Etude linéaire "roman" d'Arthur Rimbaud

Légende alternative :

en 4 chapitres. Cela va alors faire écho au titre du poème et va intensifié la tension entre la poésie et le roman). Au vers 4, << On va sous les tilleuls vers de la promenade », l'auteur nous donne une image symboliques où il nous montre le passe de la société avec le café bruyant à la nature apaisante avec « les tilleuls >>. Tout au long de la 2ème strophes, << sentent,...doux;bruits; parfums;bière;on aperçoit » on peut observer un trouble des sens, chaque sens est attribué a un autre. Cela crée une synesthésie baudelairienne. Il y a une évocation simultanée de plusieurs sens : l'odorat, le touche, l'ouïe et le goût. De plus, la vue est évoquer tout le long de la 3ème strophes. Cela impose le sentiment d'une ivresse des sens qui va être renforcé : Au vers 6, << l'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière », ici nous pouvons identifier une synecdoque qui est un emploi typiquement lyrique. La paupière est mise au singulier pour désigner le pluriel, c'est a dire les yeux. Cela crée une éveil des sens et annonce l'éveil des sentiments amoureux. → A la 3ème strophe on peut apercevoir un champs lexical de la vue << aperçoit,azur sombre, encadré,se fond, blanche ». Ce champs lexical nous montre une scène de contemplation qui complète la synesthésie de la 2ème strophe. → Au vers 9 et 10, « un tout petit chiffon/ d'azur sombre » on peut alors observer un enjambement qui conduit à une lecture littérale du groupe nominal dont le sens métaphorique (fragment du ciel nocturne) s'éclairera seulement au vers suivant. De plus, toujours aux vers 9 et 10 « un tout petit chiffon/ d'azur sombre >> est une métaphore filée pour le fragment de ciel nocturne aperçu à travers les feuillages. Il est comme déchiré ou froissé par les ombres et la dentelure des feuilles. Cet enjambement et cette métaphore nous donne un topos romantique de la contemplation d'un ciel étoilé. → Au vers 14, « La sève est du champagne et vous monte à la tête » est une métaphore filée qui souligne l'importance de ce sentiment d'ivresse. › De plus, aux vers 15 et 16 « on se sent aux lèvres un baiser/Qui palpite là comme une petite bête » on a ici une métaphore + une comparaison qui dévoile l'attente et le désir du poète. Le désir ici est sans objet, l'attente est peut être à l'origine du rapprochement dans la strophe précédente, celui d'un fragment du ciel avec un fragment d'étoffe. Ceci est un autre topos du lyrisme amoureux où le poète trouve un reflet de ses pensées dans le paysage qui l'environne. Vers 17 « Le cœur fou Robinsonne à travers les romans » est un néologisme + une métaphore qui donne une idée de solitude qui explore la littérature romanesque pour nourrir sa rêverie. De plus, le néologisme est souligné par la majuscule. → Vers 19 et 20 « Charmant/effrayant » est une antithèse qui forme un contraste qui rappelle celui évoqué sur le plan visuel dans la 3ème strophe par l'étoile sur fond d'azur sombre. › Vers 20 « Sous l'ombre du faux col effrayant de son père » on a ici une tonalité réaliste+ une hypallage. L'auteur utilise ici un accessoire vestimentaire et donne une image d'une illusion. De plus, la menace que pourrait représenter l'autorité paternelle n'est pas prise au sérieux par le poète. vers 21 << Et, comme elle vous trouve immensément naïf >>>, le pronom vous associe le lecteur à l'expérience du poète. Rimbaud utilise aussi l'ironie avec «< naïf » qui donne un regard distancié sur le personnage qu'il joue. › Vers 23 « Elle se tourne, alerte et d'un mouvement vif » est une ellipse qui laisse au lecteur le soin d'imaginer la suite. On peut se demander si il y a eu juste un regard, un sourire ou encore un baiser. Vers 25 et 26 « Vous êtes amoureux » est une anaphore. Il y a une répétition du premier hémistiche sur 2 vers consécutif se qui mime le trouble de l'adolescent. C'est une tonalité lyrique. → Vers 26 et 27 « Vos sonnets La font rire / vous êtes de mauvais goût » la majuscule montre une idéalisation de la jeune fille. De plus le style indirect libre correspond aux commentaires des amis qui s'éloignent. Vers 28 << Puis l'adorée, un soir » est une périphrase + une hyperbole qui nous montre que la jeune fille n'existe que par les sentiments excessifs que le poète lui porte. Cela nous montre une tension entre le lyrisme et l'ironie → Vers 29 et 30 « vous rentrez aux cafés éclatants/Vous demandez des bocks ou de la limonade » est ne variations d'oppositions, sur le 3ème puis le 2ème vers. Les verbes rentrer et demander remplacent l'interjection foin de. De plus les cafés tapageurs aux lustres éclatants deviennent : les cafés éclatants. Pour conclure, inscrit dans le cadre d'une promenade nocturne, ce poème déroule, en 4 courts chapitres, le « roman » des amours adolescentes, prenant le lecteur dans un récit à la fois intime et dépersonnalisé, qui mêle élan sensuel et distance ironique. Jouant avec les codes romanesques autant que poétiques, il témoigne d'une volonté de renouveler le lyrisme en le faisant dialoguer avec d'autres tonalités traditionnellement jugées peu compatibles, comme le réalisme ou la distance ironique. C'est donc en dépassant l'opposition entre le lyrisme personnel typique du romantisme et l'idéal de poésie impersonnelle du Parnasse que Rimbaud invente un lyrisme nouveau plus en prise avec son temps, plus moderne.