Avant-texte de la Déclaration des droits de la femme
Le texte d'Olympe de Gouges constitue une exhortation polémique adressée aux hommes pour réclamer l'égalité. Rédigé en 1791 en pleine Révolution française, ce document est une réécriture de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen qui n'incluait pas les femmes.
Dans la première partie, Olympe de Gouges remet en cause la supériorité masculine. Elle utilise l'analogie entre nature et société pour démontrer que dans la nature, les sexes sont confondus et coopèrent harmonieusement. Elle emploie des verbes à l'impératif comme "cherche", "fouille", "distingue" qui reflètent la méthode rationnelle des Lumières : observer puis déduire.
La deuxième partie présente un véritable réquisitoire contre l'homme. Olympe utilise un lexique péjoratif, des énumérations et une tonalité méprisante pour dénoncer l'aveuglement masculin. Elle s'adresse directement à l'homme avec le tutoiement, créant un effet d'égalité audacieux pour l'époque. Le chiasme entre "lumière/sagacité" et "ignorance/crasse" met en évidence l'opposition entre les capacités intellectuelles accordées aux femmes et la bêtise des hommes.
À retenir : Les nombreuses questions rhétoriques du texte ne sont pas innocentes ! Elles permettent à Olympe de Gouges de remettre implicitement en cause l'ordre établi et de montrer qu'aucun argument ne justifie la domination masculine dans la société.
La conclusion synthétise ses arguments pour les droits des femmes pendant la Révolution française : égalité homme-femme, éloge des femmes face au mépris de l'attitude des hommes. Olympe de Gouges s'appuie sur les idées des Lumières (nature, observation, figure du Créateur) pour démontrer que l'inégalité n'existe pas dans la nature et ne devrait donc pas exister dans la société.