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L'Histoire des Oracles - La dent d'or

28/05/2022

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LL5 Histoire des Oracles, « La dent d'or » :
-
Introduction :
Fontenelle, un auteur classique, est un homme de science, philosophe et écriva
LL5 Histoire des Oracles, « La dent d'or » :
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Introduction :
Fontenelle, un auteur classique, est un homme de science, philosophe et écriva
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Fontenelle, un auteur classique, est un homme de science, philosophe et écriva
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Fontenelle, un auteur classique, est un homme de science, philosophe et écriva
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Fontenelle, un auteur classique, est un homme de science, philosophe et écriva
LL5 Histoire des Oracles, « La dent d'or » :
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Introduction :
Fontenelle, un auteur classique, est un homme de science, philosophe et écriva

LL5 Histoire des Oracles, « La dent d'or » : - Introduction : Fontenelle, un auteur classique, est un homme de science, philosophe et écrivain (presque cente- naire : 1657-1757), considéré comme le précurseur des philosophes des Lumières. Il est le neveu de l'auteur tragique Corneille et s'affirme comme un ardent partisan du célèbre philosophe Descartes. En effet, au XVIIe siècle, l'enseignement universitaire est encore fortement imprégné par les mé- thodes médiévales : la foi est inséparable de la raison et le monde est guidé par la Providence divine. Mais l'auteur ne partage pas cette approche puisqu'il est animé d'un esprit rationaliste qui s'est af- firmé avec la lecture des ouvrages de Descartes. Il prend parti des modernes et affirme sa foi dans le progrès. En 1687, Fontenelle dénonce dans L'Histoire des Oracles la propension au merveilleux, qui a puis- samment contribué à faire naître des superstitions, et l'exploitation de ces superstitions par les idéo- logues religieux ou la réflexion scientifique. Dans le texte « La dent d'or », Fontenelle utilise l'apo- logue et démontre par le biais d'une petite histoire qu'il faut vérifier les faits avant de chercher à les expliquer. Comment cet apologue fait-il l'éloge du rationalisme ? Ce texte suit le principe d'une démonstration scientifique : après l'énoncé du problème et la formu- lation de...

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Légende alternative :

