L'Empire napoléonien et sa chute
Entre 1802 et 1811, les victoires militaires françaises établissent la domination de Napoléon sur presque toute l'Europe continentale. La Grande Armée, forte de 2 millions d'hommes sous l'Empire, remporte des batailles décisives à Iéna, Eylau, Friedland et Wagram. Le Grand Empire français compte alors 130 départements, de Hambourg à Rome, où s'appliquent les lois françaises.
L'influence française s'étend au-delà avec des États vassaux dirigés par des membres de la famille Bonaparte ou des princes soumis. Les codes civils inspirés du modèle français se répandent dans de nombreux territoires comme l'Italie ou le Grand-Duché de Varsovie. Face à l'Angleterre qui reste en guerre, Napoléon impose le blocus continental pour tenter de la ruiner économiquement.
Cette domination provoque rapidement des résistances nationales. En Espagne, la population se soulève contre l'imposition de Joseph Bonaparte comme roi. En Russie et en Prusse, un fort sentiment national émerge contre l'occupation française. La catastrophique campagne de Russie de 1812 marque le début de la fin avec plus de 450 000 soldats perdus lors de la retraite.
⚠️ Attention ! La défaite de Napoléon à Waterloo (18 juin 1815) met définitivement fin à l'aventure impériale. Après une première abdication en 1814 et le retour de Louis XVIII, Napoléon tente un dernier retour au pouvoir pendant les Cent-Jours (mars-juin 1815). Vaincu, il est déporté sur l'île de Sainte-Hélène où il meurt en 1821, marquant la fin du Premier Empire.
Malgré sa chute, l'héritage napoléonien est considérable. Son régime a consolidé certains acquis révolutionnaires tout en diffusant ces principes à l'échelle européenne. Les institutions qu'il a créées et le Code civil ont durablement façonné la France moderne, bien au-delà de la fin de l'Empire.