Page 2 : L'analyse des injustices et l'appel à l'action
La deuxième page poursuit l'analyse des injustices subies par les femmes et renforce l'appel à l'action d'Olympe de Gouges.
L'autrice souligne que les femmes n'ont rien gagné à la Révolution, au contraire :
Citation : "Quels sont les avantages que vous avez recueillis dans la Révolution ? Un mépris plus marqué, un dédain plus signalé."
Elle utilise ici un jeu de questions-réponses rhétoriques pour mettre en évidence la dégradation de la condition féminine malgré les idéaux révolutionnaires.
Olympe de Gouges critique ensuite l'illusion du pouvoir féminin sous l'Ancien Régime :
Highlight : "Dans les siècles de corruption vous n'avez régné que sur la faiblesse des hommes. Votre empire est détruit; que vous reste-t-il donc ?"
Cette phrase montre comment l'autrice déconstruit l'idée d'un pouvoir féminin basé sur la séduction, qu'elle considère comme illusoire et dépassé.
Le texte fait également référence à l'épisode biblique des noces de Cana pour illustrer la manière dont les femmes sont écartées des affaires importantes :
Exemple : "Craignez-vous que nos Législateurs français [...] ne vous répètent : « Femmes, qu'y a-t-il de commun entre vous et nous ? »"
Cette allusion permet à Olympe de Gouges de critiquer l'attitude des législateurs révolutionnaires qui excluent les femmes du processus politique.
En conclusion, ce postambule de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est un texte puissant qui appelle les femmes à s'unir et à lutter pour leurs droits, en utilisant les armes de la raison et de la philosophie. Il constitue un document essentiel pour comprendre les débuts du féminisme en France.