Page 1 : Introduction et analyse du premier mouvement
Cette page présente l'extrait de la Remarque 29 du livre X "Du souverain ou de la République" des Caractères de Jean de La Bruyère. L'auteur, moraliste du XVIIe siècle appartenant au classicisme, critique la fonction publique sous Louis XIV.
Le texte se divise en trois mouvements :
- Évocation d'un tableau pastoral
- Le rôle du berger
- Une invitation à la réflexion
Le premier mouvement dépeint une scène bucolique idyllique.
Highlight : La Bruyère utilise le pronom "vous" pour impliquer directement le lecteur comme témoin de la scène.
Le cadre champêtre est décrit avec des termes poétiques comme "colline", "prairie", et "beau jour". Les brebis paissent tranquillement, créant une atmosphère de sérénité.
Vocabulary : La littérature pastorale est un genre littéraire du XVIe siècle mettant en scène des bergers comme personnages principaux.
Le texte évoque des objets traditionnels du monde rural comme la "faux" du moissonneur. Le berger est présenté comme une figure protectrice, "debout" et vigilant.
Example : Les propositions longues et le rythme harmonieux de la description contribuent à créer une ambiance paisible et idéale.
Page 2 : Analyse des deuxième et troisième mouvements
Le deuxième mouvement se concentre sur le rôle du berger.
Highlight : La Bruyère utilise des noms communs du monde rural, rappelant le style des fables.
Les actions du berger sont décrites par des verbes d'action comme "sauver" et "conduire", soulignant sa vigilance. L'auteur emploie des parallélismes de construction pour mettre en évidence l'alternance entre guider et laisser libre le troupeau.
Le troisième mouvement invite à la réflexion à travers une série de phrases exclamatives et de questions rhétoriques.
Quote : "Quelle vigilance ! Quel soin des brebis !"
La Bruyère établit un parallèle entre le berger et le prince, suggérant que le roi doit être au service de son peuple.
Definition : La métaphore du "troupeau" représente le peuple, tandis que les "chiens" symbolisent les courtisans attachés par les faveurs du roi.
L'auteur critique le luxe et la vanité des grands, notamment à travers l'image du "trône d'or". Il dénonce également les dépenses excessives pour les guerres et les fêtes au détriment du bien-être du peuple.
Highlight : La Bruyère se positionne comme un moraliste chrétien, soulignant l'importance du rôle du monarque et mesurant sa grandeur au bien-être qu'il apporte à ses sujets.
Cette analyse linéaire des Caractères de La Bruyère peut être rapprochée de la fable "La Cour du Lion" de La Fontaine, qui offre également une critique du pouvoir royal.