Analyse du poème "J'aime l'araignée et j'aime l'ortie" de Victor Hugo
Ce poème de Victor Hugo, extrait des Contemplations, illustre parfaitement l'engagement du poète en faveur des êtres marginalisés et rejetés par la société. À travers une structure antithétique et un langage riche en figures de style, Hugo nous invite à reconsidérer notre perception de l'araignée et de l'ortie, symboles des créatures mal-aimées.
Highlight: Le poème s'inscrit dans le mouvement romantique, dont Hugo est le chef de file, en mettant l'accent sur la sensibilité, l'empathie et la défense des opprimés.
Le texte s'ouvre sur une double déclaration d'amour paradoxale : "J'aime l'araignée et j'aime l'ortie". Cette affirmation, construite sur une anaphore et un parallélisme syntaxique, place d'emblée le poète en opposition avec l'opinion commune.
Exemple: L'utilisation de l'anaphore "J'aime" renforce l'engagement personnel du poète et crée un contraste saisissant avec le "on" impersonnel représentant la société.
Hugo développe ensuite son argumentation à travers une série d'anaphores introduites par "Parce que". Cette structure répétitive souligne les multiples raisons de l'hostilité générale envers ces créatures, tout en invitant le lecteur à remettre en question ces préjugés.
Vocabulaire: L'oxymore "morne souhait" illustre la complexité des sentiments attribués à ces êtres, mêlant désir et résignation.
Le poète humanise l'araignée et l'ortie en les présentant comme des victimes de circonstances injustes. Il utilise des métaphores évocatrices comme "couleuvre" et "gueux" pour susciter la compassion du lecteur.
Quote: "Parce qu'elles sont maudites, chétives, / Noirs êtres rampants"
Cette citation met en lumière la perception négative de ces créatures, que Hugo cherche à déconstruire.