Dénonciation des responsables des troubles dans les colonies

Dans cette partie, Olympe de Gouges pointe du doigt les responsables des troubles dans les colonies, sans les nommer directement. Elle utilise des pronoms comme "ils" et "il y en a" pour désigner les colons.

L'autrice dramatise la situation dans les îles en utilisant des techniques rhétoriques :

• Anaphore : "c'est là où" répété trois fois pour souligner l'étendue des troubles. • Personnification : "la nature frémit" pour illustrer la gravité de la situation. • Antithèse et parallélisme : "la raison et l'humanité" opposées à "la division et la discorde".

Quote: "Je dise" - L'utilisation de la première personne du singulier au présent de l'énonciation montre l'implication personnelle d'Olympe de Gouges dans son argumentation.

Elle dénonce les effets dévastateurs de l'attitude des colons à travers une métaphore filée du feu : "incendiaires", "allument", "feu". Cette image souligne la responsabilité des colons qui refusent de perdre leurs privilèges.

Highlight: Olympe de Gouges réagit ici au décret de mai 1791 qui demandait une égalité entre les hommes de couleur libres et les colons, montrant son engagement dans l'actualité de son époque.

La dénonciation du traitement infligé aux esclaves

Dans cette section, Olympe de Gouges intensifie sa critique envers les colons et leur traitement des esclaves. Elle utilise un vocabulaire fort pour décrire leurs actions :

• Verbes d'action violents : "poursuivent", "étouffe", "contraindre avec violence" • Adjectifs péjoratifs : "ces colons inhumains", "notre aveugle ambition"

L'autrice souligne l'inhumanité des colons en mettant en avant les liens familiaux qui les unissent aux esclaves. Elle utilise la répétition du mot "sang" (3 fois) comme métonymie pour désigner les esclaves, renforçant ainsi l'idée de parenté.

Definition: Métonymie - Figure de style qui consiste à désigner une chose par le nom d'une autre qui lui est étroitement associée. Ici, le "sang" représente les esclaves eux-mêmes.

Olympe de Gouges dénonce également le fait que les esclaves sont privés de leurs droits fondamentaux et de la possibilité de développer leurs qualités humaines. Elle utilise une argumentation de type réquisitoire, accusant directement les colons de leurs actes.

Quote: "Que peut-on espérer de la résistance qu'on lui oppose?" - Cette question rhétorique interpelle directement le lecteur et souligne l'absurdité de la résistance des colons face aux nouvelles lois.

Le pouvoir de la loi dans l'exercice de la liberté

Dans cette dernière partie, Olympe de Gouges affirme l'importance de la loi pour encadrer et protéger la liberté. Elle utilise un vocabulaire juridique spécifique :

• "loi", "droit de réprimer", "être égale", "décret"

L'autrice exprime son espoir et son souhait d'un pouvoir étendu bénéfique pour tout le pays. Elle utilise une phrase exclamative longue et rythmée pour formuler ce vœu.

Highlight: Olympe de Gouges voit une origine divine dans le déploiement de liberté à son époque, utilisant une métonymie et un vocabulaire religieux : "une main divine semble répandre tout".

La conclusion logique de son argumentation est présentée dans une phrase longue et structurée, résumant son plaidoyer pour une loi juste et équitable qui protégerait la liberté de tous.

Example: La lutte d'Olympe de Gouges contre l'esclavage se manifeste ici par son appel à l'application de lois équitables pour tous, y compris les esclaves et les hommes de couleur libres.

Ce texte illustre parfaitement comment Olympe de Gouges lutte contre l'esclavage à travers ses écrits, en dénonçant les injustices et en appelant à une réforme législative pour garantir l'égalité et la liberté pour tous.