Troisième mouvement : La chute révélatrice
Le troisième et dernier mouvement de cette remarque 25 des "Biens de fortune" de La Bruyère se concentre sur la phrase finale, qui agit comme une chute révélatrice. Cette conclusion percutante assimile l'ensemble de la remarque aux financiers de l'époque, dévoilant ainsi le véritable objet de la critique de l'auteur.
Les visites aux cuisines et aux coulisses du théâtre, décrites dans les mouvements précédents, se révèlent être des métaphores puissantes. Elles représentent les secrets bien gardés de la fortune des partisans, ces financiers qui s'enrichissaient en collectant les impôts pour le roi.
Citation : "Si vous examinez en détail tous les apprêts, tous les ressorts et tous les moyens employés à cet édifice de fortune, vous ne sauriez de six mois en démêler tous les artifices."
Cette phrase finale souligne la complexité et l'opacité des méthodes utilisées par ces financiers pour bâtir leur fortune. La Bruyère suggère que même un examen approfondi ne suffirait pas à comprendre pleinement tous les "artifices" mis en œuvre, mettant ainsi en lumière le caractère souvent malhonnête de ces pratiques.
En conclusion, cette analyse linéaire de l'extrait de La Bruyère révèle une critique acerbe de la société de son temps. L'auteur oppose habilement le raffinement apparent des financiers richissimes aux violences cachées des moyens employés pour obtenir cette puissance sociale. À travers ces métaphores culinaires et théâtrales, La Bruyère dénonce l'hypocrisie d'une société où l'argent et les apparences règnent en maîtres, tout en dissimulant des pratiques moralement répréhensibles.