Troisième mouvement : L'appel à la révolte
Le troisième mouvement (lignes 14 à 19) constitue un appel à la révolte basé sur une déduction logique accusatrice. Olympe de Gouges affirme que l'homme, en se soustrayant au modèle de la Nature et en se croyant une exception, a fait triompher un ordre anormal et absurde.
L'auteure attaque vivement l'aveuglement masculin à travers une énumération qui blâme l'homme pour avoir perverti l'ordre sain de la nature en utilisant mal la sagesse des Lumières. Elle souligne que cet aveuglement a conduit à la contrainte et à la tyrannie sur le sexe féminin.
Enfin, Olympe de Gouges rappelle sa revendication principale : les femmes disposent des mêmes "facultés intellectuelles" que les hommes et devraient donc participer pleinement à la Révolution française. Elle oppose le passé au présent pour souligner la portée subversive de son propos et son aspiration au renversement de l'ordre sexiste ancestral.
Highlight : L'argument de la nature permet à Olympe de Gouges de souligner l'arbitraire de l'inégalité des sexes. Sa revendication d'égalité apparaît ainsi comme la conclusion logique d'une lutte révolutionnaire contre l'arbitraire et la tyrannie.
Vocabulaire : Le pamphlet, genre littéraire auquel s'apparente ce texte, est un écrit satirique et polémique, souvent court et virulent, qui attaque les institutions, les personnages publics ou les idées reçues.