypocrisie religieuse, qui rejette la lie de la société, le répugnant. D'une part, on retrouve la boue dans "La muse Malade”, le poète montre un portrait effroyable d'une femme terriblement malade et cauchemardesque; "La folie et horreur, froides et taciturnes". De mê Baudelaire fait de cette muse un personnage souffrant à qui il s'adresse, il essaye de poser tel un médecin un diagnostic de sa maladie, de son cauchemar, cela est marqué par les procédés rhétoriques qui travaille le poème. D'autre part, dans “A une mendiante rousse", un poème publié cette fois-ci dans la section “Tableaux parisiens". Alors que la chevelure rousse est associée au diable, une vieille croyance, qui existe depuis l'Égypte antique. Le fait qu'elle soit rousse est une étape supplémentaire dans la tragédie; elle est déjà mendiante et en plus elle est rousse. En même temps, le poème est construit tout en contraste: elle est à la fois misérable et belle; une forme de laideur irréaliste. Cependant, elle est blanche; “Blanche fille aux cheveux roux". La blancheur de la peau est souvent associée à richesse, à la noblesse, c'est une donc une situation paradoxale, puisque dans l'imaginaire européen, la richesse associé à la blancheur de la peau, lorsqu'on est bronzé, on est misérable, on travaille la terre: une laideur incompatible. De même, elle est associé à la prostitution, elle rappelle la prostitué qui protège Jésus, celle qui aurait essuyé avec sa chevelure rousse ses larmes. De plus, c'est un éloge paradoxal qui la rend pauvre, maladive, fragile et laide, elle devient une créature Baudelairienne. Mais encore, elle aurait pu être une courtisane dans un autre contexte; “Plus d'un Valois !": elle est à la fois détestée et désirée. Par ailleurs, Baudelaire évoque un problème masculin ancien, la confusion dans l'esprit de l'homme entre la sainte et la prostituée; le problème de tout homme qui désire en même temps une sainte et une prostituée. En outre, dans chaque strophe, on a en contraste une pauvre mendiante et la dégradation, le scandale, la misère et une forme de noblesse et de sensualité. En somme, Baudelaire expose la gueuse, la cauchemardesque, la lubrique, la vulgaire, la dégoûtante, la froide, qui représente le laid. Tout est repoussable dans cette société parisienne. Il expose les figures de la marginalité avant de s'attarder à une forme de transformation, surréaliste et décadente. Ainsi, la laideur est une denrée rare, qui aspire à tout bonheure dans un futur proche, le risque qu'elle meurt est une malédiction comme disait Oscar Wilde dans Le Portrait de Dorian Gray; “Sa mort présente toute l’inutilité pathétique, tout le gaspillage de beauté, du martyre." De surcroît, Baudelaire cherche à déformer, transformer une réalité minable en idéal: entre réalisme et Fantastique. Durant la Grèce Antique, la mythologie grecque place le poète sous la bienfaisance de Dionysos, celui qui a le pouvoir d'élever l'homme, le poète jusqu'à la sphère divine ou encore de transformer en or ce qui était indésirable. On retrouve cette image dans les Métamorphoses d'Ovide. Ainsi, la transformation de la boue en or est un processus antique et divin au premier abord. Alors que l'alchimiste est un marginal solitaire qui traîne dans les bazars de Paris, Baudelaire va vouloir embellir, enrichir, rendre vertueux ce qui ne l'ai pas. Ainsi, dans Les Fleurs du Mal, le poète plonge dans le réel abject pour en extraire son Idéal de Beauté; “J'ai pétri de la boue et j'en ai fait de l'or." De même, il est sûr que le problème de l'esthétisme est le rôle premier de Baudelaire, c'est donc une nouvelle forme poétique moderne, le poète est à la recherche d'un nouveau type de beauté. D'une part, on retrouve cette déformation d'une réalité minable en idéal dans ses sonnet dédié à la beauté dans la section "Spleen et Idéal". En effet, dans "La beauté", Baudelaire parle de l'idéal de la beauté, un intérêt poétique: il permet de donner la parole à la Beauté elle-même, une allégorie. "Je suis belle, ô mortels !", montre que le poète incarne l'idéal de la beauté, la transformation du laid à travers la femme. De même, cette transformation, cette beauté est dur à portée, c'est presque un sentiment d'esclavage, d'assevissement donner par le poête. Néanmoins, ce dernier cherche à donner un idéal harmonieux de sa condition. En effet, la belle femme délivre un pème solannel, dépourvu d'emotion et de sentiment, elle est figé: “Je suis belle, comme un rêve de pierre,”. Elle refuse donc son état primaire, tout ce qui bouge et ce qui