Le préambule d'Olympe de Gouges : Un appel à l'égalité

Le préambule de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges s'ouvre sur un appel puissant aux femmes à se constituer en Assemblée nationale. Cette première partie utilise une énumération inclusive - "Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la Nation" - pour unir toutes les femmes dans cette revendication.

Highlight: L'utilisation du pluriel et la mention de "représentantes de la Nation" soulignent la volonté de faire des femmes des égales des hommes dans la sphère politique.

De Gouges emploie habilement la même syntaxe que la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, établissant ainsi un parallèle direct entre les deux textes. Cette stratégie rhétorique renforce l'argument d'égalité entre les sexes.

Quote: "Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la Nation, demandent d'être constituées en Assemblée nationale."

Cette phrase initiale pose les bases de l'argumentation de De Gouges, en plaçant les femmes au cœur du débat politique et en revendiquant leur droit à participer pleinement à la vie de la nation.

L'introduction aux articles de droits

Dans la dernière partie du préambule, Olympe de Gouges prépare le terrain pour les 17 articles qui suivront dans sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Elle souligne l'importance de rendre ces droits "constamment présents à tous les membres du corps social".

Highlight: L'autrice insiste sur la nécessité de rappeler constamment ces droits et devoirs à l'ensemble de la société, hommes et femmes confondus.

De Gouges établit un parallèle entre "les actes du pouvoir des femmes" et "ceux du pouvoir des hommes", suggérant une égalité dans l'exercice du pouvoir politique et social. Cette formulation audacieuse pour l'époque pose les bases d'une société où les femmes auraient les mêmes droits et responsabilités que les hommes.

Example: En évoquant le "pouvoir des femmes", De Gouges anticipe des concepts tels que le droit de vote des femmes ou leur accès à des postes de responsabilité politique, des idées révolutionnaires pour la fin du 18e siècle.

Le préambule se termine en annonçant que la déclaration qui suit vise à promouvoir "le maintien de la Constitution, des bonnes mœurs et au bonheur de tous". Cette conclusion souligne que l'égalité des droits entre hommes et femmes n'est pas seulement une question de justice pour les femmes, mais un élément essentiel pour le bon fonctionnement et le bonheur de l'ensemble de la société.

Ce préambule d'Olympe de Gouges pose ainsi les fondements d'une argumentation puissante en faveur de l'égalité des droits, préparant le lecteur aux articles détaillés qui suivront dans la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.