Fonction dramatique du récit
Le récit de cauchemar dans le chapitre 42 du "Dernier Jour d'un Condamné" a tout d'abord une fonction dramatique. Le rythme rapide des paragraphes crée une tension qui monte progressivement. L'enchaînement de courts paragraphes et de dialogues contribue à une avancée haletante de l'action. Deux temps différents sont à observer, marquant une gradation dans leurs actions, avec une femme passive qui finalement reprend l'initiative de manière spectaculaire. Cette accumulation de verbes d'action et le passage des temps verbaux participent à la dramatisation du récit, confirmant ainsi la fonction dramatique de celui-ci.
Univers fantastique et expressions des sentiments
Le récit de cauchemar contribue également à la création angoissante d'un univers fantastique. Il plonge le lecteur dans l'univers quotidien du narrateur, mais l'obscurité ambiante et la description indescriptible de la vieille femme donne naissance à un cadre propice au fantastique. De plus, la gradation dans l'expression des sentiments, allant de la surprise à la terreur, renforce cette ambiance angoissante.
Interrogations sur la personnalité du narrateur
Outre la fonction dramatique et la création d'un univers fantastique, ce récit pose également des questions sur la personnalité du narrateur. Les relations ambiguës entre le narrateur et les autres personnages dépeignent une certaine solitude pour ce dernier. De plus, le récit suggère une possible remise en question de la responsabilité du narrateur dans son crime, mettant en lumière son comportement face à la vieille femme.
Fonction symbolique et allégorie de la mort
Enfin, le récit de cauchemar revêt une fonction symbolique en tant qu'allégorie de la mort. La vieille femme incarne cette idée de manière concrète, avec une immobilité et un silence évoquant une mort imminente. La mise en image de la mort attendue par le narrateur renforce davantage cette fonction symbolique.
En somme, le récit de cauchemar dans le "Dernier Jour d'un Condamné" par Victor Hugo joue un rôle multiple. Il contribue à la dramatisation du récit, crée un univers fantastique angoissant, interroge la personnalité du narrateur et revêt une fonction symbolique en tant qu'allégorie de la mort.