est désagréable: une transformation radicale. D'autre part, dans “L'idéal”, il fait l'éloge d'une beauté classique et normée. Ainsi, l'image de la douleur inspire le poète, il s'en sert pour transformer l'anomalie de la société française en quelque chose d'acceptable et presque de puritain. C'est certes paradoxal et intelligible, mais il permet d'offrir quelque chose de meilleur et de dévient le regard sur des choses, qu'on cherche à oublier, à tuer, à laisser à la mort. De même, cela sert de contraste avec le “Spleen”, qui évoque l'alchimie du négatif, celle qui cherche à transformer l'or en enfer, le paradis en enfer, l'insupportable en poison et délire. En somme, La poésie Baudelairienne cherche à réinventer l'esthétisme moderne à travers la marginalité sous toutes ses formes, en la mettant à nu, montrer le répugnant et la folie, afin de pouvoir la transformer en quelque chose de supportable: imposer la suprématie de l'alchimie poétique. Il ajoute même à toutes ses œuvres cette faculté à contempler ce qui l'entoure; dans "Les veuves", il écrit que tout le monde artistique et philosophique sont attirés à contempler, "tout ce qui est faible, ruiné, contrit, orphelin" dans Paris. Il dit même qu'il passe son temps à contempler et à analyser ce monde minable: une alchimie voulu par la recherche et l'attention, le détaille. Cela nous amène deuxièmement à analyser l'apport d'un nouveau regard sur le monde qui entoure le poète. En effet, Baudelaire expose une nouvelle vision de la ville: une forme de libéralisme. Au début de la section "Tableau Parisien", Baudelaire présente un nouveau regard sur un Paris en pleine transformation, d'un point de vue architectural, social, religieux et hygiénique. Il expose la puanteur de la ville et sa déformation: un lieu hétéroclite. Alors que Baudelaire se présente comme le peintre de Paris, il connote la plupart des poèmes de sa section "Tableau Parisiens", d'un caractère visuel qu'on retrouve par exemple dans le poème “Rêve Parisien",qui montre les capacité du peintre poète a imaginé un univers merveilleux, fantastique loin du réalisme habituelle qu'on peut retrouver dans le Spleen par exemple. C'est donc un environnement proche de l'Idéal : il lui permet de s'évader, de créer sa propre liberté par l'image poétique. Ainsi, la réalité disparaît sous cette atmosphère merveilleuse de la ville, où tout est paisible, parfait, beau et idéal, “Plein de bassins et de cascades/Tombant dans l'or mat ou bruni; (...) /Entre des quai roses et verts (...)/C'étaient des pierres inouïes". Ainsi, on retrouve des couleurs nobles et gai qui enjolive cette ville parfaite, une image de gloire et de magnificence. De même, on retrouve une architecture hors norme, par exemple, citons, Architecte de mes féeries/Je faisais, à ma volonté/Sous un tunnel de pierreries/Passer un océan dompté;". C'est donc une disposition proche du rêve gréco-Antique, presque divin et hyperbolique, qui n'échappe aucune grandeur de l'Idéal Baudelairien. C'est d'une un rapport au monde qui sort du cadre humanitaire, aucune humanité est au cœur de cet édifice somptueux. Une nouvelle vision de la ville idéale et acceptable. 66 Par ailleurs, Baudelaire, l'artiste et la société. En effet, la condition humaine du poète et de l'artiste occupe une place centrale dans Les Fleurs du Mal. L'artiste ou le poète est vu par Baudelaire comme un être à part de sa société, il en dehors de ce monde, il représente le mythe du poète persécuté, tel la tradition romantique du XIXe siècle. D'une part, on retrouve cette figure du poète et la société dans le poème “Bénédiction", premier poème de la section "Spleen et Idéal”. Dans ce poème, le poète est rejeté par tous, il est différent de la norme ou de ses semblables: une opposition entre le poète et les autres hommes. Donc c'est un enfant divin incompris par ses semblables. Cependant il considère son génie comme une bénédiction, mais qu'il ne peut pas trouver sur Terre son Idéal. De même, dans Petits Poèmes en prose de Charles Baudelaire, le poète fait apparaître dans le poème “L’Etranger”, un “étranger" et un personnage inconnu avec qui il discute. Cette étranger, qu'on peut facilement assimiler au poète ou encore l'artiste, rejette tout attachement normé, tel que la famille, la fortune ou encore la Nation: “Ta patrie ?/J'ignore sous quelle latitude elle est située.” Il n'aime que les “nuages”: “Eh ! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?