Au XVIIIe siècle, les femmes ont commencé à revendiquer leurs droits fondamentaux dans le contexte des Lumières.
Olympe de Gouges émerge comme une figure emblématique du féminisme français en publiant en 1791 la "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne", un texte révolutionnaire qui adapte la Déclaration des droits de l'homme pour inclure explicitement les femmes. Ce document historique, composé d'un préambule et de 17 articles, revendique l'égalité totale entre les hommes et les femmes dans tous les domaines de la vie publique et privée. Elle y affirme notamment que "la femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits", posant ainsi les bases d'une réflexion féministe moderne.
La condition de la femme au 18ème siècle était marquée par une subordination légale et sociale complète. Les femmes des Lumières comme Émilie du Châtelet, Madame de Lambert, et Olympe de Gouges ont contribué à l'émergence d'une pensée féministe en France. Elles s'inscrivent dans le mouvement littéraire des Lumières qui prône la raison, l'éducation et l'égalité. Ces femmes célèbres du 18ème siècle ont lutté contre les préjugés de leur époque, revendiquant l'accès à l'éducation, aux droits civiques et à la participation politique. Leurs écrits et leurs actions ont posé les fondements du féminisme moderne, bien que leurs revendications n'aient pas abouti immédiatement. La période des Lumières marque ainsi un tournant décisif dans l'histoire des droits des femmes, même si la condition des femmes au 17ème siècle et au-delà reste profondément inégalitaire. Les idées développées par ces pionnières continuent d'influencer les mouvements féministes contemporains.