Une société passionnée de divertissement
La société du XVIIe siècle, telle que La Bruyère la décrit dans "Les Caractères", est obsédée par le divertissement. Il critique particulièrement l'engouement pour les jeux de hasard, les fêtes somptueuses et autres activités frivoles qui servent d'échappatoires aux responsabilités. Ces divertissements, souvent excessifs, ont des conséquences néfastes sur les individus et révèlent la superficialité des relations sociales.
Le rire occupe une place ambivalente dans cette littérature d'idée. D'un côté, il représente un moyen de divertissement et de création de liens sociaux. De l'autre, La Bruyère dénonce son utilisation comme arme de moquerie et d'humiliation, révélant la cruauté latente dans les interactions de cette société.
Au centre de cette comédie sociale se trouve le roi, figure centrale de la culture du spectacle. En tant qu'incarnation et organisateur des divertissements à la cour, il influence les goûts et les comportements des nobles et des courtisans qui cherchent sa faveur. Son rôle légitime une société axée sur les plaisirs et les apparences.
💡 À retenir : La Bruyère utilise la métaphore du "theatrum mundi" (théâtre du monde) pour montrer comment la société de son temps transforme la vie quotidienne en spectacle permanent où chacun joue un rôle.