/J'aime les nuages...les nuages qui passent... là-bas...les merveilleux nuages !". C'est donc le portrait d'un détachement social et même matérielle, pourtant attaché à la beauté et à l'éphémère tel que les nuages, qui bouge dans le ciel. Mais encore, les nuages soulignent le symbolisme de Baudelaire, la beauté, l'éphémère, l’idylle et la beauté éternelle. Ce poème, non issu des Fleurs du Mal souligne la condition du poète dans la société, une forme de marginalité, qui peut être associée à son statut d'alchimiste. D'autre part, dans "Le désespoir de la vielle" encore dans Petit Poèmes en prose l'allégorie de la vielle femme représente l'artiste incompris dans sa société. Ainsi, l'enfant qui repouse cette femme représente l'inculture et l'intolérence de cette société française. D'autre part, dans la section "Spleen et Idéal" des Fleurs du Mal, le poème “L’Albatros”, Baudelaire expose l’inadaptation du poète ou de l'artiste dans sa société, c'est une vision orgueilleuse du poète, une exception pour ses contemporains: un être supérieur et divin: “Le Poète est semblable au prince des nuées/ Ses ailes de géant l'empêchent de marcher." Une métaphore, qui rend le poète majestueux, d'une grandeur non mesurable et inviolable. De plus, dans “Élévation”, le poète cherche un remède à ce décalage entre lui et la société, par l'élévation, il explore tout ce qui peut représenter une issus de secours à ce désastre. En somme, Baudelaire permet l'apport d'un nouveau regard sur le monde qui l'entoure, avec une image féerique de Paris, qui lui permet de créer une forme de libéralisme et d'Idéal. De même, il expose la question de l'artiste et la société: le poète une exception autour de ses semblables. " Pourtant, il existe des limites. L'échec possible de l'alchimie poétique: Baudelaire a succombé à sa propre dualité. “Un grand poète, un vrai grand poète est la créature la moins poétique qui soit." disait Oscar Wilde dans Le Portrait de Dorian Gray. Baudelaire n'est donc qu'une créature indomptable et non poétique, aucun ordre... En réalité, l'échec de l'alchimie poétique est possible lorsque l'artiste est face à lui-même. Alors que Baudelaire croit à son pouvoir d'alchimiste marginal, capable de transfigurer le laid en quelque chose de somptueux. Il connaît le sentiment d'échec, qui le fait souffrir. D'entrer, dans son poème “Bénédiction”, “Sa mère épouvantée et pleine de blasphèmes/Crispe ses poings vers Dieu, qui la prend en pitié;”. C'est un paradoxe, le poète est l'enfant de Dieu, pourtant la mère prend cela comme un châtiment, une honte, pourtant Dieu la prend en pitié pour calmer sa douleur, mais cette douleur devait être une bénédiction... En effet, ce premier poème souligne le poète qui souffre sur terre, pourtant, il la ressent comme un don, "comme un divin remède": la souffrance est valorisée, elle conduit à des choses agréables, une des seule manière d'atteindre les cieux. Ainsi, lorsque l'artiste est face à lui-même et donc joui de sa souffrance, il succombe au Spleen, il produit une alchimie négative qui transforme l'or en rouille ou fer. Il a donc le pouvoir, lorsqu'il est avec lui-même d'introduire la souffrance et la mort n'importe où. Mais encore, on retrouve dans Petit Poème en Prose, dans le poème "Le confiteor de l'artiste", les limites de l'alchimie: lorsqu'il s'excite devant tant de beauté, cela lui devient insupportable, puisqu'il sait qu'il ne pourra jamais créée cette même beauté dans son art. En outre, l'artiste à besoin de la douleur pour former son art, c'est une condition indispensable, puisqu'il forge sa créativité et son idéal. De plus, la malédiction du poète, un être rejeté par la société, son image est proche du gueu ou encore du clochard, c'est un “poète maudit”. Alors, il développe un nouveau rapport avec la morale: la recherche de la beauté ne laisse aucune place pour des joies légères. De surcroît, La solitude et le desespoire de Baudelaire succombe au Spleen: l'échec de l'alchimie poétique. Baudelaire, un enfant qui grandit dans une société bourgeoise puritaine est déjà traumatisé dès l'enfance par le remariage de sa mère, il venait de perdre son père. Ainsi, il refuse un autre homme, il refuse qu'on ose détruire sa relation fusionnelle entre lui et sa mère. Alors, la relation entre lui et son beau-père a impacter toute sa vie d'adulte: la révolte de Baudelaire. Ainsi, il expose dans le poème "L'Ennemi", sa solitude et le désespoir par le Spleen. De même, avec un regard nostalgique et douloureux sur sa jeunesse. Il réduit sa jeunesse à "un ténébreux orage”, une vision négative et chaotique de sa jeunesse, c'est la fin de l'espoir