La Satire de la Cour dans Les Caractères de La Bruyère
La satire de la cour de Versailles La Bruyère se déploie magistralement dans la remarque 74 du chapitre "De la Cour" des Caractères. Cette œuvre, publiée en 1688, dépeint avec finesse l'hypocrisie courtisans XVIIème à travers le regard d'un observateur étranger.
Définition: Les Caractères est une œuvre moraliste qui combine maximes et portraits satiriques pour dénoncer les vices de la société du XVIIe siècle.
Dans cette remarque, La Bruyère adopte une distance ironique énonciateur étranger pour mieux révéler l'absurdité des comportements courtisans. Il commence par dépeindre une jeunesse corrompue, opposant la politesse des vieillards à la férocité des jeunes gens. Cette antithèse saisissante met en lumière la décadence morale de la nouvelle génération.
Citation: "Les vieillards sont galants, polis et civils; les jeunes gens au contraire, durs, féroces, sans mœurs ni politesse"
Le portrait s'étend ensuite aux femmes de la cour, présentées comme des créatures artificielles obsédées par les apparences. La Bruyère décrit avec ironie leurs efforts démesurés pour masquer leur vraie nature sous des couches de fard et d'ornements.