Analyse de "Cimon et Clitandre" dans Les Caractères de La Bruyère
Ce passage du livre VIII de Les Caractères présente une satire cinglante de la cour à travers le portrait de deux courtisans, Cimon et Clitandre. La Bruyère utilise diverses techniques littéraires pour révéler la vanité de leurs actions et la comédie sociale qui se joue à la cour.
Highlight: La Bruyère emploie l'ironie et l'exagération pour dépeindre l'agitation frénétique mais vaine des courtisans.
L'auteur commence par une question rhétorique qui souligne l'illusion d'importance que se donnent Cimon et Clitandre. Il utilise ensuite une hyperbole en mentionnant "tout l'État" pour exagérer leurs responsabilités supposées.
Example: "Ne croirait-on pas de Cimon et de Clitandre qu'ils sont seuls chargés des détails de tout l'Etat, et que seuls aussi ils en doivent répondre?"
La Bruyère emploie un champ lexical de la précipitation et du mouvement perpétuel pour décrire l'activité incessante des deux courtisans. Cette description crée un contraste saisissant avec la réalité de leur situation.
Vocabulary: Empressement, inquiétude, curiosité, activité - ces termes soulignent l'agitation constante des personnages.
L'auteur utilise également des techniques stylistiques comme la polyptote "courir","courant","course" pour insister sur la nature répétitive et futile de leurs actions.
Quote: "On les voit courir, parler en courant, et vous interroger sans attendre de réponse."
La chute du passage révèle que toute cette agitation est en réalité vide de sens, car Cimon et Clitandre "n'ont nulle affaire". Cette révélation renforce la critique de La Bruyère envers la superficialité de la vie de cour.