d'une vie meilleure et apaisante. Ainsi, il dresse une image négative de son existence dévastée, cela à donc des conséquences colossales sur son état mental et créatif : des difficultés à créer son art, qui s'appauvrit au fil du temps. C'est donc la difficulté de créer, qui entraîne cet échec d'alchimie poétique; "Voilà que j'ai touché l'automne des idées". Il a ce sentiment d'être déjà à la fin de sa vie et la fin de ses forces créatrices, la fin de l'envie d'idéal. Ainsi, l'image de la douleur succombe à la transformation, du répugnant en or, il succombe à l’Idéal, à la grandeur qu'il a tant espérer. On retrouve ainsi dans plusieurs poèmes des Fleurs du Mal ou encore dans Petits poèmes en prose cette image de la douleur comme dans le poème "Les Phares”, qui expose la dominance de la souffrance et de la douleur, mais aussi le statut de l'artiste, celui qui doit parler au nom de tous. On retrouve cette idée dans Le discours de Suède d'Albert Camus : l'artiste doit parler au nom de tous, exprimer la douleur de tous. En outre, le but de Baudelaire étant de créer L’Idéal, il se voit empêché par son état mental, cette envie de recherche ne prend plus forme, aucune force de l'aide, il devient enfant maudit, qui ne connaît plus aucune bénédiction. En somme, l'échec possible de l'alchimie poétique se traduit par l'abondance au Spleen, à la mélancolie, à la mort, les ravages du temps. Absolument tout sur terre peut se gagner ou se perdre, sauf le temps, ennemi de Baudelaire. A force de relever certaines contradictions, Baudelaire se perd dans sa recherche de l'Idéal, alors il succombe à sa zone de confort, la difficulté d'être et la douleur. A tout prendre, la poésie peut transformer la marginalité sous toutes ses formes en idéal, c'est le cas de la poésie Baudelairienne. Une poésie qui cherche à réinventer l'esthétisme moderne à travers ces choses désagréables, en les mettant à nu, en transformant via la compréhension de cette pourriture en quelque chose de vertueux. Il impose donc la suprématie de l'alchimie poétique, longtemps vue comme une forme de marginalité. De même, il apporte un nouveau regard sur la société qui l'entoure, une image fantasque d'un Paris dégoûtant, lui permet une forme de libéralisme et d'Idéal. Cependant, l'échec de l'alchimie poétique existe chez Baudelaire. Ce dernier, succombe à son mal-être qu'il en oublie la recherche de L'idéal. En outre, la poésie peut transformer “la boue” en “or” grâce à une transformation vertueuse et idéalisée de la beauté. Par ailleurs, cette recherche de l'idéal esthétique, de la beauté permanente n'est pas seulement une folie d'un dandy fraîchement mis sous tutelle, ou la recherche d'une nouvelle condition de vie ? ou seulement la recherche d'une nouvelle forme de douleur, puisque le poète est un être qui souffre pour former son art et sa créativité. Ainsi, la douleur poétique est-elle vertueuse ? Est-ce le cas de Charles Baudelaire ? ...
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Dissertation Les Fleurs du Mal Baudelaire
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fatales, les belles de la nuit et les misérables du jour: les prostitués, les nymphes et les muses de Paris ou de la rue des Monjoles. Elles peuvent être malades ou vénales. Elles restent issues de la boue, des rues étroites des arrondissements parisiens. Ces derniers, ont donné à ce dépressif dépensier, leur misère. Une opportunité pour le jeune poète: il peut tordre cette boue, la modeler, l’étrangler pour en faire de l'or. Un objet de désir plein de valeurs et de vertus. Ainsi, la poésie cherche à donner de la grandeur morale, de la noblesse aux marginaux. C'est un processus de transformation. Il cherche donc à dépasser les croyances populaires, cherche à changer l'image de cette boue: ceux qui sont rejetés à la fois par la loi, la morale et la religion. Par ailleurs, on se demande, Comment la poésie peut-elle transformer la marginalité sous toute ses formes en "or", un exemple d'idéal ? Mais ce processus comporte-t-il des limites; l'échec d'une idéalisation ? Nous répondrons à cette problématique par, la poésie Baudelairienne cherche à réinventer l'esthétisme moderne à travers la marginalité sous toutes ses formes. Ensuite, nous examinerons, l'apport d'un nouveau regard sur le monde qui entoure le poète. Enfin, nous verrons l'échec possible de l'alchimie poétique: Baudelaire a succombé à sa propre dualité. Tout d'abord, la poésie Baudelairienne cherche à réinventer l’esthétisme moderne à travers la marginalité sous toutes