L'Empire napoléonien et sa chute
L'Empire napoléonien atteint son apogée vers 1811, s'étendant de Hambourg à Rome. Les victoires militaires françaises entre 1802 et 1811 assurent à la France une domination presque totale sur l'Europe continentale. La Grande Armée, composée de soldats français et étrangers (environ 2 millions d'hommes), remporte des batailles décisives à Iéna, Eylau, Friedland et Wagram, créant le mythe d'une armée invincible.
Le Grand Empire comprend 130 départements où s'appliquent les lois françaises. Autour de ce noyau, des États vassaux sont dirigés par des membres de la famille de Napoléon ou des princes soumis. L'influence française se propage à travers l'adoption de codes civils inspirés du modèle français dans de nombreux territoires. Pour affaiblir l'Angleterre, dernière puissance résistante, Napoléon instaure le blocus continental.
Cette domination française provoque cependant des résistances nationales. En Espagne, la population se soulève contre Joseph Bonaparte. En Russie et en Prusse, un fort sentiment national émerge contre l'occupant français. La catastrophique campagne de Russie de 1812 marque le début de la fin pour Napoléon, avec la perte de plus de 450 000 soldats pendant la retraite.
💡 Repère chronologique : Le Premier Empire s'étend du 2 décembre 1804 (sacre de Napoléon) au 4 avril 1814 (première abdication), avec une brève restauration durant les Cent-Jours (1er mars au 22 juin 1815).
Après la défaite de Leipzig en 1813, Napoléon est contraint d'abdiquer en avril 1814. Louis XVIII, frère de Louis XVI, devient roi de France. En 1815, Napoléon tente un retour spectaculaire pendant les Cent-Jours, mais est définitivement vaincu à Waterloo le 18 juin 1815. Exilé sur l'île de Sainte-Hélène, il y meurt le 5 mai 1821, dans des circonstances qui ont longtemps alimenté des théories sur un possible empoisonnement.