l'hypothèse (lignes 1 à 8), il propose une expérimentation dans un récit anecdotique scru- puleux dans la chronologie des faits (lignes 9 à 24) pour enfin conclure en généralisant son propos (lignes 25 à 30). Lignes 1 à 8: énoncé du problème et formulation de l'hypothèse : RELEVE 1.1: « il serait »>, << Histoires >>, << oracles »>, 1.2: « Démon >> 1.1, 1.3, 1.5: « nous »>. 1.2-3 1.3 « assurons-nous ». 1.1: « rendre raison » 1.3 « vrai », « fait »>, << cause >> 1.4: « méthode >> 1.5: « cause », « vérité du fait >> 1.3: « fait (...) cause >> 1.5 « cause (...) fait >> 1.3-4: « il est vrai que >> 1.5: « mais enfin >> << 1.4 : « la plupart des gens >> 1.5 « naturellement >> 1.6 « ridicule >> 1.7 : « ce malheur arriva si plai- samment » 1.7: « à la fin du siècle passé » 1.8 « Allemagne » 1.7-8 : « arriva », « je >>> 1.8: << parler >> 1.8-9 « quelques savants ANALYSE Conditionnel présent Champ lexical du surnaturel PP 1ère pers plur Question rhétorique Présent de l'indicatif Impératif Pronom personnel Champ lexical de la raison Chiasme lexical Concession et opposition Généralisation Terme péjoratif Antithèse Indications spatio-tempo- relles Passé simple PP 1ère pers sing Verbe de parole Déterminant indéfini INTERPRETATION Irréel dans le présent : on entre dans un univers merveilleux (apologue) +introduit la thématique du merveilleux (rendre le récit plaisant). L'auteur s'implique personnellement et créé une familiarité avec le lecteur. Enigme pour susciter l'intérêt du lecteur, énoncé du problème au présent d'actualisation → l'au- teur nous parle directement. Enoncé de sa thèse. Fontenelle utilise l'autorité du moraliste qui s'adresse au nom de l'ensemble des hommes. Etablit une relation avec le lecteur. Ordre. Dans le premier paragraphe : place la raison scientifique au centre de l'histoire. Souligne l'importance du fait sur les raisonne- ments : les termes « faits » encadrent les termes << causes » pour montrer que la recherche des causes est un travail scientifique et non théolo- gique, et que ce travail doit s'appuyer sur des faits. L'auteur concède que la généralité diffère de la raison, que c'est naturel pour la majorité des gens; critique du comportement des gens qui vont trop vite, irrationnel. Il donne donc des conseils parce que les gens ne l'appliquent pas. Fontenelle montre adroitement que le pire dan- ger est le ridicule. En matière de science, la préci- pitation et la volonté de faire vite paraît ridicule. Reprend le terme << ridicule >>. Pour surprendre et intriguer le lecteur, l'exemple sera comique et ironique. Situe l'action et le temps : ni trop proche, ni trop éloigné. Dépaysement pour éviter les critiques. Rupture → indique le passage au récit pris en charge par Fontenelle. Prise de position de l'auteur : il annonce un exemple pour conforter sa thèse. Traduit le manque d'estime de Fontenelle pour les savants dont il va être question. Fontenelle annonce un sujet de société, qui concerne tout le monde, un problème en lien avec la raison et le risque de ce qu'il appelle le ridicule. Il annonce une anecdote pour illustrer sa thèse (il faut s'assurer de la véracité des faits) qui est relativement proche de son époque pour éviter la cri- tique. Lignes 9 à 24: expérimentation, récit anecdotique : RELEVE 1.9: << bruit >> 1.9 « étant tombées >> 1.9, le reste de la phrase << en 1593 (...) en 1595 (...) en la même année (...) deux ans après (...) aussi- tôt >> << choses »>, << sont >>, << rai- son », « ne sont point >>, << raison »>, << principes », << vrai »>, << faux » << Horatius »>, << Ingolste- terus »>, << Rullandus »>, << Libavius >> 1.12-13 « en partie natu- relle en partie miracu- leuse >> 1.12: « écrivit, en 1595 l'histoire >> 1.16-17: « en écrit encore l'histoire » 1.14-15: « Figurez-vous quelle consolation, et quel rapport de cette dent aux chrétiens, et aux Turcs »>. 1.16 « historiens >> 1.17 « histoire >> 1.17: << autre savant >> 1.19: « grand homme » 1.21 : « beaux ouvrages >> 1.18-19 « belle et docte réplique >> 1.20 « ramasse >> ANALYSE Terme péjoratif Cause Conséquence / résultat Indications temporelles et spatiales Champ lexical de la philoso- phie Références savantes Parallélisme de construction Parallélisme de construction Ironie Champ lexical histoire Répétition Litote « ne manquait pas d'historiens >> Antiphrases Verbe péjoratif INTERPRETATION L'histoire commence par un « bruit » : elle n'a donc pas de fon- dement. Explication du phénomène de façon neutre (approche scienti- fique) Le récit suit un ordre chronologique et semble rigoureusement composé. Les indications sont nombreuses et précises : volonté de bous- culer les codes de l'apologue traditionnel avec le fort ancrage spatio-temporel de cet épisode (ni trop proche, ni trop éloigné: 16e + Allemagne) Montre que l'auteur revient à un propos abstrait destiné à prendre de la hauteur et à dégager la vérité de l'apologue. Fontenelle mentionne des savants par leurs noms latinisés (chose appréciée des universitaires latins mais ici l'emploi est ironique). Ils veulent se montrer intelligents, prouver qu'ils ont raison, contredire ou compiler. Aucun n'a trouvé la vraie cause. Pour condamner l'interprétation religieuse et providentialiste des événements. Dénonce la volonté chrétienne de trouver un sens providentiel à tous les événements. Registre satirique pour évoquer la manière dont ces savants pratiquent les sciences: montre une science répétitive et qui ressasse des contrevérités. Rullandus répond à la réponse d'Ingolsteterus comme si le dis- cours de l'université