ses formes. En effet, Baudelaire cherche dans un premier temps à dépeindre la laideur. Alors que le XIXe siècle connaît l'image d'une société bourgeoise puritaine, rigoureuse et sévère. Le poète, le martyre de ses semblables impose la laideur. Alors, que la vision du monde exprimer par Baudelaire est marqué par le contraste et la dualité, la vision de la femme par exemple n'échappe pas à cette image vulgaire, démoniaque et sans grand interet. Il présente donc la femme baudelairienne comme le symobole de la vulgarité, on retrouve cette image dans "La Muse Vénale”, un sonnet, en rime croisée, le huitième poéme de la section "Spleen et Idéal". Sous cette forme, le poète défigure son image habituelle, une allégorie d'une muse vulgaire et marchande. Elle est représentée comme une muse fragile, associée aux dérèglements, à l'anomalie humaine. De même, elle est victime du froid de Paris, cela est marqué par le champ lexical du froid et victime de la nuit, un moment qui lui rappelle l'angoisse. De plus, la muse est vulgaire pour Baudelaire, elle veut vendre son corps pour de l'argent; “Il te faut, pour gagner ton pain de chaque soir". Mais encore, le poète expose une femme qui fait semblant d'être pieuse, pour lui elle “joue” et elle “ne crois guère” aux Te Deum pour remercier Dieu d'un accomplissement. Enfin, elle cherche à cacher sa mélancolie; "Et ton rire trempé de pleurs qu'on ne vois pas," une introduction à la laideur dans l'art de la muse et la religion au sein d'une société puritaine. En outre, derrière cette muse repoussable se cache la critique d'une société marquée par l'hypocrisie religieuse, qui rejette la lie de la société, le répugnant. D'une part, on retrouve la boue dans "La muse Malade”, le poète montre un portrait effroyable d'une femme terriblement malade et cauchemardesque; "La folie et horreur, froides et taciturnes". De mê Baudelaire fait de cette muse un personnage souffrant à qui il s'adresse, il essaye de poser tel un médecin un diagnostic de sa maladie, de son cauchemar, cela est marqué par les procédés rhétoriques qui travaille le poème. D'autre part, dans “A une mendiante rousse", un poème publié cette fois-ci dans la section “Tableaux parisiens". Alors que la chevelure rousse est associée au diable, une vieille croyance, qui existe depuis l'Égypte antique. Le fait qu'elle soit rousse est une étape supplémentaire dans la tragédie; elle est déjà mendiante et en plus elle est rousse. En même temps, le poème est construit tout en contraste: elle est à la fois misérable et belle; une forme de laideur irréaliste. Cependant, elle est blanche; “Blanche fille aux cheveux roux". La blancheur de la peau est souvent associée à richesse, à la noblesse, c'est une donc une situation paradoxale, puisque dans l'imaginaire européen, la richesse associé à la blancheur de la peau, lorsqu'on est bronzé, on est misérable, on travaille la terre: une laideur incompatible. De même, elle est associé à la prostitution, elle rappelle la prostitué qui protège Jésus, celle qui aurait essuyé avec sa chevelure rousse ses larmes. De plus, c'est un éloge paradoxal qui la rend pauvre, maladive, fragile et laide, elle devient une créature Baudelairienne. Mais encore, elle aurait pu être une courtisane dans un autre contexte; “Plus d'un Valois !": elle est à la fois détestée et désirée. Par ailleurs, Baudelaire évoque un problème masculin ancien, la confusion dans l'esprit de l'homme entre la sainte et la prostituée; le problème de tout homme qui désire en même temps une sainte et une prostituée. En outre, dans chaque strophe, on a en contraste une pauvre mendiante et la dégradation, le scandale, la misère et une forme de noblesse et de sensualité. En somme, Baudelaire expose la gueuse, la cauchemardesque, la lubrique, la vulgaire, la dégoûtante, la froide, qui représente le laid. Tout est repoussable dans cette société parisienne. Il expose les figures de la marginalité avant de s'attarder à une forme de transformation, surréaliste et décadente. Ainsi, la laideur est une denrée rare, qui aspire à tout bonheure dans un futur proche, le risque qu'elle meurt est une malédiction comme disait Oscar Wilde dans Le Portrait de Dorian Gray; “Sa mort présente toute l’inutilité pathétique, tout le gaspillage de beauté, du martyre." De surcroît, Baudelaire cherche à déformer, transformer une réalité minable en idéal: entre réalisme et Fantastique. Durant la Grèce Antique, la mythologie grecque place le poète sous la bienfaisance de Dionysos, celui qui a le pouvoir d'élever l'homme, le