Page 2 : Analyse linéaire détaillée de Vénus anadyomène
Cette page offre une analyse linéaire approfondie du poème Vénus anadyomène de Rimbaud, vers par vers, mettant en lumière les techniques poétiques utilisées pour exprimer la laideur et la dégradation.
Le poème s'ouvre sur une comparaison inquiétante : "comme d'un cercueil vert en fer blanc", créant immédiatement une atmosphère morbide. Le rejet du mot "tête" au deuxième vers met en valeur cet élément corporel, tandis que les cheveux couverts de pommade évoquent l'artifice.
Vocabulaire : Anadyomène - Épithète de Vénus signifiant "qui sort de l'eau".
L'analyse souligne l'utilisation d'adjectifs péjoratifs comme "vieille" pour la baignoire, accentuant la banalité et la pauvreté du décor. Les "déficits" et "ravaudés" du quatrième vers suggèrent la prostitution et la misère.
Highlight : L'anaphore "puis" dans les vers 5-7 structure la description agressive du corps féminin, se moquant de Vénus.
Le poème utilise des techniques comme l'allitération en "r" et des jeux de mots pour renforcer la laideur et la disgrâce du corps. L'animalisation est employée avec des termes comme "échine", exprimant le mépris et le dégoût.
Quote : "Belle hideusement" - Cette oxymore dans le dernier vers résume l'esthétique du poème : la fascination négative pour la laideur.
L'analyse conclut en soulignant comment Rimbaud crée une représentation provocatrice du corps féminin, inversant les clichés de la beauté et explorant les limites entre le beau et le laid dans la poésie.