L'anecdote du merle noir : Une illustration de la personnalité de Sido
Cette section du texte présente une anecdote révélatrice sur Sido, centrée autour d'un merle noir dans un cerisier. Cette histoire permet à Colette de mettre en lumière plusieurs aspects de la personnalité de sa mère.
Example: L'épisode de l'épouvantail installé puis ignoré par Sido illustre sa capacité à changer d'avis et à privilégier la beauté de la nature sur les considérations pratiques.
Le dialogue entre Sido et sa fille est particulièrement révélateur. Sido est décrite comme "passionnément immobile", une oxymore qui souligne son intense concentration sur le spectacle de la nature.
Quote: "Chut!... Regarde..."
Cette courte réplique de Sido montre son désir de partager sa contemplation avec sa fille, tout en maintenant le silence nécessaire à l'observation.
La description détaillée du merle par Sido révèle son attention aux détails et son appréciation de la beauté naturelle :
Quote: "Qu'il est beau !... chuchotait ma mère. Et tu vois comme il se sert de sa patte? Et tu vois les mouvements de sa tête et cette arrogance ?"
Cette énumération enthousiaste traduit la fascination de Sido pour le comportement de l'oiseau, mettant en évidence son amour profond pour la nature.
Highlight: L'utilisation répétée de "Et tu vois" dans les questions de Sido souligne son désir de partager sa passion et d'éduquer sa fille à l'observation de la nature.
La réaction de Sido à la mention des cerises perdues est particulièrement révélatrice :
Quote: "Les cerises ?... Ah ! oui, les cerises..."
Cette réponse distraite, suivie d'une description de son regard, montre que pour Sido, la beauté du spectacle naturel l'emporte largement sur les considérations matérielles.
Analysis: La "frénésie riante" et le "dédain dansant" dans les yeux de Sido révèlent un mépris joyeux pour les préoccupations terre-à-terre, illustrant sa vision supérieure et détachée du monde.
Cette anecdote permet ainsi à Colette de brosser un portrait vivant de sa mère, mettant en lumière son amour de la nature, sa capacité d'émerveillement, mais aussi son sentiment de supériorité vis-à-vis des préoccupations ordinaires.