poète jusqu'à la sphère divine ou encore de transformer en or ce qui était indésirable. On retrouve cette image dans les Métamorphoses d'Ovide. Ainsi, la transformation de la boue en or est un processus antique et divin au premier abord. Alors que l'alchimiste est un marginal solitaire qui traîne dans les bazars de Paris, Baudelaire va vouloir embellir, enrichir, rendre vertueux ce qui ne l'ai pas. Ainsi, dans Les Fleurs du Mal, le poète plonge dans le réel abject pour en extraire son Idéal de Beauté; “J'ai pétri de la boue et j'en ai fait de l'or." De même, il est sûr que le problème de l'esthétisme est le rôle premier de Baudelaire, c'est donc une nouvelle forme poétique moderne, le poète est à la recherche d'un nouveau type de beauté. D'une part, on retrouve cette déformation d'une réalité minable en idéal dans ses sonnet dédié à la beauté dans la section "Spleen et Idéal". En effet, dans "La beauté", Baudelaire parle de l'idéal de la beauté, un intérêt poétique: il permet de donner la parole à la Beauté elle-même, une allégorie. "Je suis belle, ô mortels !", montre que le poète incarne l'idéal de la beauté, la transformation du laid à travers la femme. De même, cette transformation, cette beauté est dur à portée, c'est presque un sentiment d'esclavage, d'assevissement donner par le poête. Néanmoins, ce dernier cherche à donner un idéal harmonieux de sa condition. En effet, la belle femme délivre un pème solannel, dépourvu d'emotion et de sentiment, elle est figé: “Je suis belle, comme un rêve de pierre,”. Elle refuse donc son état primaire, tout ce qui bouge et ce qui est désagréable: une transformation radicale. D'autre part, dans “L'idéal”, il fait l'éloge d'une beauté classique et normée. Ainsi, l'image de la douleur inspire le poète, il s'en sert pour transformer l'anomalie de la société française en quelque chose d'acceptable et presque de puritain. C'est certes paradoxal et intelligible, mais il permet d'offrir quelque chose de meilleur et de dévient le regard sur des choses, qu'on cherche à oublier, à tuer, à laisser à la mort. De même, cela sert de contraste avec le “Spleen”, qui évoque l'alchimie du négatif, celle qui cherche à transformer l'or en enfer, le paradis en enfer, l'insupportable en poison et délire. En somme, La poésie Baudelairienne cherche à réinventer l'esthétisme moderne à travers la marginalité sous toutes ses formes, en la mettant à nu, montrer le répugnant et la folie, afin de pouvoir la transformer en quelque chose de supportable: imposer la suprématie de l'alchimie poétique. Il ajoute même à toutes ses œuvres cette faculté à contempler ce qui l'entoure; dans "Les veuves", il écrit que tout le monde artistique et philosophique sont attirés à contempler, "tout ce qui est faible, ruiné, contrit, orphelin" dans Paris. Il dit même qu'il passe son temps à contempler et à analyser ce monde minable: une alchimie voulu par la recherche et l'attention, le détaille. Cela nous amène deuxièmement à analyser l'apport d'un nouveau regard sur le monde qui entoure le poète. En effet, Baudelaire expose une nouvelle vision de la ville: une forme de libéralisme. Au début de la section "Tableau Parisien", Baudelaire présente un nouveau regard sur un Paris en pleine transformation, d'un point de vue architectural, social, religieux et hygiénique. Il expose la puanteur de la ville et sa déformation: un lieu hétéroclite. Alors que Baudelaire se présente comme le peintre de Paris, il connote la plupart des poèmes de sa section "Tableau Parisiens", d'un caractère visuel qu'on retrouve par exemple dans le poème “Rêve Parisien",qui montre les capacité du peintre poète a imaginé un univers merveilleux, fantastique loin du réalisme habituelle qu'on peut retrouver dans le Spleen par exemple. C'est donc un environnement proche de l'Idéal : il lui permet de s'évader, de créer sa propre liberté par l'image poétique. Ainsi, la réalité disparaît sous cette atmosphère merveilleuse de la ville, où tout est paisible, parfait, beau et idéal, “Plein de bassins et de cascades/Tombant dans l'or mat ou bruni; (...) /Entre des quai roses et verts (...)/C'étaient des pierres inouïes". Ainsi, on retrouve des couleurs nobles et gai qui enjolive cette ville parfaite, une image de gloire et de magnificence. De même, on retrouve une architecture hors norme, par exemple, citons, Architecte de mes féeries/Je faisais, à ma volonté/Sous un tunnel de pierreries/Passer un océan dompté;". C'est donc une disposition proche du rêve gréco-Antique, presque divin et hyperbolique, qui n'échappe aucune grandeur de l'Idéal Baudelairien. C'est d'une un rapport au monde qui sort du cadre humanitaire, aucune humanité est au cœur de cet édifice somptueux. Une nouvelle vision de la ville idéale et acceptable. 