se refermait sur lui-même sans prise sur le monde qui l'entoure. Reprend ironiquement la distinction chrétienne entre l'ordre de la nature et l'ordre de grâce : ce qui se passe dans la nature n'est qu'une manifestation de ce qui est décidé par Dieu dans l'ordre de la grâce. Invention, imaginaire. Vocabulaire peu scientifique : une histoire est inventée ce qui est contraire à la démarche que devrait avoir un scientifique. Ironie. Mots employés avec ironie : il faut les comprendre dans un sens contraire à leur signification. Ces antiphrases miment le discours des savants qui aiment s'entendre parler. Ces expressions donnent l'impression que les savants défilent mécaniquement pour apporter leur interprétation sur cette dent d'or. Termes appartenant au domaine du théâtre → l'université n'est qu'une scène de théâtre où les professeurs défilent et interprè- tent un rôle comique. L'auteur tourne en dérision le travail d'investigation du profes- seur avec l'emploi du verbe de manière satirique (dégradation du travail universitaire). 1.14: « consoler >> 1.15 « consolation >> 1.18 « sentiment >> 1.20 « sentiment particu- lier >> << pour consoler les chrétiens affligés par les Turcs >> 1.22: << orfèvre >> 1.22 « feuille d'or >> 1.23-24 : « on consulta l'orfèvre >> Champ lexical du sentiment Référence historique Proposition de but Nom Explication en une proposi- tion Polysémie Caractérise la méthode des universitaires qui se trouve en op- position de l'idéal de la rigueur scientifique prônée par l'auteur. Orfèvre : il n'est pas désigné par un nom savant. Courte durée pour trouver solution à la différence des savants. Explication véritable simplissime (une feuille d'or). Explication courte contrairement à la multiplication des ou- vrages qui ont été faits pour expliquer le phénomène : ces sa- vants ne sont pas en quête de la vérité mais de succès person- nel. Il dénonce la superstition → consulter = demander un avis, une expertise mais peut aussi avoir une connotation religieuse car il s'emploie pour les oracles (consulter un oracle). L'accumulation des titres, dates, de noms donne une impression d'une activité intellectuelle in- tense: ironie → souligne le ridicule (supercherie prise pour un miracle). Lignes 25 à 30: développement de l'exemple pour le généraliser : 1.25 « rien »>, << toutes sortes de manière » RELEVE 1.25: « n'est >> 1.26 « suis », « sont »> 1.27: « nous trouvons », << est »>, << ne sont point >> 1.26 << notre ignorance >> 1.26-27: « dont la raison nous est inconnue >> 1.29-30 « qui s'accommo- dent très bien avec le faux » 1.28 « cela veut dire » 1.29: << mais >> 1.26: « ignorance >> 1.27: « raison >> 1.28: << raison »>, << prin- cipes >> 1.29: << vrai >> 1.26-28 1.28-30 1.26-27: « par les choses qui sont »//«<par celles qui ne sont point >> 1.28-30: « nous n'avons pas les principes qui mènent au vrai »> // << mais nous en avons d'autres qui s'accom- modent très bien avec le faux »> ANALYSE Généralisation Présent de vérité général Polyptote¹ du verbe être Champ lexical de l'ignorance Connecteurs logiques Champ lexical de la raison Deuxième phrase Troisième phrase Construction symétrique Présent de vérité générale INTERPRETATION Affirmation : s'appuyer sur des rumeurs = risque de conséquence morale. Changement de ton : quitte l'ironie et la familia- rité : il est sérieux pour dénoncer clairement les dangers qu'il vient d'illustrer, met en garde sur la généralisation. ¹ répétition d'un même verbe sous différentes formes Souligne que Fontenelle s'intéresse désormais à l'essence des choses comme le fait un philosophe ou un moraliste. Définit deux types d'ignorance : - ignorance logique (ne pas connaître les causes de ce qui existe) - ignorance relevant de l'erreur: expliquer ce qui n'existe pas Traduisent une approche rationaliste. L'auteur rappelle que le fait est premier : il faut d'abord avoir l'expérience des choses avant de raisonner sur elles : c'est ce qu'on appelle l'empi- risme. Fait écho au premier paragraphe : comme si la raison scientifique encadrait le texte → toute la démonstration revient à la thèse exposée au dé- but. Définition de l'arrogance : formule concise repo- sant sur des antithèses, oppositions, négation, réaffirmation. Pas à la première personne = son idée, puis << nous »>, << notre »> = implication du lecteur. Antithèse vrai/faux : difficultés pour accéder au vrai, mises en valeur par « non seulement / vrai»; « vrai/faux >> = montre la faiblesse humaine et la paresse in- tellectuelle. Produit un effet percutant. C'est le style que l'on trouve dans les proverbes, les morales des fables de La Fontaine. Généralisation de l'ignorance : une définition de l'ignorance ; une conclusion pessimise entre la relation sur l'homme et le faux. Conclusion: Le texte de Fontenelle a l'allure d'un apologue, puisque l'auteur se sert d'une anecdote plaisamment racontée pour faire prendre conscience à son lecteur de la nécessité de raisonner sur la véracité des phénomènes avant de raisonner sur leurs causes. Il dénonce l'université archaïque et trop imprégnée des principes chrétiens. Les professeurs d'université sont des prédicateurs alors que l'auteur sou- haite des philosophes qui libèrent l'homme de leurs préjugés en faisant usage de leur raison et non de leurs croyances. Fontenelle n'est pas à proprement parler un auteur des lumières mais, il en annonce l'esprit dans ce texte : une forme de raisonnement qui annonce l'esprit scientifique et une volonté de soumettre à la raison tout ce qui passait pour un prodige, ou un miracle.