"Les Fleurs du Mal" de Charles Baudelaire et "La Princesse de Clèves" de Madame de Lafayette représentent deux œuvres majeures de la littérature française, chacune marquant profondément son époque.
"Les Fleurs du Mal", publié en 1857, comprend 126 poèmes répartis en six sections thématiques. L'œuvre explore les thèmes de la modernité, de la mélancolie et de la dualité de l'existence humaine. Les poèmes comme "Le Soleil", "Les Aveugles", et "Une Charogne" illustrent la capacité de Baudelaire à transformer le laid en beauté poétique. Le recueil se distingue par son style novateur qui mêle le spleen et l'idéal, créant une tension constante entre la réalité sordide et l'aspiration à la beauté. La structure de l'œuvre suit un parcours spirituel, depuis "Spleen et Idéal" jusqu'à "La Mort", en passant par des tableaux parisiens et des réflexions sur le vin et les "paradis artificiels".
"La Princesse de Clèves", premier roman psychologique moderne publié en 1678, analyse avec finesse les tourments de l'amour et du devoir. Le roman se déroule à la cour d'Henri II et suit le développement moral et émotionnel de la jeune princesse de Clèves, déchirée entre son devoir conjugal et sa passion pour le duc de Nemours. L'œuvre se distingue par son analyse linéaire minutieuse des sentiments et sa peinture précise des mœurs de la cour. Les scènes clés, comme la scène du bal ou les aveux de la princesse à son mari, démontrent la maîtrise de l'auteure dans l'analyse psychologique. Le roman s'inscrit dans le mouvement littéraire classique, respectant les principes de vraisemblance et de bienséance tout en innovant dans sa façon d'explorer l'intériorité des personnages.