66 Par ailleurs, Baudelaire, l'artiste et la société. En effet, la condition humaine du poète et de l'artiste occupe une place centrale dans Les Fleurs du Mal. L'artiste ou le poète est vu par Baudelaire comme un être à part de sa société, il en dehors de ce monde, il représente le mythe du poète persécuté, tel la tradition romantique du XIXe siècle. D'une part, on retrouve cette figure du poète et la société dans le poème “Bénédiction", premier poème de la section "Spleen et Idéal”. Dans ce poème, le poète est rejeté par tous, il est différent de la norme ou de ses semblables: une opposition entre le poète et les autres hommes. Donc c'est un enfant divin incompris par ses semblables. Cependant il considère son génie comme une bénédiction, mais qu'il ne peut pas trouver sur Terre son Idéal. De même, dans Petits Poèmes en prose de Charles Baudelaire, le poète fait apparaître dans le poème “L’Etranger”, un “étranger" et un personnage inconnu avec qui il discute. Cette étranger, qu'on peut facilement assimiler au poète ou encore l'artiste, rejette tout attachement normé, tel que la famille, la fortune ou encore la Nation: “Ta patrie ?/J'ignore sous quelle latitude elle est située.” Il n'aime que les “nuages”: “Eh ! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?/J'aime les nuages...les nuages qui passent... là-bas...les merveilleux nuages !". C'est donc le portrait d'un détachement social et même matérielle, pourtant attaché à la beauté et à l'éphémère tel que les nuages, qui bouge dans le ciel. Mais encore, les nuages soulignent le symbolisme de Baudelaire, la beauté, l'éphémère, l’idylle et la beauté éternelle. Ce poème, non issu des Fleurs du Mal souligne la condition du poète dans la société, une forme de marginalité, qui peut être associée à son statut d'alchimiste. D'autre part, dans "Le désespoir de la vielle" encore dans Petit Poèmes en prose l'allégorie de la vielle femme représente l'artiste incompris dans sa société. Ainsi, l'enfant qui repouse cette femme représente l'inculture et l'intolérence de cette société française. D'autre part, dans la section "Spleen et Idéal" des Fleurs du Mal, le poème “L’Albatros”, Baudelaire expose l’inadaptation du poète ou de l'artiste dans sa société, c'est une vision orgueilleuse du poète, une exception pour ses contemporains: un être supérieur et divin: “Le Poète est semblable au prince des nuées/ Ses ailes de géant l'empêchent de marcher." Une métaphore, qui rend le poète majestueux, d'une grandeur non mesurable et inviolable. De plus, dans “Élévation”, le poète cherche un remède à ce décalage entre lui et la société, par l'élévation, il explore tout ce qui peut représenter une issus de secours à ce désastre. En somme, Baudelaire permet l'apport d'un nouveau regard sur le monde qui l'entoure, avec une image féerique de Paris, qui lui permet de créer une forme de libéralisme et d'Idéal. De même, il expose la question de l'artiste et la société: le poète une exception autour de ses semblables. " Pourtant, il existe des limites. L'échec possible de l'alchimie poétique: Baudelaire a succombé à sa propre dualité. “Un grand poète, un vrai grand poète est la créature la moins poétique qui soit." disait Oscar Wilde dans Le Portrait de Dorian Gray. Baudelaire n'est donc qu'une créature indomptable et non poétique, aucun ordre... En réalité, l'échec de l'alchimie poétique est possible lorsque l'artiste est face à lui-même. Alors que Baudelaire croit à son pouvoir d'alchimiste marginal, capable de transfigurer le laid en quelque chose de somptueux. Il connaît le sentiment d'échec, qui le fait souffrir. D'entrer, dans son poème “Bénédiction”, “Sa mère épouvantée et pleine de blasphèmes/Crispe ses poings vers Dieu, qui la prend en pitié;”. C'est un paradoxe, le poète est l'enfant de Dieu, pourtant la mère prend cela comme un châtiment, une honte, pourtant Dieu la prend en pitié pour calmer sa douleur, mais cette douleur devait être une bénédiction... En effet, ce premier poème souligne le poète qui souffre sur terre, pourtant, il la ressent comme un don, "comme un divin remède": la souffrance est valorisée, elle conduit à des choses agréables, une des seule manière d'atteindre les cieux. Ainsi, lorsque l'artiste est face à lui-même et donc joui de sa souffrance, il succombe au Spleen, il produit une