Page 2 : Rhétorique et références dans la DDFC

La deuxième page du document poursuit l'analyse des stratégies rhétoriques d'Olympe de Gouges dans la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne (DDFC). Elle met en lumière l'utilisation d'une rhétorique de combat et les références à la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (DDHC).

Olympe de Gouges emploie un langage militant pour galvaniser son audience. Dans le postambule, elle exhorte les femmes : "Réunissez-vous sous les étendards de la philosophie". Cette métaphore militaire souligne l'urgence et l'importance de l'action collective.

Vocabulary: Les "étendards" sont des drapeaux ou bannières utilisés comme symboles de ralliement, souvent dans un contexte militaire ou politique.

L'auteure encourage les femmes à surmonter les obstacles à leur émancipation : "Quelles que soient les barrières que l'on vous oppose, il est en votre pouvoir de les affranchir". Cette phrase illustre la conviction d'Olympe de Gouges que le changement est possible et dépend de la volonté des femmes elles-mêmes.

Example: Cette rhétorique de combat se retrouve dans de nombreux mouvements sociaux, comme le mouvement des droits civiques aux États-Unis ou le mouvement suffragiste.

Un aspect crucial de la stratégie d'Olympe de Gouges est son utilisation de la structure et du langage de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (DDHC). Elle s'appuie sur ce document fondamental de la Révolution française pour légitimer ses revendications et souligner l'incohérence de l'exclusion des femmes.

L'Article 1 de la DDFC est une adaptation directe de celui de la DDHC : "La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits". Cette reformulation audacieuse place d'emblée les droits des femmes sur un pied d'égalité avec ceux des hommes, remettant en question les fondements mêmes de la société patriarcale de l'époque.

Highlight: En calquant sa déclaration sur la DDHC, Olympe de Gouges démontre que les principes révolutionnaires d'égalité et de liberté devraient logiquement s'appliquer aussi aux femmes.

Cette approche permet à Olympe de Gouges de présenter ses revendications non pas comme une rupture radicale, mais comme une extension naturelle et nécessaire des idéaux révolutionnaires. Elle invite ainsi ses lecteurs à réfléchir sur les contradictions inhérentes à une révolution qui prône l'égalité tout en excluant la moitié de la population.

La dissertation Olympe de Gouges plan dialectique pourrait s'appuyer sur cette tension entre les idéaux révolutionnaires et leur application limitée, explorant comment la DDFC met en lumière et cherche à résoudre cette contradiction.