La mode française vue par Montesquieu
Montesquieu, dans la lettre 99 des Lettres persanes, offre une satire de Montesquieu sur la mode et les comportements français. Il commence par exprimer son étonnement face aux caprices de la mode, soulignant l'oubli rapide des tendances passées et l'ignorance de celles à venir. L'auteur met en évidence le coût exorbitant pour un mari de maintenir sa femme à la mode, illustrant ainsi l'emprise financière de ces tendances éphémères.
Highlight: "Je trouve les caprices de la mode, chez les Français, étonnants. Ils ont oublié comment ils étaient habillés cet été; ils ignorent encore plus comment ils le seront cet hiver."
Montesquieu souligne l'impossibilité de décrire précisément les habits et parures, car une nouvelle mode viendrait immédiatement rendre obsolète toute description. Cette observation met en lumière la nature fugace et changeante de la mode française.
Example: Une femme revenant de six mois à la campagne est décrite comme "aussi antique que si elle s'y était oubliée trente ans", illustrant le rythme effréné des changements de mode à Paris.
L'auteur utilise des images frappantes pour décrire les variations extrêmes de la mode, notamment dans les coiffures et les chaussures. Il évoque des coiffures si hautes qu'elles placent le visage d'une femme "au milieu d'elle-même", et des talons si élevés qu'ils servent de piédestal.
Vocabulary: Piédestal - Base surélevée servant de support à une statue, une colonne, ou dans ce contexte, métaphoriquement aux femmes elles-mêmes.
Montesquieu critique également l'impact de ces caprices sur l'architecture, les architectes étant contraints de modifier les portes pour s'adapter aux parures extravagantes des femmes. Cette observation souligne l'impact des caprices de la mode française sur l'environnement bâti.