alchimie négative qui transforme l'or en rouille ou fer. Il a donc le pouvoir, lorsqu'il est avec lui-même d'introduire la souffrance et la mort n'importe où. Mais encore, on retrouve dans Petit Poème en Prose, dans le poème "Le confiteor de l'artiste", les limites de l'alchimie: lorsqu'il s'excite devant tant de beauté, cela lui devient insupportable, puisqu'il sait qu'il ne pourra jamais créée cette même beauté dans son art. En outre, l'artiste à besoin de la douleur pour former son art, c'est une condition indispensable, puisqu'il forge sa créativité et son idéal. De plus, la malédiction du poète, un être rejeté par la société, son image est proche du gueu ou encore du clochard, c'est un “poète maudit”. Alors, il développe un nouveau rapport avec la morale: la recherche de la beauté ne laisse aucune place pour des joies légères. De surcroît, La solitude et le desespoire de Baudelaire succombe au Spleen: l'échec de l'alchimie poétique. Baudelaire, un enfant qui grandit dans une société bourgeoise puritaine est déjà traumatisé dès l'enfance par le remariage de sa mère, il venait de perdre son père. Ainsi, il refuse un autre homme, il refuse qu'on ose détruire sa relation fusionnelle entre lui et sa mère. Alors, la relation entre lui et son beau-père a impacter toute sa vie d'adulte: la révolte de Baudelaire. Ainsi, il expose dans le poème "L'Ennemi", sa solitude et le désespoir par le Spleen. De même, avec un regard nostalgique et douloureux sur sa jeunesse. Il réduit sa jeunesse à "un ténébreux orage”, une vision négative et chaotique de sa jeunesse, c'est la fin de l'espoir d'une vie meilleure et apaisante. Ainsi, il dresse une image négative de son existence dévastée, cela à donc des conséquences colossales sur son état mental et créatif : des difficultés à créer son art, qui s'appauvrit au fil du temps. C'est donc la difficulté de créer, qui entraîne cet échec d'alchimie poétique; "Voilà que j'ai touché l'automne des idées". Il a ce sentiment d'être déjà à la fin de sa vie et la fin de ses forces créatrices, la fin de l'envie d'idéal. Ainsi, l'image de la douleur succombe à la transformation, du répugnant en or, il succombe à l’Idéal, à la grandeur qu'il a tant espérer. On retrouve ainsi dans plusieurs poèmes des Fleurs du Mal ou encore dans Petits poèmes en prose cette image de la douleur comme dans le poème "Les Phares”, qui expose la dominance de la souffrance et de la douleur, mais aussi le statut de l'artiste, celui qui doit parler au nom de tous. On retrouve cette idée dans Le discours de Suède d'Albert Camus : l'artiste doit parler au nom de tous, exprimer la douleur de tous. En outre, le but de Baudelaire étant de créer L’Idéal, il se voit empêché par son état mental, cette envie de recherche ne prend plus forme, aucune force de l'aide, il devient enfant maudit, qui ne connaît plus aucune bénédiction. En somme, l'échec possible de l'alchimie poétique se traduit par l'abondance au Spleen, à la mélancolie, à la mort, les ravages du temps. Absolument tout sur terre peut se gagner ou se perdre, sauf le temps, ennemi de Baudelaire. A force de relever certaines contradictions, Baudelaire se perd dans sa recherche de l'Idéal, alors il succombe à sa zone de confort, la difficulté d'être et la douleur. A tout prendre, la poésie peut transformer la marginalité sous toutes ses formes en idéal, c'est le cas de la poésie Baudelairienne. Une poésie qui cherche à réinventer l'esthétisme moderne à travers ces choses désagréables, en les mettant à nu, en transformant via la compréhension de cette pourriture en quelque chose de vertueux. Il impose donc la suprématie de l'alchimie poétique, longtemps vue comme une forme de marginalité. De même, il apporte un nouveau regard sur la société qui l'entoure, une image fantasque d'un Paris dégoûtant, lui permet une forme de libéralisme et d'Idéal. Cependant, l'échec de l'alchimie poétique existe chez Baudelaire. Ce dernier, succombe à son mal-être qu'il en oublie la recherche de L'idéal. En outre, la poésie peut transformer “la boue” en “or” grâce à une transformation vertueuse et idéalisée de la beauté. Par ailleurs, cette recherche de l'idéal esthétique, de la beauté permanente n'est pas seulement une folie d'un dandy fraîchement mis sous tutelle, ou la recherche d'une nouvelle condition de vie ? ou seulement la recherche d'une nouvelle forme de douleur, puisque le poète est un être qui souffre pour former son art et sa créativité. Ainsi, la douleur poétique est-elle vertueuse ? Est-ce le cas de Charles Baudelaire ? ...