Un sonnet qui célèbre la liberté vagabonde
"Ma Bohème" est un poème marqué par l'errance et le dénuement du jeune Rimbaud qui s'échappe de sa ville natale. Dès les premiers vers, il se présente avec "les poings dans mes poches crevées" et un "paletot" usé, illustrant sa condition de vagabond.
Le sous-titre "(Fantaisie)" annonce déjà la liberté que s'octroie le poète dans sa création. Rimbaud se présente comme un "féal" de la Muse, un serviteur loyal de la poésie, tout en adoptant un ton parfois autodérisoire avec des expressions comme "Oh! là! là! que d'amours splendides j'ai rêvées!"
L'utilisation de l'imparfait ("Je m'en allais", "J'allais") traduit un mouvement continu, une fuite sans destination précise. Cette errance n'est pas présentée comme une souffrance, mais comme une libération exaltante face à l'étouffement familial et provincial.
À retenir! Ce poème est autobiographique et fait référence aux fugues réelles de Rimbaud qui quitte Charleville pour Paris ou la Belgique, cherchant à s'émanciper des contraintes familiales et sociales.